AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 106 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après avoir récemment beaucoup consommé de littérature plutôt adulte et sombre à souhait, le choc fut rude en abordant cette Fille-Sortilège qui joue davantage dans la catégorie littérature jeunesse, ou au moins « young adult ». Mais bon, qu'à cela ne tienne, ne misons pas sur les étiquettes ou les catégories et plongeons-nous dans le monde plus ou moins merveilleux de la Cité des Six !

Avec La Fille-Sortilège, Marie Pavlenko a une double occasion de se faire plaisir : tout d'abord elle peut reprendre des thèmes qu'elle connaît bien, avec la jeune héroïne en devenir qui découvre la vie et ses malheurs, qui l'ont fait connaître avec le Livre de Saskia ; et puis elle se permet ici de créer tout un monde de fantasy, à sa guise, aux dimensions de son personnage, riche dans la composition mais limité dans l'espace. C'est en effet dans la Cité des Six, divisée en six Clans de magie (division bien pratique entre Planteurs, Sourciers, Dresseurs, Couteliers, Façonniers et Guérisseurs) que nous rencontrons Érine, fossoyeuse et recéleuse de cadavres de profession, qui s'est retrouvée parmi les ostracisés de la cité, les Orklas. C'est à partir de son gagne-pain et de son histoire personnelle que cette jeune femme va découvrir non seulement l'un des fondements de sa cité natale, mais également les tourments qui la guettent.
Certes, cette façon de découvrir la Cité des Six est des plus classiques, mais avec Marie Pavlenko, cela se révèle surtout efficace et prenant. La création de plantes et d'animaux en tous genres est à la guise de l'auteur, même si cela ressemble souvent à un simple exercice de style, comme si la fantasy demandait forcément ce genre de poncifs. Au moins, l'auteur semble se faire plaisir et le goût de la lire s'en ressent, d'autant que malgré ce relatif cloisonnement à la cité, nous voyageons suffisamment pour ne pas s'ennuyer et s'engluer : le flot d'action nous emporte du début à la fin.
Au niveau du style, Marie Pavlenko a de l'aplomb, il faut le dire, et cela correspond à son héroïne. Les superpositions en cascade dans le feu de l'action m'a souvent gêné, mais l'humour est fin, avec pas mal de second degré, ce qui nous éloigne heureusement du style jeunesse, pour aller vers quelque chose d'au moins plus « young adult ». C'est vrai, les ficelles scénaristiques et symboliques sont parfois bien grosses (notamment quand Érine retient notablement un détail) avec des thèmes éculés (comme la question de la jeune fille qui fugue et a pourtant besoin de rentrer chez elle, pour son bien comme pour celui de son entourage) et peu de choses pour les dissimuler, mais l'ensemble est frais et vraiment vivant, et c'est sûrement ce qui fait la marque de fabrique de cette auteure.

En conclusion, j'ai été ravi de découvrir le style de Marie Pavlenko, alerte et motivant, malgré quelques tics qui, heureusement, ne gâchent pas tout. Là, on en demanderait presque une suite ! Maintenant que le souk a bien été mis dans le petit monde de la Cité des Six, il va falloir aller plus loin, et je serai ravi de lire un autre tome en lien avec cet univers. Finalement, même si, à chaque fois, les romans qui la composent ne sont pas parfaits, j'ai une certaine tendresse pour cette collection Pandore de chez Le Pré-aux-clercs et j'ai toujours plaisir à en découvrir un nouvel opus.

