Comme il y eut "Le Jardin d'
Epicure", il y a "Le jardin d'
Onfray".
Le philosophe propose dans ce manifeste en condensé toutes ses valeurs qui fonctionnent parallèlement avec son combat athéologique.
La morale postchrétienne fait un pied de nez à la morale chrétienne empoisonnante et restrictive. L'auteur se déclare athée athée et non athée chrétien...
Avec cette recherche fondamentale du plaisir porté par l'ataraxie, il nous prône le concept de "trouver sa place dans ce monde" avec modération, en recherchant l'absence de trouble et de douleur.
Cette pensée matérialiste est proposée dans six chapitres allant de la psychologie à la politique en passant par l'éthique, l'esthétique, l'érotique et la bioéthique.
Ceux-ci sont précédés par un préambule où l'auteur dévoile son lignage et son ontologie.
"
La sculpture de soi", comment penser en artiste..., les convictions philosophiques, politiques et existentielles de l'auteur se déploient à travers ce manifeste.
La deuxième partie du livre donne la parole à des invités qui partagent la même "raison".
Des artistes, écrivains, comédiens, chanteurs ainsi que des "chevilles ouvrières" de l'Université Populaire de Caen si chère à
Michel Onfray exposent leur vision de l'hédonisme et leur amitié pour l'auteur.
Parmi eux, je retiendrai particulièrement le témoignage de
Michel Onfray sur l'honnêteté de
Titouan Lamazou, le poème en prose vibrant de
Jean Lambert-Wild, l'action "pédagogique" lucide et bienveillante de
Gérard Garouste, le magnifique et respectueux texte de
Jean-Paul Enthoven et enfin les sautillants et lucides mots de
Guy Bedos dont je ferai mienne cette phrase pour terminer ce court avis :
"Libertaire, hédoniste, épicurien aussi, bien avant de le connaître, mais c'est sous son influence que j'ai mis des mots sur ce dont j'étais porteur depuis toujours".