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Critique de SimonBenarhess


Une occasion pour moi de découvrir un auteur, Jean-Noël Orengo, qui s'est fait connaître avec son premier roman, « La Fleur du capital », Prix Sade et Prix de Flore en 2015.
« L'Opium du ciel » est-il un « mélange d'archéologie, de science-fiction et d'actualité » ? (cf sa quatrième de couverture)
Le côté Science-fiction ? C'est certain.
Le narrateur est en effet… un drone, qui a été reconstitué à partir des restes d'un drone civil et un drone militaire abattus lors de guerres au Moyen orient.
Par l'entremise de ses parents « adoptifs » archéologues de profession, il est doté d'une intelligence de haut niveau qui lui confère un esprit d'analyse.
Un esprit bien singulier, car fortement inspiré par la fréquentation des amis de ses parents, Jacques Brégier, Louis Pauwels, Martin Bernal, qui réapparaissent (entre autres) dans ce « conte »; des esprits non conformes aux dogmes de leur discipline d'expertise.
Enfin, il dispose d'une large autonomie, qui va lui permettre une exploration vaste de notre monde, et des observations vues du ciel.

Je penserai plutôt à un essai, d'une forme originale, qui puise son style dans une hybridation des codes:ceux des récits psychologiques, des thrillers et du roman initiatique.
Les faits d'actualité sont revisités sans concession, en particulier concernant la France et le Moyen Orient; mais aussi des aspects religieux majeurs, avec la remise en question des dogmes fondateurs des religions monothéistes, avec l'éradication, dans les Temps Anciens, du Féminin au profit du Dieu unique Masculin.

Le texte est dense, avec une érudition parfois poussée; des fulgurances (évocation de H.P. Lovecraft).
Si les émotions des personnages et les touches d'humour l'éclairent, le rythme est lent et le ton, sombre qui en rendent sa lecture exigeante.

Une lecture, qui se révèle intéressante par l'ambition des questions abordées et par la réflexion qu'elles suscitent chez le lecteur, mais que j'ai trouvée… déroutante avec une préférence pour le premier roman de l'auteur.

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