Les os des filles

Livre lu d'une seule traite.

Je ressens beaucoup de peine pour cette jeune fille, Line, arrachée à l'âge de 10 ans à son cher pays, le Vietnam, sa famille, ses grands-parents, sa nourrice, sa mère de coeur.

Conséquence de ce déracinement : une rupture totale, une adolescence fracassée.

Perte d'amour, de repères et d'espoir.

D'envie de vivre.

Alors comment réconcilier le passé, le présent et l'avenir?

Pour enfin pouvoir avancer.

Une écriture un peu déroutante : l'adulte d'aujourd'hui s'adresse à l'enfant qu'elle était.

Une plume extrêmement poétique, pleine de maturité.

La douleur et les souffrances vécues transpirent dans les mots. Les maux dans les os.

La perte des os, la perte des eaux.

Un témoignage bouleversant, percutant.

Magistral. Essentiel.



"Quand elle revenait à la maison, elle ramenait avec elle le parfum de sa détresse. Celui-ci, diffusé dans tout le couloir, et sous sa porte, se mêlait au fracas de ses cognements. On redoutait sa venue maintenant. On savait que son arrivée dans l'appartement signifiait aussi l'arrivée de la Faucheuse, avec elle"
Lien : http://leslecturesdeba.eklab..

Un très court roman qui retrace l'histoire du Vietnam à travers des souvenirs de famille. C'est un roman à caractère autobiographique, une sorte de discussion entre la fille qu'elle était et la femme qu'elle ai aujourd'hui. L'auteure retrace la vie de sa grand-mère, de sa mère jusqu'à sa naissance, puis sa vie, la petite-fille, l'adolescente et la jeune femme. J'ai trouvé l'histoire assez envoûtante, on est transporté dans chaque génération, dans chaque combat ( guerre, maladie…), cependant, j'ai trouvé ce récit dénué d'émotions. L'écriture est froide, voir assez sèche, c'est un style particulier auquel j'ai du mal à accrocher même si l'histoire m'a beaucoup plu.

Une oeuvre dense et complexe dans laquelle Line Papin tente de se raconter, dans toute son opacité. Pour chercher sa vérité elle décide de remonter le temps, là où tout a commencé d'après elle, au Vietnam avec la naissance de sa grand-mère puis celle de sa mère. Difficile pour elle de trouver son identité, elle qui, à la naissance a reçu un numéro, dont la grand-mère a dû s'inventer une date de naissance et dont la mère ne sera désignée que par une lettre, H.
Pas facile pour Line non plus de se forger une identité qui lui échappe, née au Vietnam elle subit une expatriation en France où elle doit grandir mais où elle a dû mal à se sentir chez elle. Métisse au coeur déchiré elle tente de se trouver et montre toute la difficulté de cette découverte, la narration oscillant entre la 1ere personne du singulier, la 2eme personne du singulier (comme si Line Papin sortait de son corps pour s'adresser à son moi d'antan) et même la 1ère personne du pluriel.
Une oeuvre intéressante donc qui mérite d'être découverte.

Je n'étais pas sûre de faire une chronique pour ce livre. Il le mérite, c'est juste que je n'étais pas sûre de pouvoir en dire très long, mais ce n'est pas la longueur qui compte, hein!
Je partage donc avec vous ma dernière lecture, que l'on m'a prêté, dommage pour ma PAL qui ne désemplit guère, Les os des filles de Line Papin.

En 2 lignes

Une histoire de femmes, sur trois générations. Une histoire de combat de femmes du Viêt Nam à la France.

Ce que j'en pense

Il s'agit de ma première lecture de cette auteure, Line Papin, et son histoire n'est pas une fiction. Je ne me serai pas forcément arrêtée sur ce livre. On me l'a prêté, en me disant qu'il était bien, je n'avais même pas lu le résumé et ne savais pas à quoi m'attendre.
On commence à placer les bases avec l'histoire de la grand-mère, Ba, premier combat de femme, la guerre d'Indochine. Très intéressant historiquement, d'avoir le point vu de « l'intérieur ». Elle parvient à rejoindre son mari à Hanoï avec ses trois filles. La vie n'est pas forcément plus simple, les guerres s'enchainent… Puis le Viêt Nam renaît, place aux magasins, mobylettes, buildings. Les filles ont trouvé des maris, et fait des enfants. Puis naît Line, la troisième génération de femmes contée ici. Sa guerre à elle : l'exil, le déracinement suite à l'installation de ses parents en France.

