Lu dans le cadre du #prixdeslecteurs2024
«
L'Ombre a décidé de sortir de
l'ombre. »
Un corps atrocement mutilé est retrouvé sur les collines de San Bernardino. Il n'est pas sans rappeler celui des victimes de Patrick Hollman, prêtre tueur en série exécuté il y a de nombreuses années. Copycat ? Disciple ?
L'agent Ventura fait venir sur les lieux Nicholas Foster, écrivain consultant du FBI, qui se nourrit des anciens crimes pou analyser les nouveaux. Fasciné par Hollman, il en est aussi une victime collatérale : sa petite amie, Lisa, a été tuée par le criminel il y a 20 ans de cela.
S'en suit un complexe jeu du chat et de la souris.
Je ne vais pas ménager le suspense, c'est un livre pour lequel je n'ai pas vibré. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. Les raisons sont multiples.
Le roman entier est en style indirect, ou à la voix passive. On rapporte, on raconte a posteriori. Même les flashbacks sont des propos rapportés. À force de « il avait dit que », « il s'était passé ça », j'ai eu l'impression de stagner, voir de régresser dans l'action. Comme si le livre entier était à rebours.
L'action représente maximum un tiers du roman. Grâce à l'agent Ventura (femme), qui, je la remercie, est la seule à penser de manière pro-active. le reste n'est que digressions, répétitions, paroles rapportées donc, et retour en arrière. Les redondances sont peut-être le signe de l'esprit tortueux de Nicholas, mais elles ont alourdi ma lecture.
J'ai parfois eu le sentiment de lire un texte sur l'éthologie du tueur. Comment pense-t-il ? Les forces en présence ? La préparation ? le rapport au bien et au mal ? On frôle l'essai au beau milieu d'un polar.
Le personnage même de Nicholas Foster m'a laissée de marbre. Si peu attachant...
Quant au dénouement, il est tellement attendu qu'il m'a déçue. D'ailleurs le roman n'en finit pas de finir !
Pour en revenir au style, une bonne coupe de 200 pages n'aurait pas été superflue. Je suis allée au bout, afin de remplir mon rôle de jury avec sérieux. Mais les phrases longues, si longues qu'il me fallait les lire parfois plusieurs fois pour être certaine de les comprendre auraient eu raison de ma volonté si je n'avais pas été jurée !
Bilan :
Désolée Franck Ollivier. Quand je lis les autres avis sur ce texte, je me rends compte qu'il plaît beaucoup. J'en arrive donc à la conclusion qu'il n'était tout simplement pas pour moi !