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C'est Raymond Devos qui nous a appris en son temps que « rien, c'est déjà quelque chose, puisqu'on peut acheter quelque chose pour trois fois rien… »
Il n'est pas question ici de trois fois rien, mais de presque rien, qui plus est sur presque tout. Vaste entreprise de la part de Jean d'Ormesson qui tente, entre autres, une réponse à la hauteur de la question posée : Qui est l'homme ?… et le temps, et le rien, et le tout…?

Sa réponse est quelque chose comme : « l'homme, dans son unicité – présumée et malgré tout mal assumée - est au choix, presque rien ou presque tout »… ce qui n'est pas très différent au regard de la complexité immense (à moins que ce ne soit la complexe immensité) de l'univers.
Dans un monde qu'il nous décrit comme paradoxal, mais néanmoins ouvert sur le grand champ des possibles, Jean d'Ormesson, grand érudit devant l'éternel, met sa plume au service du tout…dans ce texte qu'il qualifie de « roman du tout ».

Quelques redites par rapport aux ouvrages précédents, quelques faiblesses dans certaines parties scientifiques… Néanmoins un grand Jean d'Ormesson.
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J'aime beaucoup Jean d'Ormesson, ceux qui me connaissent le savent.
On lui reproche souvent (c'est aisé en termes de critique) de toujours faire le même roman.
Voilà une exception ! Et j'ai aimé la capacité de jugement de cet auteur toujours aussi étonnant.
Tout est dans le titre.
Que dire d'autre ?
Que de temps en temps, dans un moment de calme, sur un siège bien confortable, c'est un vrai plaisir de se plonger dans ces réflexions.

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C'est un livre, comme tous ceux de D'Ormesson d'ailleurs, semblable à une grande bibliothèque.
Car ne l'oublions pas Monsieur D'Ormesson (que son âme repose en paix ) était un érudit et il savait
Tout sur presque Tout , grand philosophe , (on adhère ou non) , pour moi ce livre est un patchwork du "tout", sur la
littérature, la science "qui est l'homme , avenir de la planète, ou va t'on etc...
C'est un livre qui parle de cosmologie ,histoire du monde ,avec les mots bien à lui de l'auteur qui percutent ,
qui bercent qui donne de l'espoir et en même temps nous instruit!
Pour cela Jean D'Ormesson c'est construit une posture angélique , comme le ravi de la crèche , le candide moderne
tout le surprend et le ravit .
ce livre est une longue rêverie." d' ou venons nous , ou allons nous, pourquoi sommes nous ici sur cette Terre.
Les formules sont magiques pleines d'emphases , et de justesse , l'écriture est souple ,agréable , et jusqu'à être charmante .
Il y règne de la poésie , de la philosophie, des petits textes qui nous donnent à réfléchir plus amplement sur le "Tout"
J'avais peur de tomber sur un livre difficile à lire ,mais non , D'Ormesson nous tient la main et ses mots nous entrainent vers une vérité !
il dit que si "la nécessité (le) tue", "le hasard (le) ressuscite".

Il se mets à notre place car si lui se pose toutes ses questions ;il sait pertinemment que nous aussi les lecteurs on se les posent ,
alors dans une force il dit je cite :

"Tout m'étonnait.
D'être là, que le soleil brille, que la nuit tombe, que le jour se lève.
Que j'écrive ces lignes et que vous les lisiez.
Qu'il y ait quelque chose qu'à tort ou à raison nous appelons « le réel » ou « la réalité »

Ce que j'ai découvert dans ce livre
c'est un espoir réel, moi il m'a soigné de beaucoup de choses dans mon âme , et se répercutant sur le corps .
Je suis convaincu que beaucoup d'auteurs ont un don et une mission à effectuer au travers de l'écriture .
D'Ormesson en fait parti , il a rempli sa mission ,
"les bons livres sont ceux qui nous changent un peu" .

Après avoir lu cet ouvrage je regarde d'une autre façon , les étoiles et les fourmis ,
et la vie en général que nous humains nous traversons !

je cite une de ses phrases merveilleuses :

une seule certitude : nous mourrons – et même nous mourons, sans cesse, chaque jour, à chaque minute, dès notre naissance.
"La monde inépuisable dont nous faisons partie, aucun ouvrage de génie, aucune théorie unifiée,
aucune formule de l'univers ne sera jamais capable d'en livrer le secret dans sa totalité.