Line raconte l'histoire de sa grand-mère, de sa mère puis la sienne, mais aussi un bout d'histoire du Viêt Nam à travers ses trois générations, et surtout les interactions familiales, filiales et ses racines. La difficulté de vivre, survivre?, avec les souvenirs de son pays encrés dans le corps et le mal du déracinement.

On navigue entre les histoires de chacune, un récit qu'elle raconte soit à la troisième personne, parfois à la première, quelque fois à la seconde, sans que l'on ne soit jamais perdu. Ces changements nous font comprendre, vivre, son point de vue, son détachement d'elle même parfois (3eme personne), ce qu'elle aurait aimé entendre ou se dire (2eme personne).

Je crois que le plus troublant est que je me suis rendu compte bien après avoir terminé le livre qu'à aucun moment elle nous donne le prénom de la 2eme génération de femmes, la fille de sa grand-mère, sa mère.

En conclusion

Lecture courte, agréable et fluide, mais intense.
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Une plume fluide, sensible et tourmentée à la fois. Une plongée dans la moiteur et l'ébullition du Hanoi d'après-guerre sur fonds d'exil du coeur et de l'esprit.
On ne sort pas indemne de cette lecture, prenante et touchante.

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteure et j'ai été très surprise par la profondeur de ce roman autobiographique à laquelle je ne m'attendais pas forcément dans un livre court (162 pages). J'ai été très touchée par cette jeune fille en dépression, par sa souffrance due au déracinement et à la nécessité de trouver sa place dans cette nouvelle vie. J'ai aussi beaucoup apprécié les photos qui figurent au milieu du livre et donnent réellement vie aux personnages.

Acheté un peu par hasard chez mon libraire car le livre était mis en avant, ce fut une bonne surprise. J'ai été emportée par ce récit intergénérationnel confronté à la pauvreté, la migration, l'évolution des coutumes et des habitudes... le lien qui les unit tous malgré les non-dits est impressionnant. On y décortique tout ce que ces femmes ont traversé pour au final s'apercevoir que chacune a vécu différemment mais comme ce qui leur semblait le plus juste.

Une jeune femme métisse revient au Vietnam après des années d'absence, et nous raconte son histoire, celle de sa famille et des femmes qui la composent. Elle se souvient de sa grand-mère Ba, son enfance de princesse dans Hanoï, les rires, les jeux le partage. Elle se souvient comme elle a été arrachée à tout cela lorsque ses parents ont quitté le Vietnam pour Paris. Dès lors la petite fille a perdu goût à la vie...
J'ai eu grand plaisir à lire ce roman lumineux! Il est peuplé de personnages qui restent longtemps auprès de vous après la lecture... Magnifique!

Line Papin est née à Hanoi en 1995. Elle quitte précipitamment le Vietnam à l'âge de 10 ans pour la France.

J'ai trouvé ce livre intéressant car on découvre le Vietnam du temps de sa grand-mère, et de sa mère, un Vietnam sous les guerres, et les embargos.
Elle nous parle également de son enfance à Hanoi. de la vie après la guerre.
Puis un pan plus personnel sur l'identité. Elle se sent autant vietnamienne que française. Elle éprouve des difficultés à trouver sa place, si bien que son corps va exprimer ses maux.
Et enfin, une partie sur sa guérison, son retour à Hanoi.

J'ai bien aimé la première partie du livre sur le Vietnam, les autres parties m'ont un peu mise mal à l'aise face à la douleur de l'auteure. Je ne sais pas trop quoi en penser finalement.

C'est l'histoire d'une petite fille – elle, Line Papin – née à Hanoï, de mère vietnamienne et de père français. Elle y grandit entourée de sa grand-mère, de ses tantes et de sa nourrice, toutes considérées comme “maman”. Mais à 11 ans, ses parents décident de partir s'installer en France, et tout explose. La fillette est brutalement transplantée dans un environnement nouveau, froid et austère, mais c'est surtout un déracinement affectif qui va la dévaster. Line sombre peu à peu, tombe dans l'isolement, comme aspirée par un trou noir. L'anorexie va la dévaster.

Dans ce court récit, Line Papin se raconte et raconte son histoire familiale : sa grand-mère enseignante, sa mère mariée à un Français, ses tantes ambitieuses… Mais elle raconte surtout la vie de famille, son déracinement, son adolescence, le retour en France et ce qui va la conduire à une terrible anorexie. Et lorsqu'elle est au fond du gouffre, deux solutions s'offrent à elle : mourir ou vivre. Line va choisir la vie, et tout doucement remonter à la surface. L'autrice signe un texte très personnel et émouvant, autour de son enfance et son déracinement avec en toile de fond permanent la notion d'identité.
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