Dès les premiers mots, j'ai été touchée par cette narratrice à fleur de peau. Celle-ci se rend chez un psychiatre sur les conseils de son gynécologue. Elle doit être aidée mais elle n'arrive pas encore à mettre des mots sur sa douleur. Son interlocuteur joue le rôle qui lui est assigné: la pousser à parler mais il faut que ça vienne d'elle. Il ne peut pas l'obliger.
Deux fois par semaine, elle s'allonge et espère être guérie.
Elle va devoir faire face, tout bientôt, à une perte terrible et elle se sent attirée vers le fond. Tout au long de ce petit récit, sans beaucoup de dialogues, on assiste à la prise de parole de cette jeune femme. Elle essaie de dire le mal qui la ronge. Elle nous fait part aussi de ses réflexions sur le comportement de ce psy, H.T.R et de ses débuts dans sa psychanalyse.
Si vous voulez lire un livre sur le deuil, sur le manque, ce n'est pas celui-ci qu'il vous faut. Ce livre se concentre sur un début de relation entre un psy et sa patiente. L'auteure nous fait vivre les séances sans entrer dans les détails de la vie de la narratrice. Celle-ci raconte « juste » ses rendez-vous et ce qu'elle ressent au moment-même. Et malgré le manque d'informations, j'ai trouvé ce roman très juste. J'ai aimé qu'il se centre sur les difficultés que les patients ont de nouer une confiance avec leur psy. Ce n'est pas toujours facile et ça demande un lâcher prise que la narratrice n'a pas encore acquis.
Lien :
https://pagesversicolores.wo..