Que vous dire de plus , on pourrait en parler des heures mais trêve de bavardages .
Cet ouvrage m'a donné du bonheur, une espèce de confiance et la paix.
Il m'a rendu l'espérance. L'espérance en l'homme .
même si de nos jours beaucoup de choses nous montre le contraire ,
Merci le grand Monsieur Jean d Ormesson de nous avoir dit tout cela, presque rien sur presque Tout
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Un D'Ormesson différent des autres. J'aime beaucoup cet auteur même si je trouve qu'il se répète parfois. Mais pas cette fois.
Beaucoup de questionnements dans un style fluide qui lui est propre. On aimera ou on n'aimera pas.
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Ô mon âme, n'aspire pas à la vie immortelle mais épuise le champ du possible.

Je veux être maintenant et non plus depuis toujours et à jamais.

Ne plus lire toutes les senteurs d'un monde impalpable et interdit.

Supprimer un voyeurisme total condamné au toucher virtuel dans une écoute intensive ou l'on ne peut s'impliquer.

Sortir d'exaltations privées de véritables larmes ou de sourires francs que seuls les enfants perçoivent sans en définir le sens.

Un ange ne fait toujours que passer.

Cesser dans un état inexistant de contempler la joie, la nostalgie ou la misère des autres dans une ville grise et poussiéreuse, accablée par le souvenir sombrant lentement dans ses interrogations et son mal de vivre.

Sortir du néant, briser cette solitude ou l'on appartient à rien ni à personne.

Être illuminé par le mouvement.

Se blottir concrètement au creux d'un épaule en devenir ou désespérée.

Conquérir une histoire dans l'espace et le temps.

Pour arriver à cela, il faut être mortel et s'intégrer dans le seul concept susceptible d'entretenir la vie sans en définir la véritable chose en soi.

La thématique des sens et ses diversités nécessaires à une absence carbonisée par son non être dans l'impossibilité de parcourir ses émotions rationnelles.

La création du monde est la pensée de l'éternité.

Le néant fatigué de ne pas exister se fait esprit afin de se balader dans le roman de son futur monde.

Une masse exorbitante d'informations emmagasinée spontanément dans sa totalité depuis toujours s'ajoute une circonférence corporelle destinée à transformer son inconscience en conscience par le déterminisme de ses causes à effets gestionnaires de son futur contenu sensitif.

Par l'intermédiaire de l'exécution de sa création, le rien se fabrique une vitalité en se projetant de son éternité infinie sans vibrations vers un univers dynamique mais périssable.

En passant de l'instantané au séquentiel le néant devient le visionnaire de ses propres sens en se dissolvant dans ses différents devenirs exaltant à court ou à long terme le parcours de ses nouvelles sensations.

Sans sa conscience la singularité n'est qu'une fulguration évanescente et passive de tout ce qui peut être sans aucune effervescence.

Une formule sans éclat ni devenir condamnée à l'inactivité éternelle puisque son apparence n'est qu'un point métaphysique sans aucune localisation.

L'intuition originelle de la totalité campe dans son inertie en attendant de venir au monde par le développement de sa raison à l'aide d'une passerelle méditative entre son inconscience et sa conscience enfantant les prémices d'un raisonnement.

Une pierre angulaire accouplant le tout et le rien au même endroit capable par une simple équation de provoquer l'embrasement sensoriel de tout son univers non réalisé, ceci à partir de la perception de son discernement nihiliste, détonateur inconscient de son besoin de se constituer une connaissance dans l'espace et le temps.

Un interrupteur, un Switch, un démarreur, une étincelle arithmétique transformant un à priori général désincarné en conscience absolue opéré par un logiciel clair obscur.

La cause, l'absence individuelle de la compréhension de soi écartelée de toutes parts dans sa simultanéité se projette dans son effet, l'écoulement lent et progressif des lois de son ordonnancement.

Une fresque sans aucune dimension charnelle se métamorphose en destinée empirique dans un tissu en expansion.

