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sur 175 notes
À San Bernardino, en Californie, le FBI est alerté par la découverte du corps supplicié d'une femme retrouvé dans le désert. Nicholas Foster, le célèbre écrivain devenu consultant pour le FBI, et l'agent spécial Michelle Ventura y voient immédiatement la signature d'un tueur en série nommé Patrick Hollmann. Ce prêtre qui a tué de nombreuses femmes dans divers pays a cependant un alibi en béton armé car il a été exécuté par l'état d'Illinois il y a plusieurs années. Tout porte donc à croire que ce crime immonde est un message destiné à Nicholas Foster… qui doit sa notoriété à plusieurs livres consacrés à ce serial killer qu'il a accompagné jusque dans le couloir de la mort.

En alternant le présent, principalement dédié à l'évolution de l'enquête, et le passé, qui permet de découvrir les liens qui se sont tissés entre les différents personnages tout en se glissant dans le cerveau du tueur en série, Franck Ollivier construit une intrigue pour le moins machiavélique qui multiplie les lieux et les personnages, sans pour autant perdre le lecteur, certes un minimum attentif. Entre ces deux temporalités qui se font constamment écho, l'auteur s'intéresse énormément à la psychologie de ses personnages, cherchant constamment l'ombre qui se dissimule entre le bien et le mal.

Malgré quelques longueurs et une fin que les plus perspicaces parviendront malgré tout à prévoir, « L'ombre » est un excellent polar que j'ai dévoré en seulement deux jours.

Vivement conseillé aux amateurs de thrillers mettant en scène des tueurs en série !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Si vous choisissez d'acquérir ce livre : « L'ombre », je vous l'annonce tout de suite : vous en aurez pour votre argent. Franck Ollivier sort ici, seul (après avoir écit à quatre mains, avec Malina Detcheva, plusieurs séries télévisées), son premier roman et il présente déjà toutes les qualités des plus grands. En effet, ce primo-écrivain a tout des meilleurs auteurs francophones de littérature noire tels que Jean-Christophe Grangé, Franck Thilliez ou Maxime Chattam. Ces derniers ont intérêt à bien se tenir car, désormais, ce club fermé accueille un nouveau nom !

« L'ombre » est un thriller au machiavélisme terrifiant. Alors qu'il serait normal d'y trouver des erreurs dont tout débutant dans le domaine commettrait légitimement mais de manière pardonnée, Franck Ollivier offre aux lecteurs un bouquin de près de 500 pages au suspens édifiant.

Pourquoi édifiant ? Car vous devrez très sûrement remettre en question vos suppositions, même si la littérature noire n'a plus aucun secret pour vous et ce, à de nombreuses reprises. C'est un vrai jeu du chat et la souris qui amuse Franck Olliver avec ses lecteurs. Alors que vous pensez être sur une piste quant à la résolution de l'enquête dans les grandes lignes, même si vous êtes de bons enquêteurs après les très nombreux romans policiers que vous avez lus et dévorés, ne voilà-t-il pas qu'il vous fausse compagnie et qu'il vous propose un chemin dont vous n'auriez même pas soupçonné l'existence…

L'intrigue débute aux États-Unis lorsque le corps supplicié d'une femme est retrouvé dans le désert californien. Cette découverte met en branle le FBI qui y découvre de nombreux points communs avec Patrick Hollmann, un prêtre tueur en série. le problème, c'est que Hollmann a été exécuté, il y a de ça plusieurs années, pour les meurtres qu'il a perpétrés. L'agent spécial Michelle Ventura devra s'aider de Nicholas Foster, consultant du FBI qui partageait d'étranges liens avec feu Hollmann.

J'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteur ne se cantonne pas uniquement à une chasse à l'homme contre un ou plusieurs tueurs mais aussi, qu'il mette beaucoup l'accent sur toute l'éthologie entourant les serial-killers. Non, il ne brosse pas des qualités ou défauts que ceux-ci pourraient présenter mais se met carrément dans leur cerveau pour en tirer une analyse qui est à la fois cohérente et plausible ainsi que de leurs parcours transgressifs. Que ce soient pour les méchants ou les gentils, la psychologie des personnages a été mûrement réfléchie, travaillée et ciselée adroitement amenant une ambiance bien noire, comme je les aime dans ce type de lecture.

