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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman ou une nouvelle qui s'inscrit comme une parenthèse dans les aventures de Mario Conde ...
Ce qu'il reste aujourd'hui de Barrio Chino, une rue bourrée de restaurants chinois avec des individus déguisés en tenue soi disant traditionnelle ....
Une Grande Arche en forme de pagode signale l'entrée de ce quartier réduit à une portion rétrécie ...
Leonardo Padura a trouvé l'occasion de se plonger sur les traditions, les combines et trafics des habitants de ce quartier ...
Pour nous, juste une occasion de roder dans ces rues de la Havane.
Intérêt littéraire ... pas vraiment convainquant,
Intérêt touristique ... peut être ... une curiosité comme une autre mais réduire Cuba à une simple curiosité touristique est vraiment une grossière erreur.
Alors lire la mort d'un chinois comme une simple anecdote, une petite ballade rapide pour retrouver le bruit, les odeurs et la fureur de vivre de la Havane

PS ... pour ceux qui le souhaitent ... Mejesaistout nous donne des précisions sur ce quartier ...

Barrio Chino ...
Aujourd'hui, mis en évidence par la quasi-absence de Chinois, mais cela n'a pas toujours été le cas. Les premiers Chinois sont arrivés comme travailleurs engagés à l'île à la fin des années 1840 pour combler le vide laissé par le déclin de la traite transatlantique des esclaves. Ils firent la guerre d'indépendance dans l'armée des Mambis (insurgés). L'un des trois premiers citoyens cubains de la nouvelle république, en 1899, était un général chinois. Au XIXe siècle, ils furent plus de 100 000, pour la plupart en célibataires, transformés contre leur gré en esclaves déguisés par la puissance espagnole et les compagnies britanniques.
Dans les années 1920, une deuxième vague est arrivée de Californie, plus fortunée, elle fuyait la crise économique et la discrimination. le quartier chinois de la Havane a grandi pour devenir le plus grand quartier asiatique de l'Amérique latine.
Le flux migratoire a brusquement cessé avec la révolution de 1959 : ceux qui avaient fui le communisme de Mao Tsé-toung se sont retrouvés face à Fidel Castro. Ils n'ont pas demandé leur reste et ont immigré aux États-Unis.
Reconnaissant le potentiel touristique de la région dans les années 1990, le gouvernement a investi de l'argent et des ressources pour rajeunir le caractère historique de la zone marquée avec des plaques de rue bilingues, une grande arche en forme de pagode à l'entrée de la rue.

Barrio Chino ...
Au milieu des bâtiments coloniaux et des vieilles berlines américaines, une grande arche ornée de caractères asiatiques détonne : c'est la porte d'entrée du quartier chinois de la Havane, autrefois le plus grand d'Amérique latine, qui rêve de retrouver son faste d'antan.
Si les chauffeurs de taxi ont l'habitude de dire en plaisantant que c'est l'unique quartier chinois au monde sans Chinois, c'est parce que la communauté actuelle est un savant métissage.
«Depuis sa naissance, cela a toujours été un quartier chinois ouvert, d'où ce mélange entre les Chinois et les gens d'ici», explique Teresa Maria Li, directrice de la Maison des arts et traditions chinoises.
Dans le foyer du troisième âge Lung Kong à La Havane, des retraités sont attablés pour jouer au mah-jong. Ils font partie des derniers habitants 100% Chinois établis sur l'île. Leurs descendants sont déjà plus Cubains qu'Asiatiques.
Dans les rues souvent pavées de ce quartier, des petits bâtiments au style asiatique subsistent, reconvertis en galeries d'art ou écoles d'arts martiaux, et entourés de logements et commerces typiquement cubains.
Un peu plus loin, au sein d'une imprimerie, on prépare la prochaine édition du Kwong Wah Po (Journal populaire chinois), publication bilingue créée il y a 80 ans.
Jusqu'à récemment, ce journal était imprimé sur une presse américaine de 1849, l'une des plus vieilles au monde, équipée de touches avec des caractères chinois. Désormais, il l'est de façon moderne... et sa rédaction n'a plus un seul membre chinois à 100%.
Le journal dépend, depuis 1987, du casino le « Chung Wah » (cercle, club) ou le « San-Fan-Con », le casino s'appèle ainsi parce que les Espagnols l'ont voulu lorsqu'ils l'ont créé, le 9 mai 1893. Cuba était encore pour six ans, une colonie. Il n'occupe plus aujourd'hui qu'un étage. A l'intérieur, une salle immense, ornée de banderoles chinoises, nous transporte immédiatement en Chine. Des rangées de rocking-chairs, dans lesquels lisent des vieux comme suspendus dans le temps, dans un grand calme, mènent à la monstrueuse table de gala. On pratique ici, la gymnastique, la méditation... Dans un bureau, un médecin donne régulièrement des consultations de médecine chinoise, et une salle accueille l'autel " Kuan Kung ". Guerrier chinois de l'époque des Royaumes combattants. 

