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3,43

sur 79 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un parc au coeur d'Helsinki, un parc à chiens plus précisément dans lequel se reconnaissent deux femmes et un couple accompagné de deux enfants. Ces deux femmes se retrouvent. Hasard ou coïncidence ? Dans les premières pages beaucoup de mystère autour d'Olenka et de Daria. le rythme est intense, nous sommes très vite happés par l'histoire. Car Sofi Oksanen sait nous tenir en haleine, en revenant en arrière, dans le passé... C'est ainsi que nous découvrons qui est Olenka et sa relation avec Daria.

Ensuite j'ai trouvé malheureusement des longueurs, avec un rythme différent, moins haletant et plus étouffant. J'ai le sentiment que ces allers-retours dans le passé, entre l'Ukraine post-soviétique et la Finlande aujourd'hui m'ont littéralement perdu. A la fin seulement mon attention est revenue.

Indéniablement c'est un grande plume que celle de Sofi Oksanen, c'est juste que dans ce roman il y a peut être un peu trop de tout... ?


#Leparcàchiens #NetGalleyFrance
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Sofi Oksanen est un écrivain engagé , qui depuis Purge cherche à montrer comment les femmes sont trop souvent les victimes des soubresauts politiques, économiques de l'Europe balte et orientale depuis la seconde guerre mondiale, et comment leur corps est trop souvent une marchandise. Purge m'avait fortement marquée lors de sa lecture, je me suis attelée avec enthousiasme à la lecture de Parc à chiens. La narratrice de ce nouveau roman est Olenka, qui a quitté Snijné, petite ville minière du Donbass, pour devenir mannequin puis s'occuper d'une agence de dons d'ovocytes. Dans l'Ukraine d'après l'effondrement de l'Union soviétique, les habitants sont prêts à tout pour se sortir de la misère et toutes les malversations sont donc possibles. Olenka semble pouvoir échapper à la misère quand arrive un client proche du pouvoir à l'agence d'aide à la gestation. Tout s'enraye alors, comme par un processus tragique, et Olenka est obligée de fuir.
Très vite, la lecture apparaît comme exigeante : la narration oscille entre plusieurs périodes ( 1996 et 2006), plusieurs lieux ( Finlande et Ukraine), le récit, entièrement et exclusivement à la 1° personne s'adresse à un mystérieux destinataire, dont on ne connait l'identité qu'à la moitié du livre, et procède très souvent sur le mode allusif . D'autre part, l'héroïne, en fuite et confrontée dès le début du roman à la rencontre avec un fantôme de son passé, est constamment sous tension, tension très communicative et qui peut être perçue comme oppressante.
Sofi Oksanen impressionne par la documentation qu'elle a manifestement réunie pour écrire sa fiction sur la gestation assistée, le trafic d'ovocytes, et sur l'histoire récente de l'Ukraine russophone où se passe une bonne partie du roman : cela assoit la crédibilité de son roman, mais cela donne aussi un aspect parfois un peu trop didactique à cette oeuvre même si le sujet est grave et révélateur des dérives du capitalisme dans ces pays nouvellement « convertis ».
Je n'irai certainement pas jusqu' à dire comme certains critiques d'une célèbre émission de radio du service public que la lecture de ce roman est une purge ( jeu de mots facile, cruel, d'autant plus que certains de ces critiques semblent avoir pris la fâcheuse et désinvolte habitude de ne pas lire les livres qu'ils sont censés chroniquer) , mais la lecture est exigeante.
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Olenka s'est installée à Helsinki depuis quelques années. En ce jour de 2016, alors qu'elle est assise dans un parc où elle observe une famille, une femme prend place près d'elle. Olenka la reconnaît très vite. Cette femme venue de son passé va faire ressurgir de sombres événements qu'Olenka a fui pour protéger sa vie. L'arrivée de cette femme va tout remettre en question.

Sofi Oksanen nous entraîne avec maestria de la Finlande actuelle à l'Ukraine post-soviétique sur les traces de ces deux femmes au passé complexe. Car si elles ont été amies, aujourd'hui Olenka craint que Daria soit venue chercher réparation.

C'est un récit qui nécessite une bonne dose de concentration pour en saisir tout le sens et les subtilités. Racontée par Olenka qui s'adresse à un homme qu'elle a aimé, l'histoire n'est pas linéaire mais revient sur un passé commun entre les deux femmes, à un moment où Olenka exerçait un véritable pouvoir sur Daria. le roman nous éclaire sur le trafic d'ovocytes et sur les mères porteuses en Ukraine et sur l'exploitation de femmes en difficulté pour répondre aux exigences de couples argentés et en mal d'enfants.

Le roman tient à la fois du polar avec la confrontation d'Olenka et de Daria et du récit politique avec cette dénonciation des dérives liées au don d'ovocytes. Si au départ il peut paraître un peu ardu, on se laisse prendre très vite par l'histoire et par l'atmosphère si particulière de la plume de Sofi Oksanen faite d'une certaine mélancolie et d'une grande force vitale.

Un très beau roman et deux portraits de femmes à la fois complémentaires et antagonistes.
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C'est un livre que j'ai lu au moment de sa sortie et en langue originale. Peu importe me direz vous. Ce n'est pas le premier opus de Sofi que je lis, mais j'avoue ressentir une sorte d'écoeurement, blasée plutôt. Sofi Oksanen ressasse sans arrêt les mêmes sujets. du coup, on a l'impression de toujours lire un peu la même chose. Baby Jane sortait un peu de la misère des pays de l'est mais pour plonger dans celle des junkies et des bisexuelles. Bref, malgré son talent, le parc à chiens ne m'a pas séduite et je souhaiterais que la prochaine oeuvre de cette femme sorte des clichés et des sujets qui lui tienne à coeur certes mais qui font qu'elle est entrée dans une spirale dont apparemment elle est incapable de se sortir.
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Petite déception pour moi, sans doute plus due à mes attentes qu'à autre chose. En effet "purge" m'avait fascinée et je m'attendais à retrouver dans celui-ci la même émotion. le début m'a pourtant bien plu, mais vers la moitié du roman j'ai senti que je perdais un peu l'intérêt... le rythme de la narration, avec des allers-retours incessants, y est sans doute pour beaucoup, même si d'habitude cela ne me gêne pas outre mesure. J'ai aussi eu du mal à éprouver de l'empathie pour les personnages, tout en reconnaissant la dureté de leurs parcours... en bref, je ne m'explique pas bien pourquoi je n'ai pas plus aimé. Ca ne m'empêchera pas en tous les cas de continuer à découvrir cette écrivaine.
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