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EAN : 9782707318497
224 pages
Editions de Minuit (29/08/2003)
3.37/5   122 notes
Résumé :
Les romans de Christian Oster ressemblent à un écheveau : on tire sur un bout du fil et toute la pelote se dévide et se met à plat. Ici le fil est une de ces étiquettes détachables que l'on trouve dans les magasins, et sur lesquelles des gens ont inscrit leur numéro de téléphone pour proposer des heures de ménage, du baby-sitting ou des cours particuliers. Jacques qui vient d'être abandonné par Constance cherche une femme de ménage. Sans intention particulière : "... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Constance quitte Jacques la cinquantaine, désabusé, fataliste, seul, il décide d'embaucher une femme de ménage. Débarque Laura dont Jacques tombe amoureux. Elle chamboule sérieusement la vie (Oster) pardon austère de notre anti-héros. L'excellent Christian Oster observe, avec ce qu'il faut de hauteur pour s'en amuser, son personnage, homme ordinaire, installé dans une routine qui n'a pas vu la lassitude de Constance. Son départ pourrait le plonger dans le désespoir, lui non, il reste pragmatique, il est bien loin de penser que l'arrivée de Laura va peut-être lui offrir un dernier tour de piste.
Ce qui frappe c'est la précision de l'écriture, tout est d'une netteté impeccable (rapport avec le titre ?),. Il y a quelque chose à la fois de pathétique et d'extrémement touchant dans le personnage de Jacques. Car sous la fable, c'est de solitude, la peur d'être oublié en attendant la mort. Et puis, ce qui nous charme définitivement c'est l'humour, plein de finesse, de bons mots, de légèreté. Oster signe un roman brillant, qui confirme un auteur décidément sacrément doué.
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Mon premier contact avec Christian Oster,je l'ai eu en lisant : Rouler"et j'avais beaucoup aimé, donc j'ai récidivé, d'autant plus que le titre m'interpellait étant moi-même femme de ménage, mais loin très, très loin de cette jeune femme Laura.
Sa rupture avec Constance a laissé Jacques k.o. n'ayant pas "refait surface",il se décide à engager une femme de ménage. Jacques ,très ordonné et pointilleux sera déstabilisé par l'attitude de Laura ,qui se comporte chez lui comme si elle était chez elle:c'est à dire avec désinvolture ne faisant pas son travail serieusement(elle passe le balai au lieu de se servir de l'aspirateur contourne les bibelots pour enlever la poussière ),jusqu'au jour où elle lui demande très sérieusement de l'héberger car son ami l'a mise à la porte.Et c'est cette cohabitation que va nous décrire C.Oster ;cette façon qu'il a de disséquer ces deux personnages est vraiment unique ,c'est ce qui me plait chez cet écrivain.Au début, ils sont gênés, ne trouvant pas leurs marques et petit à petit on va assister à leur rapprochement jusqu'à former un couple,mais décrit avec des mots touchants,drôles; Leurs rapports sont d'une timidité attachante et d'une tendresse désarmante .j'ai lu ce livre en peu de temps,il m'a fait du bien car C.Oster a un regard sur la vie tres détaché. On se sent bien au cõtė de ce couple même si la fin stoppe un peu cette idée de fuite que l'on retrouve souvent chez C. Oster. La vie serait sans doute plus belle si nous pouvions partir comme eux sans se "prendre la tête " et se laisser "dériver" mais là il ne faut pas rêver même si C.Oster m'a fait voyager aux côtés de Jacques et Laura.
Un très bon roman,un univers et un style bien personnels ,on adhère ou non? Moi ,j'adore.⭐⭐⭐⭐
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C'est quelque chose le style de Christian Oster! Original, insaisissable, décalé, déroutant... Si j'ai beaucoup aimé lire "Une femme de ménage" et que j'en garde un souvenir intact malgré les années qui me séparent de ma lecture, j'ai cependant du mal à décrire ce roman et je dois dire que même pendant que je le lisais, je ne savais pas bien de quoi il retournait ni où ça voulait en venir... Bien sûr après coup, l'histoire parait simple : un homme seul et démuni suite au départ de sa compagne embauche une femme de ménage pour l'aider à gérer le quotidien et il tombe amoureux d'elle... Seulement, c'est peut-être moi qui ai l'esprit tordu, mais sous la plume d'Oster, cette histoire simple m'a paru autrement plus complexe et subtilement déjantée. Il m'a pas mal troublée ce roman à vrai dire, car dans cette relation particulière, de bout en bout difficile à définir, qui se tisse entre Jacques et Laura, il y a à la fois de l'amour, du mépris, du fantasme, des regrets, de la fuite, de la peur et de la tendresse... Et il n'est pas toujours évident de savoir quel sentiment prédomine...
Enfin, troublée et déroutée certes, je suis quand-même sortie de ma lecture avec le sentiment d'avoir lu un bon livre, de ceux qui vous laissent un petit quelque chose en profondeur... Je vous le recommande donc sans hésitation!
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N°789 – Août 2014.

UNE FEMME DE MÉNAGE - Christian Oster- Les éditions de Minuit. (2001)

J'ai toujours été étonné par les décisions apparemment anodines que l'on prend et qui, bien longtemps après, quand on y repense, se révèlent bénéfiques ou catastrophiques pour le cours de notre vie.

