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EAN : 9782226188748
217 pages
Albin Michel (07/01/2009)
3.01/5   151 notes
Résumé :
4ème de couverture : Ma mère disait : "n'oublie pas ton chapeau" - mon père me disait : "N'oublie pas d'être heureuse". Comme s'ils pressentaient à quels dangers je pourrais m'exposer ...

Dans ce roman teinté d'humour et de mélancolie, christine Orban touche à l'essentiel de toute vie.

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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,01

sur 151 notes
Un petit livre douce-amer sur le passage à l'age adulte entre deux mondes, qui se déguste comme une tasse de chocolat chaud.
Maria-Lila vit une enfance heureuse au Maroc; il y a sa maman un peu trop protectrice, ses copains Bobby et surtout Sofia, les pâtisseries au miel, la mer... Il y a aussi Fifi la Parisienne, la cousine de sa mère qui vient régulièrement pour leur rendre visite, contente de retourner au bercail, mais soulevant à chaque passage mille questions dans la tête de Maria-Lila. L'herbe est-elle toujours plus verte chez les voisins ? Qu'est vraiment le bonheur, et comment le trouver ? Et il y la ce mot intrigant, "snob"; Maria-Lila a bien envie de voir ça de plus près.
Lors de ses études à Paris, elle commence à voir les choses plus en profondeur, même si on a toujours l'impression que le livre tourne en rond, qu'il a y a sans arrêt cette balance des "pour" et des "contre" et la omniprésente nostalgie de l'enfance sans être encore une adulte. Elle a enfin l'occasion de frôler le monde de la "haute", mais juste pour se rendre compte que ce n'est pas sa place, bien sûr. Néanmoins, les passages de ses visites au château restent la partie la plus vivante et drôle du livre. le reste, tous les personnages inclus, se perd un peu dans les stéréotypes et la fin dramatique me paraît inutile, car c'est plutôt une lecture sympa et confortable.
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J'ai été agréablement surprise par cette lecture. Il est vrai que j'aie pris la mauvaise habitude (comme beaucoup, je présume), de lire les avis d'autres lecteurs sur les livres que je m'apprête à découvrir. Très attirée par ce livre – notamment à cause de son fabuleux titre -, j'ai été passablement refroidie par les critiques négatives des internautes. Mais pour une fois, je suis passée outre et j'ai débuté ma lecture.

Maria-Lila vit à Fédala, un petit village rural du Maroc, aux bords de la mer, en pleine campagne. Mais Marie-Lila n'a pas envie de finir comme les femmes de son village, elle rêve de liberté et d'ailleurs. Cet ailleurs a un nom : Paris. Accompagnée de Fifi, une « parisienne » marocaine, Maria-Lila va atterrir à Paris. Mais entre ses rêves et la réalité, les choses sont parfois très différentes.

Paris est un monde à part, où l'aristocratie et la pédanterie se cache à tous les coins de rue. le choque est brutal pour Maria-Lila, qui n'a jusqu'alors connue que son village natal du Maroc. J'avoue que certaines scènes parisiennes sont beaucoup trop exagérées et bien éloignées du quotidien parisien actuel. Edmond, ce jeune aristocrate et sa riche famille notamment, qui donne de grandioses réceptions nous renvoient quelque peu au XVIIème ou XVIIIème siècle. Cet anachronisme n'a pas gêné ma lecture outre mesure, mais certains pourraient voir ces scènes comme trop clichées et peu réalistes.

N'oublie pas d'être heureuse, c'est avant tout une jeune fille qui se cherche. Maria-Lila oscille entre d'un côté son désir de savoir, de connaissances et d'élévation spirituelle, omniprésent à son esprit, et de l'autre sa vie si simple à Fédala et l'amour pur de ses proches. Où se cache le vrai bonheur ? Comment l'atteindre ? Ce sont les questions qu'elle va se poser durant l'intégralité de l'histoire. Chaque lecteur peut également se questionner sur le sens de sa vie, et sur la place qu'occupe le bonheur dans celle-ci. J'ai particulièrement apprécié les quelques paragraphes destinés au pouvoir du sourire. Comme disait Frank Irving Fletcher « Un sourire ne coûte rien, mais il rapporte beaucoup« .

Je me suis laissée embarquer dans l'écriture simple, liée et presque dansante de Christine Orban. Bien que la première partie du récit m'ait sans doute moins émue que la seconde, je garderai une agréable image de ce roman. Un roman pur et existentiel, qui dresse le portrait d'une jeune fille perdue dans un monde trop grand, à travers laquelle j'ai pu me reconnaître. J'ai été touchée par son histoire, et particulièrement par le dénouement, surprenant et poignant.

Une histoire simple et authentique, qui se lit avec intensité, mais s'oublie très rapidement.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Critique publiée initialement sur le site Critiques Libres (2009)

Si cet énième roman de Christine Orban n'est officiellement pas autobiographique, il est difficile de ne pas songer qu'il puise toute son âme dans la jeunesse de son auteur, dont le parcours personnel trouve un vaste écho dans les aventures de son personnage. Christine Orban est née et a grandi au Maroc, à Casablanca, et est partie étudier le droit à Paris, où elle est restée vivre et travailler, avant de quitter le monde du droit pour se consacrer à l'écriture.

