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Critique de YANCOU


Portraits croisés de Germain Nouveau, Arthur Rimbaud et Isidore Ducasse, accompagnés de magnifiques dessins - comme toujours -, mêlés aux souvenirs italiens de Pajak lorsqu'il avait dix-sept ans, de sa découverte de l'amour et de la poésie.
"J'irai dans les sentiers" est une ballade amoureuse à la poésie, à la figure même du poète dans ce qu'il a de révolté, de celui qui use ses semelles de vent, cette canaille qui se retrouve dans le Shakespeare de Victor Hugo : "Soit. le poète « sacrifie à la canaille ». Si quelque chose est grand, c'est cela. Il y a là au premier plan, partout, en plein soleil, dans la fanfare, les hommes puissants suivis des hommes dorés. le poète ne les voit pas, ou, s'il les voit, il les dédaigne. Il lève les yeux et regarde Dieu ; puis il baisse les yeux et regarde le peuple. (...) Chaos d'âmes. Cette multitude de têtes ondule obscurément comme les vagues d'une mer nocturne. de temps en temps passent sur cette surface, comme les rafales sur l'eau, des catastrophes, une guerre, une peste, une favorite, une famine. Cela fait un frémissement qui dure peu, le fond de la douleur étant immobile comme le fond de l'océan. le désespoir dépose on ne sait quel plomb horrible. le dernier mot de l'abîme est stupeur. C'est donc la nuit." Que dire de plus si ce n'est que ce volume de Pajak est l'un des plus beau, à ranger tout prêt de ceux qu'il a réalisé sur Nietzsche et Pavese (L'immense solitude), Pessoa (Manifeste Incertain 9) ainsi que Van Gogh (Manifeste Incertain 5). du grand Art..
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