L'amalgame entre la volonté d'être et son apparition. L'osmose entre une aptitude et sa réalisation.

Le point d'entrée par lequel la création se manifeste dans le monde, par une insufflation permanente d'existence.

L'âme de l'univers enfin dévoilée. La naissance de l'ego. La cause première. le fini enfin séparé de son éternité infinie.

Le commencement, le point sans dimension dispersé aux quatre vents à la conquête de son empirisme et de sa totalité.

L'éternité absolue et inexécutée laisse sa place à son déterminisme contingent. La substance de la création peut enfin s'opérer à l'aide de tous ses attributs.

Chaque fois que nous observons un objet de la nature nous créons un partenariat entre sa visualisation et notre entendement.

Un passage secret entre sa vacuité et l'apport sensoriel de ses éléments que nos sens sanctionnent ou idéalisent.

Par la transcendance qu'il nous apporte, Il devient l'arôme de son ignorance. L'émerveillement de sa chose en soi. le frisson de son insensibilité. La vivacité de sa somnolence.

Que seraient:

Roméo sans Juliette.

Heracles sans Dejanire.

Jason sans les Argonautes.

Alexandre sans Bucéphale.

Ulysse sans Argos.

Don Quichotte sans Rossinante.

Paracelse sans ses herbes.

Thésée sans le minotaure.

Orphée sans Cocteau.

Fourrure et essuie plume sans André Malraux.

Si l'espace et le temps n'était pas la pour accomplir leurs affinités dans le contexte de leur histoire.

Nous avons tous une destinée, celle de nos rencontres porteuses ou non que nos jugements approuvent ou condamnent.

Rien ne nous empêche tout en étant prisonniers de notre temps de le parcourir avec passion dans toutes les complémentarités qu'il nous procure.

Que serait dans un néant dévitaminé le sensitif de Chateaubriand devant l'agonie de Pauline de Beaumont.

Les larmes de Priam devant le corps d'Hector.

Le rire de Mozart.

Gene Kelly sous la pluie.

Ripley dans l'espace.

Jules au violon, Léon à l'accordéon.

Dimanche à Orly. Lundi au soleil.

Amstrong sur la lune.

Cousteau sous la mer.

Herzog sur les cimes.

Dante en enfer.

Béatrice au paradis.

Zola dans les mines.

Gauguin dans les iles.

Socrate et sa ciguë.

Quatre garçons dans le vent.

Asterix et Cléopâtre

Tintin et Milou.

Dieu à la messe quand Bach joue de l'orgue.

Jesse Owens à Berlin.

Les œillets de Marcel Pagnol.

Orson Welles et sa guerre des mondes.

Bouddha sous son arbre.

Perle Chavez rampant dans la poussière sous un soleil brulant .

Georges Perec sa vie et son mode d'emploi.

Le discours pacifiste de Charlie Chaplin dans le Dictateur.

Edgar Allan Poe et son Eureka.

Les reclus de Massada.

Le char de Phaéton.

Pèlerin dans les grands froids.

Comment laisser dans l'éternité non réalisée :

L'émouvante fin du Cid.

Le songe de Poliphile, le Necronomicon et le code Voynich.

L'échelle de Mahomet.

L'origine des espèces.

Flatland.

L'univers dans son hologramme.

Greg Egan et sa cité des permutants.

Le genou De Claire.

Lawrence d'Arabie.

1984.

Émilie Brontë.

La structure absolue de Raymond Abellio.

Le livre rouge de Jung.

Les fictions de Jorge Luis Borges.

Le symbolisme de la croix de René Guénon.

Veronika distribuant ses bouquets à des soldats sur un quai de gare.

Zampano pleurant à chaudes larmes sur une plage déserte.

Les rarissimes rires de la divine. L'insensibilité héréditaire de l'ange bleu.

Jack l'éventreur. L'étrangleur de Boston.

Le Discovery, L'Enterprise et le Nostromo.

La matrice, le tout. le pire et son contraire tissés dans une même énergie: la vie.

