Citations sur Est-ce que tu danses la nuit... (71)
L'attente remplissait ma vie, attendre, c'est avoir envie de quelque chose, de quelqu'un, c'est être vivant.
Avant de se lancer dans la lecture, elle se demande si on peut sans dommage faire le chemin du présent vers le passé. S'il n'y a pas de risques à prendre la vie à contresens comme le ferait un conducteur distrait sur une autoroute.
Marco avait droit à la colère, pas lui. Et elle? Elle était la cause de ces violences. Par son corps, elle avait uni et séparé un père et son fils.
Il dit qu'elle aime l'amour, que cela se voit à la forme de sa bouche. Et ses yeux se posent sur ses lèvres longuement. Un regard comme un baiser.
Simon est encore monsieur Gabler. Elle ne sait pas à quel moment monsieur Gabler est devenu Simon.
Je n'ai encore jamais pris de décision importante dans ma vie, mis à part céder au sourire de cet homme.
Il préfère qu'elle ne se déplace pas en pleine nuit, qu'elle ne se fatigue pas. Il est déjà tard.
Ce genre d'excuse n'existait pas entre eux, le désir se moque des heures de sommeil.
Elle ondule sous ses mains et l'émotion l'emporte. Elle aurait préféré que la raison dirige sa vie, mais elle sent que son corps ne pourra obéir qu'à ses passions, qu'elle prendra des risques, qu'elle sera une amoureuse, comme il l'a dit.
Marco prend congé. Les regards de Simon et Tina se croisent et se détournent aussitôt. Quelque chose se passe. Peut-être rien d'inavouable, ni de honteux, juste l'attirance d'un instant, un éclair.
Rien n'est clair dans sa tête, sauf la sensation diffuse, inavouée et inavouable que le père annule le fils, il annule l'homme en son fils. Et cette radiation se révèle d'une terrible cruauté.