Depuis six mois que Constance l'a quitté, Jacques, un quadragénaire un peu solitaire, a attendu qu'elle revienne, mais en vain. En fait c'est un homme ordinaire que le départ de cette compagne laisse complètement démuni et perdu, seul. Puisqu'il a laissé la poussière s'accumuler sur les meubles pendant tout ce temps, il lui faut donc une femme de ménage qu'il a embauchée sur une petite annonce croisée dans une pharmacie. Laura vient donc chez lui pour nettoyer son appartement comme leur accord non écrit le prévoyait, le travail au noir étant de règle. Avoir une femme étrangère chez lui, surtout pour s'occuper du ménage est une chose nouvelle pour lui et la propreté elle-même, autant que la manière dont elle l'obtient, deviennent une sorte d'obsession d'autant que maintenant il la paye pour cela. Il ne faut cependant pas longtemps à cet homme fragile pour être troublé par la présence de Laura au point qu'il est devant elle comme un adolescent boutonneux incapable de lui adresser la parole, entre prévenance et gaucherie jusqu'au jour où l'amant de Laura décide de la mettre à la porte. C'est donc tout naturellement qu'elle demande à Jacques de l'héberger... et qu'il accepte. Laura est de plus en plus attachante avec, en toile de fond, Constance qui se manifeste à nouveau et Claire toujours aussi fantomatique. Leur liaison un peu chaotique devient peu à peu une émouvante, lente et intime vie commune, avec entre eux, de plus en plus l'ombre portée du mariage...

L'auteur renoue dans ce roman avec son obsession des femmes, du quotidien, du hasard, de la solitude qui pèsent sur nos vies.

Je découvre petit à petit l'oeuvre de Christian Oster et je dois dire que jusqu'à présent avec lui je suis passé de l'attention à l'ennui. Là au moins j'ai apprécié l'humour, l'écriture à la fois précise et délicieusement ratiocinante, rehaussée par l'emploi d'imparfaits du subjonctif pas du tout suranné à mes yeux. C'est vrai qu'au départ, j'ai été séduit par cette histoire qui mettait en présence un quadragénaire, un peu secoué par une récente séparation et une jeune femme qui manifestement savait ce qu'elle voulait et n'avait aucun mal à l'obtenir. Cette situation n'a d'ailleurs rien d'exceptionnel dans la vraie vie mais mérite bien cette mise en scène romanesque. le caractère des deux protagonistes est bien marqué et le jeu sur la différence d'âge bien mené à travers les hésitations de Jacques et les décisions de Laura. Puis, au fil des pages, l'intérêt de cette mise en perspective du couple ainsi formé a diminué, s'est essoufflé et l'épilogue m'a paru artificiel, même s'il est logique. Je ne sais pas pourquoi mais je m'attendais à autre chose. Un peu déçu donc !

Ce roman a été adapté à l'écran par Claude Berri en 2002.

©Hervé GAUTIER – Août 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com

Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Quand je lis les critiques, je remarque que les lecteurs qualifient ce livre de "drôle", "comique", "léger", etc. Il y a un peu de vrai dans ces trois adjectifs, mais ce n'est vraiment pas mon impression générale. Ce n'est pas le sentiment que j'ai gardé à la fin de la lecture.

Jacques, la cinquantaine, erre dans Paris entre son appartement et son boulot. Sa femme l'a quitté. Il ne trouve goût à rien. Il s'enferme et se complait dans une spirale infernale qui le maintient dans une sorte de "flemme" de tout, de la vie, des choses, des sentiments, des gens. Son appartement est une vraie décharge. Il va alors appeler une femme de ménage, qui va, comme vous vous en doutez, lui redonner le goût des choses, de la vie.

Malgré des péripéties qui se veulent loufoques, légères et parfois sensuelles, le narrateur baigne malgré tout dans ce "désamour féminin", qu'il ne cesse de subir. Et c'est exactement ce sentiment là, que j'ai ressenti à la fin de ce livre. Ce sentiment de vide, de solitude, d'abandon.

Mais cela n'engage que moi! quoiqu'il en soit, c'est un bon livre
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
J'étais frileux, comme homme. À part l'amour, je ne valais pas grand-chose. À part aller vers l'amour, j'entends. Je ne parle pas de succès, pitié.
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J'avais pris une femme de ménage. Elle était entrée dans ma vie comme ça, parce que J'avais tiré sur une petite languette,à la pharmacie.C'etait la dernière des six qu'elle avait prédécoupées au bas de son annonce,scotchée sur la vitrine. Une petite languette de papier verticale ,avec les huit chiffres superposés de son numéro de téléphone. Toutes les languette qui m'eussent intéressé, sauf la sienne ,sa petite dernière, donc,avaient été arrachées. Et je m'étais dit qu'il etait grand temps que je m'y arrête, devant cette vitrine.
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Nos regard se croisaient, donc, mais en bon véhicules qu'ils étaient, conduits avec prudence, ils ne se rencontraient pas. Une fois croisés, en quelque sorte, ils se dépassaient sans heurt et poursuivaient leur chemin dans le regard de l'autre, à la recherche d'une réponse.
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Elle s'est donc laissée aller avec cette sorte de chavirement passif que charpente la honte, parfois, chez les femmes quand elles cèdent trop tôt , à leur goût et qu'elles vont se perdre dans les bras de quelqu’un dont elles n'ont pas pris le temps faire le tour, dont elles ont choisi sciemment de ne pas faire le tour.
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Elle était comme chez elle, maintenant, dans cette voiture, et j'ai pensé qu'on y était bien, oui, qu'on n'avait pas besoin de plus, elle et moi, ce jour-là : un toit sur la tête, des parois près du corps, la possibilité d'ouvrir les fenêtres. Et des roues, bien sûr, avec un petit moteur pour aider.
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Videos de Christian Oster (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christian Oster
Christian Oster - La vie automatique .Christian Oster vous présente son ouvrage "La vie automatique" aux éditions de l'Olivier. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/1934121/christian-oster-la-vie-automatique Notes de Musique : Free Music Archive: Gillicuddy - All Eventualities. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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