La magie de l'amour

Peu m'importe la taille de notre maison tant qu'on aura des rires pour la remplir.

Personne ne m’a jamais vue comme tu me vois Sam. Tu fais de moi une personne meilleure, tu as réussi à me faire affronter mon passé et grâce à toi je suis prête à aller de l’avant. Mon cœur s’est remis à battre et à fonctionner correctement. Je ne te remercierai jamais assez pour ça.

C'est ça les sentiments ? Mais c'est nul. Ça me fait perdre confiance en moi, ça m'empêche de raisonner correctement et pire encore, je n'arrive même plus à faire quoi que ce soit sans penser à lui.

La porte de l’appartement où elle vivait fut ouverte par un homme, ne portant rien d’autre qu’une serviette autour de la taille. Elle était arrivée derrière lui, elle aussi vêtue uniquement d’une serviette. Son regard quand elle a vu que c’était moi, mémorable. J’ai collé mon poing dans la gueule du mec, et je suis parti sans jamais me retourner. J’ai souffert très longtemps de cette trahison. Je suis devenu plus méfiant, plus soupçonneux. La moindre chose me faisait douter, voilà pourquoi j’ai préféré rester seul, jusqu’à trouver une personne en qui j’aurais confiance.

Je me suis offert à elle, sans penser une seule seconde à protéger mon cœur. J’étais jeune, insouciant. Nous nous étions rencontrés par le plus grand des hasards dans une boutique d’articles de sport. Les débuts étaient beaux, je suis vite tombé amoureux d’elle. Puis, petit à petit, les choses sont devenues bizarres. Nous ne nous voyions que quand elle était disponible, et elle l’était rarement.

Je me mets à rêver à une vie de couple, une vie de famille même. Mon trauma-tisme se serait-il dissipé ? Ma peur de l’abandon,
de la perte humaine, j’ai
l’impression de ne pas y penser. Je refusais toute accroche sentimentale à cause de ces peurs irrationnelles, mais fondées. Et me voilà à ne plus y prêter attention. Bien sûr, j’ai peur de perdre Sam, mais je n’y pense pas constamment au point de me provoquer un ulcère. Et plus important encore, cette peur ne me fait pas fuir.
J’ai envie d’avancer, j’ai envie de plus, j’ai envie de construire quelque chose, j’ai envie qu’il soit le dernier homme de ma vie.

J’ai du mal à avouer tout ça, mais de ne pas t’avoir en claquant des doigts, me donne encore plus envie de te découvrir. Sans ça, nous aurions passé la nuit ensemble, et nous ne nous serions jamais revus.

J’imagine que pour une femme comme elle, ça ne doit pas être évident de montrer ses faiblesses. Bien que, pour moi, l’amour et les émotions ne sont pas des faiblesses. Ce sont des forces, il faut juste savoir les apprivoiser. C’est ce côté-là d’elle qui me plaît. Je me moque de son statut social, je me moque de son argent, ce que j’ai en face de moi vaut tout l’or du monde. Une jeune femme perdue dans ses émotions, une jeune femme fragile qui ne demande qu’à être aimée et protégée. Mais elle ne le sait pas encore.

Elle n’est pas devenue comme ça de son plein gré. Il s’est passé un truc, un truc grave. Je le lis dans ses magnifiques yeux verts. Elle aborde son passé avec beaucoup de douleur, elle fait vite l’impasse sur cette partie de sa vie.

Si je veux qu’elle se dévoile, je ne dois pas lui donner l’occasion de me contrôler. Je dois lui montrer que je la considère comme n’importe quelle autre femme. Son nom ne m’impressionne pas. Je suis sûr qu’elle a l’habitude qu’on lui obéisse au doigt et à l’œil, je ne serai pas comme les autres. Je veux lui montrer ce que sont de vraies relations. Quand deux personnes sont au même niveau, quand chacun se considère comme il considère l’autre.