Lecture fort agréable.
Alors qu'il ne se passe rien (il marche et marche et marche encore ...), le récit est vivant, varié, intéressant.
Une très belle aventure (un peu folle quand même !).
Ce parcours en 3 actes est encore mieux construit en livre que dans la réalité que l'auteur a vécue.
Chaque tome donne envie de connaitre la suite ...
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Encore un véritable bonheur de suivre l'auteur - quel personnage ! - dans sa longue marche, et quelle marche !!!
C'est amusant de se demander si de nos jours (20 ans plus tard par rapport à l'histoire), cette traversée serait encore possible, si l'auteur oserait tenir tête de la sorte à des policiers.
Utiliserait-il les mêmes termes pour décrire les femmes ?
(le seul minime bémol du livre - mais encore une fois, l'histoire se passe au début des années 2000…)
Et que sont devenus tous ces gens croisés ?
Quelle température fait-il maintenant dans les déserts du Dasht e Kavir ou du Karakoum ?
Ça donne le vertige !
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Tome 2. Superbe aventure, d'aucuns la qualifieront de folle, mais leçon de pugnacité, de courage, d'humanisme, à travers une quête solitaire de soi-même et des autres, avec toujours l'inconnu devant soi à affronter, la mort peut-être, embusquée on ne sait où.
L'écriture est très belle, l'homme modeste et pleinement en vie, se demandant régulièrement le sens de sa démarche hallucinante.
J'ai envie de remercier cet homme pour ce qu'il a fait, et pour son témoignage qui interroge notre humaine condition.
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Bernard Ollivier a repris sa route là où, malade, il l'avait laissée 8 mois plus tôt, à l'est de la Turquie, à deux pas de la frontière Iranienne. Et ce deuxième parcours devra le mener à Samarcande: toujours seul, et toujours à pied.
Il se retrouvera - en plein été - dans un désert torride et face aux reliefs d'immenses chaînes de montagnes. Entre le "grand" Iran et l'immense Chine, 3 "petits" pays: le Turkménistan, l'Ouzbékistan (fin de ce second livre à Samarcande), et (mais ce sera pour le troisième livre), le Kirghizstan. Il rencontrera, encore et encore, toujours les mêmes embûches: tracasseries des policiers et des douaniers, parfois corrompus, filous petits et grands prêts à fouiller son sac, prix multipliés par dix, cadeau à l'étranger. Mais la force de B.Ollivier est qu'il sait se détacher de ces aléas, et ne voir, ne retenir, que ce qu'il y a de positif dans son expérience. Il y a des filous, mais aussi beaucoup de gens généreux, simples, souriants, accueillants, désintéressés: ce sont ceux-là qui l'intéressent, et il est probable que cela se sent, car la facilité avec laquelle il obtient presque chaque jour le gite et le couvert de la part d'inconnus est certainement du à son attitude, sa façon d'être, naturellement tournée vers les autres.
Aussi ce second tome apparait-il plus intéressant que le précédent. On comprend au fil des pages que l'expérience de B.Ollivier, folle, évidemment, a un sens, et que ce n'est en rien par vantardise qu'il nous la conte. Il a voulu voir le monde, le sentir au plus près. Et pour cela, en marchant. A la fin de ce second volume, il nous conquiert davantage, et sa générosité, ressentie par ses hôtes éphémères tout au long de son parcours, agit aussi en séduction, finalement, vis-à-vis de ses lecteurs.
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j'ai vraiment aimé cette trilogie qui évoque avec des mots justes, sans fard, l'expérience du marcheur : la progression physique, la rencontre de l'Autre, le choix du dépaysement, du retour à la simplicité/aux basiques/aux besoins élémentaires ....
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