Par ces quelques mots, vous aurez compris que ce livre a fait mouche chez moi. Je ne peux que vivement vous le conseiller, à tous les amateurs de page-tuners mais pas seulement ! J'espère sincèrement que Franck Ollivier ne se cantonnera pas uniquement à ce seul roman.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Roman reçu grâce à BePolar et aux éditions Albin Michel. Il faisait partie de la sélection pour le concours de l'Avent de BePolar, j'ai essayé de participer tous les jours sans choisir car la plupart des auteurs m'étaient inconnus. C'est également le cas pour celui-ci et j'espère passer un bon moment car au vu de l'encart publicitaire, j'ai des doutes.

Dès le début, j'ai dû mal à accrocher au style de cet auteur. On découvre un cadavre et on passe à autre chose : le CV d'un des personnages principaux, le modus operandi d'un tueur (comme si c'était le premier polar qu'on lisait…). Comment dire que certains passages ont été allègrement sautés pour essayer d'avancer dans l'histoire. En prime, l'auteur joue avec les mots avec les phrases à rallonge… J'ai été obligée de relire certaines pour les comprendre (et encore…). J'ai eu l'impression qu'il voulait montrer son goût pour la langue française en utilisant des mots peu usités (exérèse, phagocyter, …) qu'il nous explique (ou non) dans le paragraphe suivant. En plus, ses incessants retours dans le passé ne m'ont pas aidé à apprécier ce soi-disant « page-turner »… J'aurai bien aimé continuer sur l'enquête du cadavre horriblement mutilé mais l'auteur en a décidé autrement en nous plongeant dès le 6ème chapitre dans le passé du narrateur, le dénommé Nicholas Foster, imbu de lui-même et antipathique à souhait. J'aurai aimé en savoir plus sur cette enquête mais malgré tout ma bonne volonté, je n'accroche ni au style de l'auteur ni à son personnage principal. En prime, l'histoire est loin d'être linéaire pour une enquête qui s'annonçait déjà bien compliquée. En définitive, le résumé est encore trop bavard et n'a quasi rien à voir avec l'histoire du roman. Je ne sais même pas quand on atteint cette partie-là mais j'ai trop de romans dans ma pal pour m'y appesantir plus.

Comme vous l'aurez compris, ce roman n'aura pas été la bonne découverte espérée et a été abandonné au bout de 50p à peine. Cet auteur restera donc loin de ma pal et au vu de l'accroche, ce n'est pas une perte. À croire qu'il a écrit un scénario pour un film et non un roman. Il est vrai que j'ai dû mal avec ce type d'écriture qui se veulent visuel mais qui perdent en efficacité pour un thriller. Je suis peut-être trop exigeante. Je vous conseille donc de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, il risque de partir dans la pal de mon cousin, il sera peut-être plus indulgent que moi.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Voici mon retour de lecture sur L'ombre de Franck Ollivier.
Prêtre aux États-Unis, exfiltré à Rome, exilé en Indonésie, Patrick Hollmann a commis une série de meurtres barbares avant d'être arrêté et exécuté. Vingt ans après sa mort, un corps mutilé dans les montagnes de Californie ranime son souvenir. Est-ce une émule ou plutôt un disciple qui a commis cet acte atroce ?
L'Agent Spécial Michelle Ventura se tourne vers Nicholas Foster, célèbre écrivain et profiler devenu consultant du FBI.
Fasciné par Hollmann, il s'est nourri de la pensée du prêtre pour disséquer la mécanique du crime. Mais jusqu'à quel point ?
L'ombre est un roman que je ne pensais pas lire.
En effet, mon mari l'avait acheté pour passer le temps dans l'avion en allant à Tokyo.
Mais.. j'ai lu plus rapidement que je ne l'imaginais les romans emmenés..
Impossible de trouver un roman en français dans la librairie de la gare de Ueno alors.. je lui ai piqué L'ombre :)
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre mais, ma fois, ce roman est une bonne surprise et je ne regrette pas un instant ma lecture.
Patrick Hollmann est un prêtre qui a travaillé aux Etats-Unis avant d'être exilé en Indonésie.
Prêtre proche de Dieu, certes..
Mais aussi.. prêtre tueur en série, ce qui n'est pas banal.
Il a été exécuté mais, pourtant, de nombreuses années après sa mort, un corps mutilé dans les montagnes de Californie ranime son souvenir. Qui a fait une telle horreur ? Pourquoi ? Pour célébrer le maitre ??
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans ma lecture car c'est assez violent, le premier meurtre est hard.
Mais, très rapidement, j'ai apprécié de suivre les trois personnages principaux : Patrick Hollmann, le prêtre tueur ; L'Agent Spécial Michelle Ventura, chargée de l'enquête mais aussi Nicholas Foster, célèbre écrivain et profiler devenu consultant du FBI.
Trois personnalités très complexes, en effet aucun d'eux n'est lisse ; y compris Michelle.
L'histoire est elle aussi complexe, avec de nombreux allers retours entre le passé et le présent.
Je ne me suis pas perdue même si j'ai trouvé qu'il y en avait quand même beaucoup ; il faut être très attentif par moment par rapport à certains détails.
Il y a de nombreux rebondissements et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.
Je me suis posée beaucoup de questions sur les différents personnages, principaux comme secondaire.
Nicholas est un homme intrigant, difficile à cerner. Une ombre plane sur lui.. et décidemment le titre est bien trouvé :)
Franck Ollivier explore avec brio la fascination pour le mal dans ce thriller. Sa plume fait mouche de la première à la dernière ligne.
Même si L'ombre n'est pas un coup de coeur ; j'ai apprécié de le lire lors du voyage retour.
Ma note : 4 étoiles.
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L'auteur nous plonge dans la psychologie des meurtriers en série et notamment de l'un d'entre eux, Patrick Hollmann, un prêtre qui est passé à l'acte à de multiples reprises, dévoré par le Mal qui l'a poussé à commettre les pires exactions sur de nombreuses femmes tout au long de ses différentes missions à travers le monde.
Celui qui le connaît le mieux est un consultant du FBI, écrivain renommé, Nicolas Foster. Après une rencontre fortuite à Rome, Foster a tenté à travers ses livres de comprendre le parcours mental d'Hollmann qui a transformé la vocation du prêtre en assassin multirécidiviste dont l'ancienne petite amie de Foster a fait partie de la longue liste de ses victimes.
Foster est de nouveau appelé par le FBI sur un meurtre d'une extrême barbarie commis en Californie pour lequel l'agent spécial Michelle Ventura est en charge des investigations . Ensemble ils vont essayer de débusquer cette ombre qui semble reproduire le modus operandi d'Hollmann bien des années plus tôt. Un message adressé aux enquêteurs et plus spécifiquement à Foster ou la Victime Numéro Un d'un futur meurtrier en série souhaitant copier son “ illustre” aîné ?

