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Citations sur Rosa Candida (370)

P 110
Ceux qui arrivent à entrer un court instant dans la vie des autres peuvent avoir plus d’importance que ceux qui y sont installés depuis des années ;
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C'est sans aucun doute un très beau pays et même si j'en aime divers aspects- lieux et gens-, sa place idéale est sur les timbres-poste.
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J’ai quelques hésitations concernant les achats, mais je rapporte à la maison un paquet de café, du thé, du pain, du beurre, des bananes, du fromage et des flocons d’avoine. Pour finir, j’ai pris aussi deux brioches. J’avais acheté le lait la veille.
Lorsque mère et fille, qui viennent de se réveiller, font leur apparition, les joues toutes roses, j’ai fini de préparer le porridge.
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« Nous allons avoir un enfant ensemble l’été prochain. »
Ça m’a vraiment fait un coup et il ne m’est rien venu à l’idée que d’appeler le garçon et de commander un verre de lait. Elle a pris un chocolat chaud. J’ai considéré un moment les miettes sur la table qui n’avait pas été essuyée après le départ du client précédent.
« Tu as l’habitude de boire du lait ? demande-t-elle.
— Non, pas vraiment. »
Elle rit. Je ris aussi. Je suis content qu’elle rie. Maintenant, quand j’essaie de me remémorer tout ça, je me souviens surtout de son profil tandis qu’elle remue la boisson chaude dans sa tasse. Nous nous sommes tus un moment, elle buvant son chocolat et moi mon verre de lait. J’avais du mal à imaginer un enfant dans ma vie.
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Une fois assis, je vois la femme apporter du jus de fruit, du café et du lait bouilli et elle me demande si je ne voudrais pas une tasse de chocolat chaud après le café.
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Nous nous levons tous les deux et je suis debout juste
devant la glace, je prends Anna par le bras et l’attire
doucement jusqu’à ce qu’elle m’ait rejoint dans le miroir
comme sur une photo de famille prise en studio et mise
dans un cadre sculpté et doré, comme si nous étions en
train de confirmer solennellement une union de quarante
jours. Je suis pâle et maigre, elle est pâle elle aussi.
Derrière nous se dresse dans son lit à barreaux notre petite
fille qui vient de se réveiller avec un grand sourire, les
joues roses et des fossettes aux coudes. Toute la famille est
alors réunie dans le cadre.
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— Tu es un gars formidable, Arnljótur, répète-t-elle. Bon
et intelligent. » Puis elle dit qu’elle m’aime beaucoup,
beaucoup.
« Ça a été quarante jours merveilleux, poursuit-elle,
mais je ne peux tout de même pas te demander de
m’attendre, ajoute-t-elle, couvrant son visage de ses mains
– pendant que j’essaie de me trouver, je veux dire.
— Non, dis-je, ça, tu ne peux pas. » Je me dis pourtant en
mon for intérieur qu’elle pourrait tout de même essayer de
me demander d’attendre.

SOIXANTE-QUINZE

La dernière nuit est comme un souvenir trop long et trop
lent. Il fait nuit noire et je bouge avec précaution dans le lit
pour ne pas réveiller Anna. Sa respiration est profonde.
J’essaie de ralentir mon propre souffle pour l’accorder au
sien, sans m’endormir. Je suis tout contre elle mais aussi
serrés que nous soyons, il y a un océan entre nous car nous
ne sommes pas un. Je sens que je suis en train de la perdre,
comme j’ai perdu maman au téléphone, comme le sable de
la grève qui vous file entre les doigts. Et c’est moi qui reste
sur le carreau, à lécher mes doigts salés.
Je ne dors pas de la nuit et m’efforce de faire traîner le
temps en longueur pour trouver quelque chose qui la fasse
renoncer à partir. Je ne peux pas non plus perdre Flóra Sól.
J’ai la même sensation que s’il me fallait deviner quelque
chose, n’importe quoi, pour garder Anna ; comme si je
pouvais tomber par bonheur sur la bonne réponse, comme
dans un jeu télévisé dont je remporterais la coupe.
« Attends, attends, attends. Ecoute-moi. » J’ai
l’impression d’être au milieu d’un essaim de sternes folles
qui m’assaillent de tous côtés et il ne me vient rien à
l’esprit pour me défendre. Puisque je ne peux pas
m’enchaîner à elle comme un pacifiste à un char d’assaut,
je me demande soudain si je ne pourrais pas l’emmener
quelque part, en un lieu de la terre auquel elle ne pourrait
résister et qui la ferait changer immédiatement d’avis.
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La dernière nuit est comme un souvenir trop long et trop
lent. Il fait nuit noire et je bouge avec précaution dans le lit
pour ne pas réveiller Anna. Sa respiration est profonde.
J’essaie de ralentir mon propre souffle pour l’accorder au
sien, sans m’endormir. Je suis tout contre elle mais aussi
serrés que nous soyons, il y a un océan entre nous car nous
ne sommes pas un. Je sens que je suis en train de la perdre,
comme j’ai perdu maman au téléphone, comme le sable de
la grève qui vous file entre les doigts. Et c’est moi qui reste
sur le carreau, à lécher mes doigts salés.
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Alors que tout est en train de se déchirer en moi, je n’en
laisse rien paraître.
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J’avais vraiment commencé à croire que mon
pressentiment n’était pas fondé. C’est ainsi que la vie
semble toujours vous prendre au dépourvu ; quand on
s’attend à quelque chose de bon, c’est du mauvais qui
arrive, quand on s’attend au pire, on n’a que du tout bon. Je
cite un film, cette fois un western débile, que j’ai vu avant
de me mettre à regarder des films de qualité avec l’abbé.
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