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Citations sur Ce que je sais de Vera Candida (156)

(...) elle se pencha au-dessus du berceau, elle prit le bébé et le lui tendit en lui disant, Ceci est ton horizon.
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Pour ne pas être prise de pleurs ou d’un découragement paralysant (Tiens voilà, je m’écroule ici au milieu de cette place, je ne suis plus qu’un tas d’étoffes, je disparais même de ce tas d’étoffes, dans quelques heures quand ils le soulèveront au moment du nettoyage de la place, ils ne découvriront rien d’autre, je me serai volatilisée), Vera Candida lissa l’intérieur de son crâne, elle en fit une coquille vide et parfaite, à la surface aussi polie et douce que la nacre d’un coquillage.
Ce fut la condition pour ne pas retourner sur ses pas et pour se remettre en marche, la mémoire neuve et le crâne dépeuplé.
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Elle se rendit compte que, à chaque fois qu'elle avait lu un livre pendant toutes ces années, elle avait cherché un éblouissement, quelque chose qui lui dirait comment appréhender la mort;
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Les vies se transforment en trajectoires. Les oscillations, les hésitations, les choix contrariés, les déterminations familiales, le libre arbitre réduit à peau de chagrin, les deux pas en avant trois pas en arrière sont tous gommés finalement pour ne laisser apparaître que le tracé d'une comète. C'est ainsi qu'Itxaga devint peu à peu ce qu'il est encore et que, de loin, on ne pouvait lui imaginer une autre vie que la sienne.
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Il n’a pas pensé à les brûler, ce genre de geste n’existe pas dans la réalité, dans la réalité on oublie les choses, on les égare ou bien on les jette, on ne fait pas de grand feu avec les fragments de nos vies.
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Les rencontres sont finalement une accumulation de coïncidences qui fait que deux personnes, essayant de résister à la malice du destin et de détourner les chemins qui les mènent l'une vers l'autre, se dirigent inexorablement vers une collision finale.
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Un matin, elle vomit du sang et elle comprit que quelque chose de grave était en train d'arriver au fond de ses entrailles ; elle s'en étonna ; comment pouvait-il se dérouler des événements dans son corps dont elle ne savait rien, c'était comme de transporter dans son sac à main un reptile ou d'ouvrir l'une des chambres de sa maison et d'y découvrir un invité clandestin, installé dans un lit avec toutes ses affaires éparpillées autour de lui, cela ferait des mois ou même des années qu'il logerait là, dans un coin de votre chez-vous, et vous vous apercevriez qu'il a déjà organisé de nombreuses fêtes et des choses qui vous dégoûtent avec des gens qui vous dégoûtent, et une petite voix suffisante et illusoirement raisonnable vous répéterait, Ce n'est pas possible, tu l'aurais su. (p. 237)

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"... sa grand-mère Rose Bustamente disait toujours qu'il fallait se choisir un homme beaucoup plus âgé que soi 'parce qu'ils ont fini avec leurs problèmes et peuvent ainsi s'occuper des tiens'..."
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Et il parlait dans son sommeil une langue qu'elle ne connaissait pas. Il grommelait et gémissait. Elle savait, pour avoir lui nombre d'histoires d'amours contrariées en volume broché, que les paroles des amants dans leur sommeil révèlent des secrets épouvantables et donnaient les clés d'un passé tourmenté.
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Quand on lui apprend qu’elle va mourir dans six mois, Vera Candida abandonne tout pour retourner à Vatapuna. Elle sait qu’il lui faut retrouver la petite cabane au bord de la mer, s’asseoir sur le tabouret dehors et respirer l’odeur des jacarandas mêlée à celle, plus intime, plus vivante, si vivante qu’on en sent déjà poindre la fin, celle pourrissante et douce de l’iode qui sature l’atmosphère de Vatapuna. Elle se voit déjà, les chevilles sur le bord d’une caisse, les mains croisées sur le ventre, le dos si étroitement collé aux planches qu’il en épousera la moindre écharde, le moindre nœud, le plus infime des poinçons des termites géantes.
Tout au long du voyage en minibus qui l’emmène du port de Nuatu jusqu’à Vatapuna, Vera Candida somnole en goûtant à l’avance la lenteur du temps tel qu’il passe à Vatapuna. Vera Candida sait qu’en revenant à Vatapuna, elle récupérera son horloge. Celle qui ne ment jamais, qui ne fait pas disparaître comme par un enchantement malin les heures pleines, celle qui ne dévore rien et égrène avec précision, et une impartialité réconfortante, les minutes, qu’elles soient les dernières ou qu’elles ponctuent une vie encore inestimablement longue.
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