Comme elle, Marie est née au bord de la mer, à Fédala, dans un pays qui ne dit jamais son nom, mais qu'on apprend être « côte atlantique ». C'est là que, sans frère ni soeur, elle grandira avec ses deux parents, sa cousine Fifi, un chien et un cheval. A ses côtés, son amie d'enfance Sonia, avec qui elle joue sur les bords de mer, et Bobby, son petit ami. A Fédala, « le ciel est toujours bleu, si bien que l'on ne s'en réjouit pas. Un bleu plat, sans surprise ». Un des rares évènements de la ville reste les visites de sa cousine Fifi, partie vivre à Paris à seize ans, dont les arrivées ne passent jamais inaperçues. Colorée, pimpante, Fifi fait l'éloge de la vie moderne et mouvementée d'un Paris qui fait rêver.

Elle embarquera avec elle Marie, qu'elle renommera Maria-Lila « parce qu'il faut garder la part du rêve dans un prénom », pour qu'elle fasse ses études à Paris. C'est là qu'elle prendra tout le sens du terme « snob » qui l'avait fait tant rêver lorsqu'elle l'avait entendu pour la première fois. En France, elle découvrira rapidement les joies et les fastes de la vie parisienne, mais aussi et surtout la séparation, la perte de ses repères.

Car c'est toute la beauté de ce roman de Christine Orban, de nous exposer sans fards le déboussolement d'une jeune fille perdue entre ses rêves et ses racines, qui regrette la simplicité des petites phrases de sa mère autant qu'elle les juge dénuées de philosophie. C'est aussi ces instants où elle repense à l'innocence de l'enfance, à Fédala, à ses jeux sur la plage et aux odeurs des plats de sa mère. Et quel supplice, cette rencontre avec Edmond, beau garçon issu d'une famille de la haute bourgeoisie, face à laquelle Marie devra faire ses preuves, et sera confrontée à un choix délicat : doit-elle renier ses origines pour plaire ? Un beau roman, sensible et sans détours, où la réponse à toutes ces questions se trouve tout simplement dans une phrase que lui répétait souvent son père : « n'oublie pas d'être heureuse ». Difficile de pas être d'accord.
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De Fédala à Auteuil il y a un monde, qui sépare deux façons de vivre, de sourire (ou pas), d'aimer (ou pas). Ce gouffre, Marie, surnommée par snobisme Maria-Lila par sa tante Fifi, va le franchir en quittant le giron familial pour le Paris étudiant où elle va faire la connaissance d'un garçon "de la haute". Espoirs, cruelles déceptions, regrets d'une enfance choyée parsèment la vie de cette jeune fille fermement décidée à "réussir". Elle nous conte son passage d'une enfance marocaine toute de liberté à une jeunesse parisienne qui va l'amener à fréquenter une microsociété faite de conventions et d'interdits. Roman initiatique, écrit avec beaucoup de sensibilité, "N'oublie pas d'être heureuse" nous fait partager, le temps de la lecture, la vie et les sentiments de personnages attachants, la narratrice bien sûr, la tante Fifi, qui pleure dès qu'elle entend "la Marseillaise", mais aussi et surtout Sofia, la lumineuse amie d'enfance. Une fine analyse psychologique, et un beau travail d'écriture…
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1ère partie, page 13 à 111, "Fédala",
la narratrice évoque son adolescence dans un village de la côte marocaine.
Personnages = *Maria-Lila, la narratrice; *sa mère (qu'elle nous présente comme une femme qui passe son temps à faire la sieste sous un arbre et à pleurer pour un oui ou un non); *Fifi la cousine de sa mère qui vit à Paris et revient régulièrement faire sa belle au village natal; *Sofia la meilleure amie qui la met en garde contre ses rêves de vie parisienne.

J'avais commencé ce bouquin (cadeau de ma mère à cause du si joli titre) il y a des années, il m'avait vite ennuyée. Je me suis obligée à faire l'effort cette fois.
Bon. Toute cette partie est au moins 4 fois trop longue (elle raconte toujours les mêmes interrogations ( Fédala ou Paris, faire comme sa mère ou aller vivre chez Fifi?), ça tourne en rond.

Seconde partie = "Paris" (page 115 à 217)
Maria-Lila vit chez Fifi, elle est inscrite en droit à Assas, elle sort avec un fils de très riches bourgeois; la grande épreuve de sa vie = comment se comporter chez la terrible mère de ce jeune homme (comment s'habiller, etc)

pffff. Ca n'a AUCUN intérêt.

