Quand les programmes étaient destinés à faire de nous des citoyens amoureux de leur patrie et des figures du passé qui avaient oeuvré, selon les gardiens du Temple de notre roman national, à préparer la construction de la France moderne, le Moyen-Âge et la Renaissance étant convoqués, avec les personnages de Bertrand du Guesclin, Jeanne d'Arc, François 1er et Henri IV, entre autres, pour illustrer ce qui devait se graver dans nos jeunes têtes, et nos jeunes coeurs, nous ne pouvions contester le modèle. Tout nous était montré pour susciter en nous l'admiration, aucune prise de distance critique n'étant alors envisageable avec ce genre de manuels.
Pour mon compte personnel, c'est avec celui-ci et quelques autres que s'est cristallisée en moi une préférence marquée pour le Moyen-Âge. Mais c'est avec le temps et la lecture d'ouvrages spécialisés, autrement plus fouillés et exigeants, que mon regard sur les événements et sur les "grands hommes" s'est affiné et aiguisé et que j'ai enfin pu considérer ces derniers avec le recul souhaitable pour mieux considérer les choses.
François Sarindar
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