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Critique de Ziliz


Ziliz
03 septembre 2013
L'écriture de Véronique Ovaldé m'envoûte. Mais c'est encore meilleur lorsque je me laisse aussi porter par l'histoire, a fortiori si elle a des allures de conte. Ce fut moins le cas ici qu'avec ses deux précédents récits ('Ce que je sais de Vera Candida' et 'Des Vies d'oiseaux'), beaucoup plus enchanteurs.
Ovaldé a l'art des jolies phrases qu'on lit et relit, pour le propos ou pour le rythme, la sonorité, la poésie : "Dès lors elle a posé chaque composante de sa vie autour d'elle comme autant de petits trésors (…)" (zut, hors contexte, je perçois un côté cucul) ou "Il y a une certaine grâce chez les perdants, les plagiaires et les brigands".

Bien que l'auteur affectionne (ou tente d'exorciser ?) certains sujets, je n'ai jamais l'impression de lire la même histoire d'un roman à l'autre. On retrouve ici : relations mère-fille conflictuelles, toxicité familiale, nécessité de s'en extraire pour ne pas sombrer, pour devenir adulte et oser ses rêves. Et quelques éléments récurrents dans ses décors : une villa froide, un vieil homme... ceci épicé d'Amérique latine.

Je déplore d'avoir rencontré de-ci de-là trop de similitudes avec quelques ouvrages lus récemment : un Jeanette Winterson (mère bigote et destructrice), le Joël Dicker (le côté Pygmalion d'un vieil écrivain, son attirance pour les jeunes filles, l'imposture littéraire), 'L'embellie' (un bout de chemin avec un enfant inconnu), et un soupçon du 'Cherche-Bonheur'.

Un (presque) beau livre, il y manque juste la magie et l'originalité auxquelles Véronique Ovaldé m'a habituée avec ses derniers romans. Lecture un peu frustrante de ce fait, mais très agréable.
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