Je ne parviens pas à trouver la bonne année de naissance de l'autrice. Sur le net on trouve 1954 ou 1957. A la limite si elle est née en 54 elle est un peu plus excusable. D'ignorer ce qu'est la vie d'une étudiante de l'époque . (car dans la famille de la narratrice aucune femme n'a jamais travaillé. le père est mort quand elle avait 15 ans, ça ne l'empêche pas d'avoir une voiture -d'occasion précise-t-elle, de se payer des robes de grand couturier etc. On ne sait pas d'où sort l'argent.
Si elle est née en 57 et donc arrive à Paris l'année 75-76, lorsque les étudiants de France et de Navarre font 5 mois de grève et se font agresser à coups de barre de fer par les petits fachos des facs de droit, franchement sa vision d'une vie "à la française" est à vomir.
Seule la copine Sofia qui vient passer quelques jours est capable de lui montrer que son idéal de vie c'est vraiment de la merde

Les 3 dernières pages, il se passe enfin quelque chose, et ça sauve l'ensemble du bouquin; mais il faut un certain mérite pour tenir jusque là...
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Citations et extraits (95) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait des matins où je me sentais tellement seule que j'imaginais descendre du troisième étage,choisir quelqu'un dans la rue,n'importe qui, et lui demander:"Voudrais-tu être mon meilleur ami?",sur le ton du Petit Prince s'adressant au Renard.
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Je ne savais pas que malgré toutes mes résolutions, un pays pouvait manquer autant qu'une personne. Je me surprenais à penser à ses odeurs, à la sensation du sable brûlant sous mes pieds, comme si mes yeux avaient besoin de bleu et mon nez de cannelle et de fleurs d'oranger.
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Ma mère disait : "N'oublie pas ton chapeau".
Mon père disait : "N'oublie pas d'être heureuse", et la recommandation valait en toute occasion. C'était à la fois plus simple et plus compliqué : attraper le bonheur comme un gilet dans un placard. Trop impalpable, trop indéfinissable, en cela il ressemblait au sommeil qui ne venait pas si on y pensait.
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Je marchais pieds nus sur le sable comme sur le macadam, après mes baignades, je séchais à l'air libre et sans chapeau sur la tête : "Tu vas attraper la mort", disait ma mère. Je ne récoltait rien de plus grave que du sel et du sable sur ma peau, un peu de goudron sous mes orteils, dont j'enlevais le surplus avec une arapète et les taches avec un peu d'huile d'olive et ma peau était trop tannée pour souffrir du soleil.
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Les gens importants ont des ennemis.Je n'en ai pas énormément parce que je ne suis pas très importante,mais j'en ai,dit-elle, sur le ton d'une phrase entendue et répétée avant toute appropriation.Il n'est pas anormal d'avoir des ennemis,celà veut juste dire que notre vie est enviable et suscite donc l'envie.
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Videos de Christine Orban (28) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christine Orban
Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donne rendez-vous chaque dimanche à 13h30 pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • Tonnerre de prouts ! - Livre sonore Ned de Antoine Guilloppé et Ronan Badel aux éditions Gautier Languereau https://www.lagriffenoire.com/tonnerre-de-prouts-livre-sonore-ned.html • Les papis contre-attaquent de Claire Renaud et Maureen Poignonec aux éditions Sarbacane https://www.lagriffenoire.com/les-papis-contre-attaquent.html • Les mamies et les papis cassent la baraque ! de Claire Renaud et Maureen Poignonec aux éditions Sarbacanes https://www.lagriffenoire.com/les-mamies-et-les-papis-cassent-la-baraque.html • Les mamies attaquent ! de Claire Renaud et Maureen Poignonec aux éditions Sarbacane https://www.lagriffenoire.com/les-mamies-attaquent.html • À prendre ou à laisser de Lionel Shriver et Catherine Gibert aux éditions Belfond https://www.lagriffenoire.com/a-prendre-ou-a-laisser.html • Il faut qu'on parle de Kevin de Lionel Shriver et Françoise Cartano aux éditions J'ai Lu https://www.lagriffenoire.com/il-faut-qu-on-parle-de-kevin.html • Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes de Lionel Shriver et Catherine Gibert aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/quatre-heures-vingt-deux-minutes-et-dix-huit-secondes-1.html • Frère de Vincent Laudet aux éditions Hugo Roman https://www.lagriffenoire.com/frere-1.html • Des lendemains qui chantent de Alexia Stresi aux éditions Flammarion https://www.lagriffenoire.com/des-lendemains-qui-chantent.html • Looping de Alexia Stresi aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/looping.html • Nouvelles lettres retrouvées de George Sand et Thierry Bodin aux éditions le Passeur https://www.lagriffenoire.com/nouvelles-lettres-retrouvees.html • Soumise de Christine Orban aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/soumise.html • Jalna : La saga des Whiteoak: La naissance de Jalna - Matins à Jalna (T1) de Mazo de la Roche, Sabine Berritz aux éditions J'ai Lu https://www.lagriffenoire.com/jalna-la-saga-des-whiteoak-vol01-la-naissance-de-jalna-matins-a-jalna.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #sudradio #conseillecture #editionsgautierlanguereau #editionssarbacane #editionsbelfond #editionsjailu #editionspocket #editionshugoroman #editionsflam
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