Le résumé était prometteur de sensations fortes et à vrai dire, j'ai été déçue.
La quatrième de couverture nous dépeint là le stéréotype du mauvais garçon, arrogant, prétentieux, orgueilleux, tout ce qu'il faut pour faire fuir les « gentilles filles » et pour satisfaire les fans du genre. Hors, je n'ai pas vraiment retrouvé cette description dans le personnage de Tristan.
Tristan est en terminale et aime « d'après le résumé » la bagarre et les filles. Dès le départ, l'histoire nous dépeint bel et bien ce personnage insupportable, mais dès les premières pages, ses actions ne correspondent plus vraiment à l'image que je me fais du bad boy. Certes, Tristan a parfois quelques réactions démesurées, arbore un soupçon de prétention et un côté sans attaches qui colle avec la promesse de départ, mais pas de quoi l'affubler de l'étiquette du « vilain ».
Il m'a fait pensé à un adolescent assez lambda qui se cherche après un passé douloureux et qui recule devant tout engagement qui le ferrait entrer dans le monde des « adultes bien rangés ». Je n'ai pas détesté Tristan, il a un coté émotif qui ressort assez bien tout au long de l'histoire, pour exploser à certaines instantes clés, qui lui rappelle de violents souvenirs. La narration interne provient de lui et c'est assez novateur dans le monde de la New Romance, qui privilégie généralement la narration féminine ou la double narration. Cette prise de risque fait la petite originalité de ce livre.
Quant au personnage d'Annabeth, je l'ai trouvé assez fade. Je pense que c'est avant tout parce que dans ce genre d'histoire, je ne m'attache pas vraiment aux personnages féminins, mais plus encore ici parce que la narration ne provient pas d'elle. Au final, elle est assez peu présente émotionnellement parlant, du coup, j'ai eu un peu de mal à me faire une idée de son caractère. Elle est gentille, gentille, gentille et raisonnable (ce qui va avec gentille), le cliché d'une fille trop bien pour le garçon qui la convoite !
L'histoire, elle, est assez banale, bien qu'encore une fois, la voix de Tristan nous entraine dans un univers plus masculin, donc nouveau. J'ai bien aimé malgré tout, le fait que le passé prenne une place importance ici, puisque c'est dans ces passages que l'émotion est la plus présente. L'intrigue, au-delà de la romance, nous entraîne au coeur d'une famille torturée, avec une belle morale sur l'importance de l'écoute et du dialogue, mais également d'autres sujets tel que la violence envers les femmes, l'amitié ou encore la loyauté. Malgré tout cela, le tout reste un peu trop plat pour moi et je n'ai pas été transportée par cette histoire, bien que ce ne soit pas déplaisant à lire.
Les liens entre les personnages sont également un peu fades. L'affection que Tristan porte à Annabeth se ressent légèrement plus vers la fin, quoi que, ce ne soit pas non plus transcendant. Quant à elle, on ne comprend pas trop comment elle fonctionne, ce qu'elle cherche et pendant un bon moment, on avance dans le brouillard.
La plume de l'auteur est fluide, agréable et simple, mais le style reste un peu superficiel et manque d'émotions, de détails, d'instants clé qui nous donne la larme à l'oeil. Vraisemblablement, ce livre est un one shot, ce qui peut expliquer le manque de précision. Malgré tout, je pense que l'histoire aurait pu être étoffée, notamment les scènes d'actions et surtout, cela aurait évité les passages trop rapides qui paraissent un peu irréels malheureusement.
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