Si le nom de l'auteur français n'était pas inscrit sur la couverture on aurait sans aucun doute pensé découvrir un nouvel auteur américain tant le style d'écriture, le scénario comme le récit nous baignent dans une atmosphère 100% USA.
Une histoire qui tient parfaitement la route et nous captive tout au long de ces 570 pages.
Cela grâce aux personnages tout d'abord. Un tueur en série, un écrivain et une membre du FBI. Grâce au scénario qui alterne entre différentes temporalités on découvre peu à peu toute l'épaisseur de ces trois protagonistes et en particulier la relation ambiguë qui lie Foster et Hollmann. Cette relation est l'un des éléments clefs de ce récit mais ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus.
De plus, le roman va beaucoup plus loin en tentant d'ausculter la psyché du tueur et les différents mécanismes conscients ou inconscients qui l'ont poussé à passer à l'acte. Un sentiment de pouvoir quasi divin.
Enfin, comme dans tout bon roman qui se respecte , celui-ci recèle de nombreux rebondissements et notamment le dernier qui m'a totalement pris par surprise.



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Nicholas Foster est une super star du petit écran depuis qu'il est passé de petit ami de victime d'un tueur en série à consultant au FBI. D'où il supasse tous les experts.
L'agence Michelle Ventura est sa partenaire depuis de longues années, mais elle n'a jamais vraiment réussi à l'approcher: cultivant la solitude et le secret, il ne se livre jamais et contrôle tout, son image comme le reste. Alors qu'une femme est retrouvée morte dans un terrain vague, le rituel rappelle à Foster qu'il est temps pour lui d'affronter ses propres démons et de faire sortir sa part d'ombre…
Un thriller époustouflant et addictif.
Roman noir construit comme un film (pour un film???), le scénario est posé et les scènes s'enchainent en rafale, mais plus que de l'action (dont le volume ne manque pas) c'est la descente aux enfers que vit Foster qui nous enchaîne et nous oblige à lire encore un chapitre, encore une page, pour se confronter avec lui à la psyché d'un tueur et résoudre la série d'un autre.
Un voyage infernal qui m'a laissé pantoise et un brin déboussolée, après m'avoir tenue en apnée pendant deux soirs…
Aux fans de thrillers et autres romans psychologiques bien noirs: à ne manquer sous aucun prétexte…
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L'agent spéciale Michelle Ventura se rend à San Bernardino, en Californie, où un corps a été retrouvé. Elle est accompagnée de Nicholas Foster, un célèbre écrivain, devenu consultant pour le FBI, après avoir malmené l'institution dans ses écrits. Pour certains policiers, il est un ennemi. Son deuxième livre, Victime Numéro un, critiquait avec véhémence, les méthodes du FBI. Il reprochait aux agents de se réjouir d'arrêter un criminel au palmarès effarant, plutôt que d'« identifier un potentiel tueur en série dès sa Victime Numéro 1 et prévenir ses futurs crimes » (p. 22). Cet ouvrage a créé la polémique et a éveillé l'intérêt pour son livre précédent, plus personnel, qui révélait son statut de victime. Les suivants ont été des succès.