Commenter  J’apprécie          501
Parfois, il faut relever des défis pour sortir des sentiers battus. Prenant l'occasion d'une lecture croisée thématique autour des autrices de l'imaginaire, Joana m'a proposé de lire La Fille-sortilège de Marie Pavlenko qui traînait dans sa PAL depuis bien trop longtemps…
Ne connaissant ni l'autrice ni la maison d'édition, après un passage en bibliothèque, je me suis penchée sans a priori dans cette histoire…
La fille-sortiège du titre c'est Érine, une jeune femme bannie de son clan qui survit aux marges de la Cité, en vivant de petits boulots plus ou moins ragoûtants. Elle va découvrir la façon sombre de la Cité et de la Magie qui en permet l'existence, et dévoiler un complot qui pourrait totalement la détruire. Une intrigue plutôt classique pour de la fantasy ? Totalement, et c'est normal, car il s'agit d'un ouvrage pour la jeunesse (ou pas, il était dans le rayon adulte de ma médiathèque) reprenant une trame lue et relue. Sauf que… L'autrice nous présente une Cité très originale avec des clans bien définis, une faune et une flore exotique – mais sans perdre la lectrice avec des millions de mots inventés trop farfelus, un système magique, des personnages attachants bien nuancés et une histoire menée tambour battant. Si nous ne nous étions pas astreintes avec ma co-lectrice à lire trois chapitres par jour pour comparer nos impressions, La Fille-Sortilège n'aurait pas fait long feu. Si certains retournements de situations se révèlent assez prévisibles, ce n'est pas le cas de tous et j'ai pris un réel plaisir à suivre Érine dans les rues de sa ville. Et à en imaginer les aventures du jour suivant lors de nos échanges par messagerie avec Joanne. Mon seul regret ? Une fin précipitée qui ne résout pas tous les mystères et semble presque faite parce que le quota de pages a été atteint. Dommage… Mais je réessayerais certainement d'autres textes de cette écrivaine, si j'en ai l'occasion. Et ce ne sera pas ma dernière lecture croisée. Et vous, aimez-vous cet exercice ?
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
Commenter  J’apprécie          60
Je conseille La Fille-Sortilège a qui cherche une lecture facile mais prenante.

L'écriture de Marie Pavlenko, fluide et directe, manie l'émotion et les phrases courtes avec aisance. Cela permet une immersion rapide aux côtés d'Érine, jeune fille forte et dure qui nous sert d'héroïne ici.

Si Érine peut parfois frôler les clichés du genre, j'ai beaucoup apprécié les personnages secondaires, plus intéressants que ce à quoi je me serais attendu. La relation Malcor-Érine m'a fascinée, m'apparaissant surprenamment complexe. La complicité d'Érine avec Arkadi (adolescent vif, marrant et handicapé) était aussi très efficace et rafraîchissante.

L'intrigue avance vite, sans laisser le temps de souffler et de s'ennuyer. Une lecture vraiment parfaite pour les vacances.

Par contre, l'univers et l'histoire ont manqué à mon goût d'un peu de subtilité, qui aurait complexifié le monde créé par l'auteure. Les dynamiques sociales et économiques me semblaient parfois un peu artificielles ou faciles, m'empêchant de vraiment tomber amoureuse de cette lecture.
Lien : https://www.thefrenchreader...
Commenter  J’apprécie          60
Un bon livre pour se détendre qui devrait encore plus plaire aux ados qui sont ne nous le cachons pas la cible principale du livre (même si cela ne m'a pas empêcher de l'apprécier). le monde créé par l'auteur est prenant. Dommage qu'il n'y ait pas de meilleur rebondissement. L'héroïne tend un peu trop à mon gout à subir les événements plutôt qu'à partir à l'aventure, suivre sa quête.
Commenter  J’apprécie          40
C'est la première fois que je lis un roman de cette auteure, avant tout connue pour sa saga le livre de Saskia. Il s'agit d'un roman de Fantasy jeunesse/Young adult avec les qualités et les défauts du genre, mais en ayant tout de même l'immense qualité d'éviter ses clichés !

Une ville imaginaire dont les habitants sont divisés en six clans, chacun possédant une magie agissant sur des éléments différents. Mais vivent également en marge de la société les orklas (hors-clans), les parias bannis pour des raisons particulières, dont fait partie Érine depuis ses 17 ans.

A priori, rien de hautement original, et pourtant tout cela fonctionne bien. Des éléments de contexte supplémentaires sont instillés au fil du récit et donnent corps à cet univers.
Les personnages, principaux comme secondaires, sont tous très attachants. Cela manque peut-être de psychologie : le récit est à la première personne du singulier (et au présent, d'ailleurs) et pourtant l'héroïne reste plate et sans rien de très particulier, c'est dommage !

Tout comme l'écriture, qui est elle aussi banale et sans attrait spécifique, ce qui peut plaire à certains mais n'est pas une qualité pour moi, bien au contraire…

En revanche, j'ai beaucoup aimé la modernité du discours sur les ressources qui ne sont pas inépuisables ! C'était une très jolie métaphore qui pourra faire réfléchir les ados qui liront ce roman.

