Il n'existe absolument aucun lien ni aucune continuité entre les rituels tauromachiques de l'Antiquité et la corrida moderne telle qu'elle définit ses règles dans l'Espagne de la fin du XVIIIè siècle. (p.137)
Même s'il est prouvé que le rouge n'excite pas plus cet animal que les autres couleurs, il est encore conseillé de ne pas vêtir de rouge les enfants qui traversent les prés. (p.123)
[À la Renaissance], le taureau est de nouveau le symbole de l'abondance et de la prospérité, de l'énergie fertile et de la force indomptable, de la puissance guerrière et du pouvoir souverain. (p.108)
Par rapport à l'Antiquité païenne qui le vénérait et le glorifiait, le taureau est pour le Moyen Âge chrétien un animal déchu. Mais, comme il reste dangereux, mieux vaut en parler le moins possible. (p.98)
Si le diable de l'iconographie chrétienne est pourvu de cornes, de pieds fendus et d'une longue queue - attributs qu'il conserve pendant près d'un millénaire - c'est d'abord au taureau de Mithra qu'il le doit. (p.80)
La plupart des peuples de l'Asie Mineure et du Proche-Orient méditerranéen, à un moment ou à un autre de leur histoire, ont pareillement vu dans le taureau une figure divine, dispensatrice de puissance et de fertilité. (p.66)
Sa force de travail, jointe à sa patience, son endurance et sa docilité, a suscité l’admiration. Posséder des troupeaux de bovins est peu à peu devenu une forme de prestige social, voire un signe de pouvoir, comme le soulignent toutes les mythologies. (p.36)
Plus que la capture, l'isolement, la surveillance ou l'entretien, c'est ici le contrôle de la reproduction qui a transformé un animal sauvage en animal domestique et facilité son élevage. (p.32)
"Le taureau est le plus sauvage des animaux domestiques" . (Buffon)
(p.10)
Si le diable de l'iconographie chrétienne est pourvu de cornes, de pieds fendus et d'une longue queue -attributs qu'il conserve pendant près d'un millénaire – c'est d'abord au taureau de Mithra qu'il le doit ; le bouc ne prendra le relais qu'à la fin du Moyen Âge. Animal cornu et païen, le taureau est abhorré par les Pères de l’Église et leurs épigones qui le dotent d'une symbolique entièrement négative.Celle-ci perdurera pendant de longs siècles.