Michelle et Nicholas s'approchent du corps dont la position évoque la torture. « Ce corps avait été une femme. Il n'était plus qu'un cri. » (p. 11) L'autopsie confirme leurs soupçons : le crime porte la signature de Patrick Hollmann, un prêtre qui a tué de nombreuses femmes, dans plusieurs pays, avant d'être arrêté. Il est l'un des derniers détenus de l'Illinois à avoir été exécuté. C'était il y a quinze ans. Les deux livres que Nicholas Foster lui a consacrés ont contribué à sa notoriété. Il a disséqué la pensée du tueur et a construit ses techniques d'investigation en étudiant son profil et son parcours ; il s'est approché au plus près du mal, en le rencontrant, régulièrement, dans le couloir de la mort, il était même présent lors de l'injection létale. Il devine que le meurtre de San Bernardino est un message à son intention.


Le récit alterne entre l'enquête contemporaine et l'itinéraire meurtrier de Patrick Hollmann. Il oscille entre la personnalité du tueur et celle de celui qui l'étudie. « Laisse entrer le monstre dans ma tête ». (p. 31) Foster explore sa propre part maudite, il entre en résonance avec le crime, il explore la partie de son cerveau qui pourrait interférer avec celle de l'assassin. Ses échanges avec le prêtre lui ont révélé que le bien et le mal se mélangeaient. Son analyse montre la perméabilité de la frontière entre les deux notions. C'est fascinant et effrayant. Nous nous retrouvons à étudier chaque mot, chaque acte, à douter de notre compassion et de nos perceptions. Nous comprenons pour quelles raisons, les proies du tueur lui ont fait confiance. Deux hommes existaient en lui, mais ils n'étaient pas distincts. « La lumière était dans les ténèbres et inversement. » (p. 85)


La personnalité fascinante et ambiguë de l'homme d'église a-t-elle donné naissance à des émulations ? Quel est le message de ce crime imité et des évènements qui s'ensuivent ? L'ombre est émaillé de nombreux rebondissements, qui concernent le passé et le présent. Des phrases glissées, subrepticement, renversent le sens des chapitres précédents. Notre confiance est mise à mal, notre empathie est malmenée et notre cerveau est en fusion. Des informations surprenantes nous sidèrent, en raison de leur fulgurance, et, pourtant, s'insèrent, parfaitement, dans l'intrigue. Les twists sont multiples et bluffants. Je les ai savourés avec délectation. J'ai été amusée de constater que mes sentiments passaient d'un extrême à l'autre. J'ai, aussi, été hypnotisée par le dénouement, qui contient plusieurs éléments imprévisibles et stupéfiants. J'ai adoré L'ombre.


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L'ombre est un thriller dense, assez complexe par sa construction qui joue sur la temporalité, alterne les personnages et les lieux.
Mieux vaut être bien concentrée afin de ne pas se perdre et surtout suivre le fil de l'histoire que l'auteur prend le temps de dérouler.

Quasi introspectif, nous entrons dans la tête d'un prêtre serial killer qui se pose des questions sur les pulsions et comment les assouvir.
C'est psychologiquement très intéressant et surtout très intriguant car même si on se doute de certaines choses, nous restons dans un véritable flou tant l'intrigue nous balade.

L'auteur inclut dans son histoire un certain nombre de crimes et tueurs ayant véritablement existés et ce mélange de faits/fiction ancre son récit dans un réalisme glaçant.

Véritable échiquier machiavélique, puzzle aux multiples facettes, L'ombre m'a envoûtée jusqu'à la dernière page par sa noirceur, sa réflexion malaisante autour de l'acte de tuer ainsi que cette dévotion malsaine que certaines personnalités charismatiques peuvent générer.
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Voilà bien un livre qui ne laisse pas indifférent. L'Ombre est un thriller psychologique particulièrement efficace, qui va plonger le lecteur dans les tréfonds de la noirceur de l'âme humaine. Comment intégrer, comprendre le cerveau d'un tueur en série ? Peut-on comprendre un monstre ? Peut-on réussir à retrouver la part d'humanité derrière les actes horribles dont sont capables ces individus ?