Leibniz et son meilleur des mondes possibles ou il suffit d'être heureux dans la forme la plus subtile d'un désespoir qui n'ose pas dire son nom.
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"Presque rien sur presque tout" est paru en 1995. On retrouve les thèmes chers à Jean d'Ormesson que l'auteur développera par la suite dans « La création du monde » édité en 2006 et dans « C'est une chose étrange à la fin que le monde » sorti en 2010.
Les thèmes en question : le big bang, le néant et l'univers, l'espace et le temps, l'expansion sans fin de l'univers, la matière, le hasard et la nécessité, la loi qui régit le cosmos, l'ordre des choses, l'apparition de l'homme, la naissance, la vie et la mort, le passé, le présent et l'avenir, la raison, la pensée et la parole, la liberté, l'amour, la beauté du monde, Dieu, les religions et la foi, l'incertitude et l'espérance, le bien et le mal…
L'écriture de Jean d'Ormesson est pleine d'esprit et d'humour. Lire Jean d'Ormesson, c'est à chaque fois se prendre une grande bouffée d'optimisme. C'est aussi "prendre du recul" sur nos petites préoccupations matérielles de tous les jours. Au final, c'est un vrai plaisir.
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Presque rien sur presque tout /Jean d'Ormesson/
Dans la même veine que « La Douane de Mer », ce livre m'a régalé pour humble que soit le titre. Mais il est vrai que l'on se demande in fine quel sujet D Ormesson n'a pas abordé au cours de ces 400 pages extrêmement divertissantes et incitatrices à la réflexion. Jeux de mots, humour, paradoxes et métaphores : toutes les armes de Jean d'Ormesson sont au rendez-vous. Pour vous donner envie de lire ce joyau, même dans le désordre voici un florilège des lignes qui m'ont plu :
« le passé est une vieille dame qu'on a beaucoup fréquentée. L'avenir est un jeune insolent qui arrive sans crier gare… »
« La loi règne sur le tout. le temps est son agent secret, mystérieux et actif. La nécessité est son mot d'ordre. le hasard est son bouffon. le jeu de la cause et de l'effet est son outil et sa clé. »
Tout le chapitre intitulé « Monologue de l'être » est somptueux. D'Ormesson s'interroge sur le sens de notre existence et avec son humour coutumier referme la porte entr'ouverte. Clin d'oeil sur la destinée de l'homme : « Dans sa quête sans fin d'une vérité impossible, rien ne lui donne des forces comme l'échec. C'est de ses erreurs qu'il tire son espérance. »
Une multitude de thèmes sont ainsi abordés et l'érudition de l'auteur une fois de plus fait merveille : Dieu, la vie, la mort, le rire, la parole, le souvenir, la liberté, les religions (« Ce qu'on croit engage plus que ce qu'on sait ! »), (« Les religions n'aiment rien tant que de sauver les hommes malgré eux ! »), l'amour.
En regardant les choses d'un peu plus haut cette fois : « Il y a un plan de l'univers où la nécessité l'emporte de très loin sur le hasard qui n'en est qu'un sous produit. Et les hommes en font partie. » Phrase à méditer et à débattre assurément.
En bref, un livre qui peut être celui de votre chevet, car vous pouvez l'ouvrir à n'importe quelle page : cela importe peu, il vous passionnera et vous fera cogiter.
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Ce livre m'est tombé des mains rapidement et pourtant pendant 3 semaines, j'ai essayé de le lire. Les premières pages avec ces rondes de tout et de rien, m'ont énervé. Ensuite moins de tout et moins de rien, mais des petites chroniques sur le temps, l'être, l'homme, ... et même si c'est plaisant, ce n'est pas plus intéressant, on a l'impression de lire une rédaction d'un bon élève qui sait écrire mais se laisse porter par sa technique et quelques connaissances. Mais pourquoi cette obsession sur les diplodocus et Dieu ?
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J'ai bien aimé ce livre, qui pose plus de question qu'il n'en résout...heureusement! Réflexions intenses et le vertige du temps nous prend.
L'homme est le centre du monde, de l'univers, car il ne connait que lui.
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Le titre décrit exactement le contenu!. Ecriture délicieuse mais livre délicieusement oisif!...écrit dans un état de demi-sommeil?
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