"Je m'appelle Gavarine, et je voudrais dire quelque chose."
C'est la première phrase de ce roman, qui a obtenu le prix Médicis en 1999.
Christian Oster, je l'avais découvert avec "
Rouler", une sorte road-trip plutôt savoureux dans le centre et le sud de la France.
Pour ce roman primé, qui lui est antérieur, j'ai eu bien du mal à trouver des repères dans ces confessions de Luc Gavarine. le début nous le montre chassé de chez lui (son soi-disant grand appartement). Il a perdu ses clés, ou plutôt la serviette qu'il emportait toujours avec lui, qui les contenait.
Il s'est plus ou moins installé avec une certaine Anne, qu'il cherche à joindre sans succès. Il ira à l'hôtel pour une nuit et ne reprendra plus jamais son existence d'avant cet incident.
Par moments, principalement au début, j'ai été agacé par les péripéties minuscules de la vie de cet homme terriblement ennuyeux et déprimant. Et le style, blanc mais pas dépourvu d'humour, m'a semblé un poil caricatural de l'école "Minuit".
Heureusement l'intrigue, très inventive et surprenante, sauve ce roman, qui s'est révélé être tout de même une assez bonne pioche.