C'est tout l'objet de ce livre. le récit se base principalement sur trois individus. Nicholas Foster, Patrick Hollman et Michelle Ventura. le premier est une véritable star, un profiler consultant pour le FBI, écrivain à succès et personnage particulièrement énigmatique. le deuxième est un prêtre, tueur en série, qui fut le sujet du premier livre de Foster mais aussi l'assassin de sa petite amie. La dernière est une agent de terrain du FBI, partenaire de Foster lorsqu'il participe à des enquêtes.

Ce trio constitue le socle du livre. Tout va tourner autour de la psychologie de ces personnages, de leurs interactions. Car des femmes vont être retrouvées mortes dans des positions particulièrement insolites, présentant de multiples signes de mutilations assez monstrueuses. le FBi va donc commencer l'enquête, mais très vite on va se rendre compte que le meurtrier reprend le modus operandi d'Hollman. Foster est-il directement visé ?

Ce livre est pour moi un ovni. Ce n'est pas totalement un livre policier ni totalement un thriller. C'est une sorte de plongée dans la destinée de personnages dérangés, dont le meurtre représente une part non négligeable de leur mode de vie. C'est presque un manuel de compréhension des tueurs en série. Mais est-ce ce que l'on demande à ce genre de livre ?

Pour moi 2 écueils empêche ce livre d'être une vraie réussite. D'abord l'enquête à proprement parlé. Sur les presque 500 pages du livre, l'enquête doit représenter un tiers de l'ensemble. C'est quand même peu. A force de se consacrer au lien entre Hollman et Foster, tout en rajoutant des intrigues secondaires qui finalement ne présentent pas d'intérêt, l'enquête passe au deuxième voir au troisième plan. On est presque parfois surpris de se retrouver avec Ventura qui continue ses investigations. Ce qui est bien dommage parce que ces quelques passages sont particulièrement bien construits.

Deuxième écueil. La longueur. Ce livre serait amputé de 100 pages que cela ne poserait pas de problème, au contraire. L'auteur part souvent dans des digressions qui allongent le récit au point parfois d'être assez ennuyeux. Un exemple : "Il ne craignait que d'être interrompu sur son chemin car, bien qu'il n'est pas encore véritablement conscience de sa mission qui n'était alors qu'un vague sentiment informe dans les limbes de son esprit, il se savait sur un chemin qui menait quelque part". Lire ce type de phrases durant des dizaines et des dizaines de pages peut rebuter certains lecteurs.

Enfin il faut noter une fin plus ou moins prévisible.

Bref c'est un livre inclassable, qui emmène le lecteur dans l'esprit des tueurs en série. C'est dérangeant, ça bouscule mais ça patine un peu en longueur ce qui est bien dommage.
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Michelle Ventura, agent spécial du FBI et Nicholas Foster, écrivain, profiler et consultant pour le FBI sont confrontés à un meurtre sordide.
La scène de crime n'est pas sans raviver le souvenir d'un tueur en série exécuté vingt ans plus tôt.
Il faut dire que Patrick Hollmann est une ancienne connaissance de Foster. Et le coupable du meurtre cruel perpétré sur la petite amie de Foster à l'époque où les deux hommes, alors très jeunes, s'étaient rencontrés à Rome et s'étaient lié d'amitié. Une amitié teintée de fascination qui ne s'est jamais démentie malgré le drame et les années depuis la mort du prêtre.

Cette macabre découverte est le début d'une enquête qui puise des origines dans le passé des deux hommes.

Le roman alterne alors entre le présent et différentes époques du passé pour donner au lecteur toutes les billes qui vont lui permettre d'échafauder des hypothèses, de suivre les pensées et les actes tordus des différents protagonistes. de suivre les pistes d'une enquête plus complexe que prévu tant les coups fourrés et les manipulations sont nombreux et proviennent de toutes les parties en présence.

Si Patrick Hollmann était un prêtre atypique davantage attiré par les femmes et le mal que par un dieu tout puissant et bienfaisant, le mal prend ici différentes formes et touche de nombreux personnages.

Des États-Unis à l'Indonésie, du Vatican à Los Angeles, le lecteur se laisse balader malgré les pistes semées là et là, jusqu'aux tous derniers chapitres.
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