Barrio Chino ...
Faire renaître un quartier chinois sans Chinois, une utopie? Non, répond la professeure Montes de Oca, qui souligne que les descendants de Chinois sont très motivés: «Ils se sentent fiers d'avoir eu un quartier chinois et ils adoreraient en avoir un à nouveau».
Il reste aujourd'hui 430 Chinois dans l'île, dont 220 à La Havane. Ils ont en moyenne 80 ans.
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Je me suis enfin lancée et, oui aux enquêtes de Mario Conde et oui bien sûr à Leonardo Padura !

A force de mettre de côté plusieurs livres de Leonardo Padura, au départ les romans, je me suis décidée à ne plus rechercher mon premier sélectionné mais à prendre le premier que je trouverai. Cela est bien tombé car cela a été le très court Mort d'un chinois à la Havane qui est un opus un peu à part de la série des enquêtes de Mario Conde. Leonardo Padura lui-même nous explique en préface la genèse de ce roman parti d'un reportage journalistique et qu'il a voulu tout de même publier sous un autre format.

L'intrigue policière n'a pas vraiment d'intérêt et confirme le subterfuge de Leonardo Padura d'utiliser son enquêteur préféré Mario Conde pour nous dépeindre l'histoire de la communauté chinoise présente à la Havane.

J'ai apprécié l'écriture avec l'immersion dans ce quartier chinois aux décors assez sombres, la pauvreté aussi écrasante que la chaleur et l'odeur entêtante. C'est un vrai contraste, avec les premières images de la Havane qui me viennent pour ma part hormis la pauvreté bien sûr, qui sont le soleil, la lumière et les couleurs.

De même, je raffole des personnages à la Mario Conde, policier alcoolique, brute de décoffrage, sans filtre et politiquement incorrect. Conde est un vrai homme des cavernes à l'antithèse du héros bienveillant et policé.

Je conclurai en disant que ce roman est surement un hors d'oeuvre au festin Padura à venir !
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Ce polar m'a emporté à la Havane où une affaire de meurtre va nous faire découvrir la communauté chinoise de l'île. Un petit tour sous les tropiques en ce début d'année ça fait du bien.

Les odeurs chinoises parfument toutes les pages de ce roman policier et j'ai bien suivi l'enquête de Mario Condé qui se retrouve dans un milieu assez clos.

Scarifications mystérieuses sur le cadavre laisse derrière lui quelques indices que nos policiers vont devoir éclaircir. Il devait trafiquer un peu avec des personnages dangereux.

Heureusement que Juan Chion débarque pour lui ouvrir des portes et traduire quelques mots car sinon l'enquête aurait piétinée.

Notre policier de la Havane à un petit problème avec la bouteille mais comme souvent dans ces histoires, il va sortir de son brouillard pour essayer de retrouver le coupable de cet ignoble meurtre déguisé en suicide.

"Pauvre chien. "

Un petit roman policier qui se dévore vite et qui est très dépaysant, j'ai bien aimé.

Mon premier roman que je découvre de cet auteur dont la plume est très agréable à découvrir et à lire.
Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Ce livre court signe ma première rencontre avec Mario Conde et je dois dire que j'ai envie de suivre un bout de chemin avec cet enquêteur. Oui, il a un petit problème avec l'alcool, comme tant d'autres policiers. Je dirai que son problème principal est de se procurer un alcool buvable, et non une distillation capable d'intoxiquer toute une population (ou comment il vaut mieux être chimiste si l'on veut vendre de l'alcool). Il est humain, il est humble, car il sait que la résolution d'une enquête ne résout pas tout : "il était rare que l'élucidation d'une affaire le réjouisse. Au contraire, même : un sentiment d'estocade terminée et un vide qu'il savait éphémère. Une autre histoire sordide l'attendait toujours au coin de la rue".
Cet amateur de littérature (il aurait aimé être écrivain) enquête sur un crime sordide, qui a toutes les apparences d'un crime rituel. Mais Conde ne se laisse pas prendre aux apparences. II constate, s'appuie sur des preuves - nous sommes loin des experts, l'autopsie n'est plus un morceau de bravoure où chacun démontre son savoir, elle est un élément qui participe à la résolution de l'enquête, sans rajouter au caractère sanglant de l'affaire, ni retarder la narration.
Conde est humble car il avoue son ignorance, il avoue ne connaître de la communauté chinoise que des clichés, bien que son lieutenant soit une métisse chinoise et que son père, dont il demande l'aide, soit un ami proche. Il découvre, et le lecteur avec lui, les raisons de leur arrivée à Cuba, leur rêve, leurs désespoirs, leurs tragédies, leur courage aussi. La terre promise n'a que rarement tenue ses promesses, le lieutenant Patricia Chion est une exception.
Dans un roman où le passé, le présent, le rêve et les cauchemards se confondent, les absents et les fantômes rejoignent Condé jusque dans ses rêves. Qu'il parvienne à trouver l'oubli.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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j'avais commencé avec les Hérétiques cet été e je viens de tomber sur les polars précédents; la gouaille de le condé qui ne comprend pas toujours où il va et on se demande comment il peut être flic.
encore de bons moments à Cuba
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