C'est à son rôle d'animal qui travaille que le boeuf doit sa castration, qui le rend plus obéissant et plus patient.
L'archéozoologie nous apprend que celle-ci est de plus en plus fréquente à partir du Ve millénaire avant notre ère. Elle est toutefois freinée par certains peuples par des prescriptions religieuses. Chez les Hébreux, par exemple, le bétail castré est réputé impur et il est illicite de l'offrir en sacrifice.
(p. 38)
(...) je me limite à ce que je connais et qui fait l'objet de mes recherches et de mon enseignement depuis un demi-siècle : la place des animaux dans les sociétés européennes, ce qui est déjà considérable, surtout si leur histoire culturelle est envisagée dans un temps long, depuis l'art pariétal de la Préhistoire et les mythologies les plus anciennes, jusqu'au bestiaire des jouets en peluche, des logos publicitaires, des bandes dessinées ou des jeux vidéo du temps présent.
Si le diable de l'iconographie chrétienne est pourvu de cornes, de pieds fendus et d'une longue queue -attributs qu'il conserve pendant près d'un millénaire – c'est d'abord au taureau de Mithra qu'il le doit ; le bouc ne prendra le relais qu'à la fin du Moyen Âge. Animal cornu et païen, le taureau est abhorré par les Pères de l’Église et leurs épigones qui le dotent d'une symbolique entièrement négative.Celle-ci perdurera pendant de longs siècles.
Il n'existe absolument aucun lien ni aucune continuité entre les rituels tauromachiques de l'Antiquité et la corrida moderne telle qu'elle définit ses règles dans l'Espagne de la fin du XVIIIème siècle ?
Il n'existe absolument aucun lien ni aucune continuité entre les rituels tauromachiques de l'Antiquité et la corrida moderne telle qu'elle définit ses règles dans l'Espagne de la fin du XVIIIè siècle. (p.137)
Si le diable de l'iconographie chrétienne est pourvu de cornes, de pieds fendus et d'une longue queue - attributs qu'il conserve pendant près d'un millénaire - c'est d'abord au taureau de Mithra qu'il le doit. (p.80)
De nos jours, Io, la femme-génisse aimée de Zeus, est quelque peu oubliée, mais les deux lettres de son nom enchantent les cruciverbistes et ont donné lieu à de multiples définitions, toutes plus ingénieuses les unes que les autres : "vieille vache ; cow-girl ; femme à poils ; l'amour vache ; dame de cœur devenue dame de trèfle ; impaires chez Igor ; met fin à l'imbroglio..."
Même s'il est prouvé que le rouge n'excite pas plus cet animal que les autres couleurs, il est encore conseillé de ne pas vêtir de rouge les enfants qui traversent les prés. (p.123)
[À la Renaissance], le taureau est de nouveau le symbole de l'abondance et de la prospérité, de l'énergie fertile et de la force indomptable, de la puissance guerrière et du pouvoir souverain. (p.108)
Par rapport à l'Antiquité païenne qui le vénérait et le glorifiait, le taureau est pour le Moyen Âge chrétien un animal déchu. Mais, comme il reste dangereux, mieux vaut en parler le moins possible. (p.98)