On pourrait résumer relativement facilement les idées que
Michel Onfray apporte, exhume, illustre, réinvente dans cet opus. Mais le résumé est chose désagréable car réductrice et probablement laide.Un geste, un mouvement, un hapax conviendrait bien mieux.
Je le laisse parler : Loin du soudard, donc, que
L Histoire retient pour caractériser sa fonction, ses pratiques, le Condottiere est une tentative de réaliser un homme total, complet, multiplié, aurait dit Marinetti. Un sujet qui part en combat contre ce qui le divise, l'affaiblit et l'amoindrit, un soldat guerroyant contre l'aliénation et ses perversions. L'édifice qu'il se propose est son identité : elle doit jaillir du bloc de marbre informe qu'il est en arrivant à la conscience. Ce travail est monumental. Il fait de lui une figure éminemment faustienne.
Onfray part de cette figure, sculpture d'un Condottiere à partir de laquelle il commence un texte très exigent qui forme une sorte de boucle qui part et revient de la figure initiale, et qui en donne une cohérence certaine, au-delà du foisonnement de ces idées. Notez une écriture et une complexité qui se lit, et peut-être se vit.
Bonne Chance ! (On peut l'avoir. Si on sort du on pour un je, solaire, déterminé.)