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Citations sur Retour à Ithaque (12)

Le soleil est en train de se coucher. Les ombres commencent à envahir la ville et à priver ce quartier du centre de La Havane des charmes douteux qui pourraient encore être les siens. À camoufler aussi, ses ruines les plus inquiétantes. (page 41)
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Et même si le film a fait l’objet d’accusations extra-artistiques à Cuba et ailleurs, il est surtout devenu une référence et presque un document, par sa capacité à représenter une réalité et une époque complexes, contradictoires, dramatiques pour ceux qui de près ou de loin ont partagé la vie de cette petite île des Caraïbes, cette île à laquelle nous appartenons et qui, par naissance et culture, nous appartient… (page 127)
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- À l’époque, tout ce qu’on faisait était « historique », ironise Rafa. On était en train d’écrire l’Histoire avec un grand H, putain ! On était le phare qui éclairait le monde ! (page 52)
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Le plus singulier de l’histoire étant que Laurent Cantet, qui est français, a réalisé un film non seulement profondément cubain mais viscéralement nécessaire : rarement je crois (j’ose l’écrire et j’assume les réactions possibles), de façon aussi profonde et douloureuse, on aura montré au cinéma les drames existentiels et matériels d’une génération de Cubains qui, qu’ils vivent sur l’île ou dispersés à travers le monde, se voient eux-même comme les acteurs et les survivants d’une expérience traumatique que l’histoire, le destin, la politique et la géographie nous ont fait vivre parce que nous sommes nés et avons vécu dans le pays qui est le nôtre. Le pays où nous sommes nombreux à avoir continué à vivre, à créer, à travailler, parce que, comme le dit le personnage d’Amadeo : « Ce pays est aussi mon pays … Mon-pays, bor-del ! » « Ma maison. » Celle de tous les Cubains.
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La décision de projeter finalement « Retour à Ithaque » dans le cadre de la programmation du Festival de Cine Francès célébré tous les ans à Cuba a été le fruit d’une victoire collective des créateurs cubains, particulièrement les cinéastes. Et les applaudissements à l’issue d la projection, le 2 mai 2015, ont confirmé que nous avions raison et que l’art a encore beaucoup à faire et à dire dans une société telle que la société cubaine, qui a besoin de plus d’espaces de confrontation, de débat, de liberté d’expression.
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Comme le veut le cinéma, le processus d’écriture de Retour à Ithaque avait été long et compliqué, précis et soigné, car, à rebours de ce que Cantet aime faire (improviser, faire des expériences, tester la capacité des acteurs à se transposer dans les personnages), cette fois il avait dû filmer en peu de temps avec un budget très réduit, et il avait exigé de moi « un scénario en béton ». (page 124)
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- Il peut bien y avoir une fois dans la vie où on fait ce qu’on veut et pas ce qu’on nous dit de faire, ce qu’on nous oblige à faire … ce qu’on fait jamais parce qu’on a peur …
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Dans les bâtiments voisins, en bas, dans la rue, la ville s’éveille. Des pots d’échappement font un boucan d’enfer sur le Malecón, on entend les premiers klaxons… Un groupe d’écoliers en uniforme sort d’un des bâtiments et en rejoint d’autres, qui les attendaient : trois garçons et trois filles. Ils se disent bonjour, s’embrassent. Puis ils marchent dans la rue, discutent, rigolent, en route pour l’école… La vie continue.
La ville réelle et la ville peinte par Rafa se confondent, avec leurs ombres et leurs mystères. (pages 99-100)
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- Ma vraie vie était ici … Et pour écrire là-bas, il fallait que je me souvienne de cette vie … Mais s’il y avait bien une chose que je voulais éviter, c’était de me souvenir. J’avais envie d’une seule chose : perdre la mémoire … Tu comprends ? Mais sans mémoire, comment est-ce qu’on peut écrire, bordel ?
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Aldo médite un instant et poursuit. Il est au bord des larmes :
- Je me dis que ça fait tellement d’années qu’on est dans la merde qu’il va bien falloir que ça aille mieux. Je veux croire que mon fils va trouver sa voie, qu’on mérite de vivre un peu mieux après tout ce qu’on a enduré… Pas besoin que tout le monde s’en aille… Pas besoin que toutes les familles partent en couille… (pages 82-83)
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