Un roman détente sympathique, avec de l'action et un message intelligent : je le conseille aux amateurs de Fantasy YA :)
Commenter  J’apprécie          20
Je m'attendais à beaucoup de ce roman vu tout ce qui en avait été dit sur la toile et autour de moi. Tout d'abord, le fait que ce soit un one-shot a mis ce titre en avant dans mon choix de lecture, ensuite j'ai écouté les autres lectrices. J'ai tout d'abord aimé l'écriture de Marie Pavlenko qui a un style entraînant et très agréable. C'est de la bonne littérature young-adulte à mettre entre toutes les mains dès 12/13 ans je pense. Erine est une héroïne qui sait séduire le lectorat par deux aspects : le fait qu'elle soit touchante comme jeune fille qui doit s'en sortir seule mais qui ne peut pas totalement renier le fait qu'elle ne soit qu'une enfant mais aussi par le fait qu'elle soit forte, qu'elle aide les autres et que finalement c'est une femme qui en veut dans un monde où les hommes semblent diriger. On remarque d'ailleurs vite l'intérêt des jeux de pouvoirs et la multitude de manière de diriger sans être à la tête d'un Clan.

Mais il y a tout de même un petit « hic ». Durant ma lecture, j'ai eu une impression de déjà vu, de déjà lu. Surement est-ce parce qu'en ce moment la littérature young-adulte surfe sur la vague de Hunger Games avec des héros ados qui doivent s'en sortir seuls face à des adultes qui ont certes le pouvoir mais qui ne comprennent rien. Mais si vous aimez ce genre d'ambiance, ici c'est certes repris mais Erine est intégrée dans un monde de fantasy, ce qui diffère des autres et fait de la fille-sortilège un ouvrage original.

J'aurais aimé suive notre héroïne plus longtemps puisqu'au départ ça va doucement, on apprend beaucoup de chose et d'un coup quand l'action est lancée, nous n'avons plus que quelques pages pour haleter avec elle.

Voilà une lecture sympa que je vous recommande si vous aimez la littérature young-adulte, les héroïnes aux caractères bien affirmés et la fantasy.
Lien : http://chickon.fr/2015/03/18..
Commenter  J’apprécie          20
Un roman avec un univers riche, d'excellents personnages féminins, mais dont l'intrigue ne m'a pas transporté.

J'avais beaucoup entendu parler de ce livre et en bien. Une réputation bien méritée même si j'avoue ne pas y avoir trouvé mon compte. Car oui, même si je n'ai pas tout apprécié, il faut reconnaitre que ce roman est à très nombreux points !
Pour commencer, je dirais que l'auteure a un vocabulaire très riche ! J'ai plusieurs fois fait appeler à mon dico pour trouver la signification de certains mots. Les décors, les personnages, les phases d'action sont bien décrits avec une plume fluide. Bref, c'est agréable à lire. Et la narration est la première personne : Érine raconte.
L'auteure dose très bien le ressenti des personnages. Elle dit toujours bien les choses, sans jamais trop en dire. Avec un vocabulaire riche et bien choisi, c'est relativement facile.

L'auteure nous propose un univers riche. Ce monde est aussi très travaillé. Si l'on retrouve des magies classiques, il y en a aussi des plus originales comme les Dresseurs ou les Couteliers. Et d'autres choses dont je ne parlerai pas pour ne pas spoiler…
La Cité des Six a quelque chose d'utopique dans son fonctionnement, dans le mode de vie des gens. Pourtant, vu de « derrière » l'utopie n'est pas vraiment ce qu'on croit. Il y a aussi une belle confrontation entre ceux qui en ch**** pour survivre et ceux qui pètent dans la soie et qui ne s'en rendent même pas compte.

Ce que j'ai particulièrement aimé, ce sont les personnages féminins. Et principalement Erine. C'est une héroïne très humaine : elle est courageuse, mais elle a peur, elle affronte des épreuves, mais les redoutes, elle aime comme elle haïe. Elle pleure, mais fait face. Bref, ce n'est ni une tapette (dans mon vocabulaire, cela désigne aussi bien les filles que les garçons) ni une « wonder-woman ». Et c'est quand même vachement agréable !
D'ailleurs l'ensemble des personnages féminins est très bien !
Outre ces dames, ses messieurs sont très bien ! J'avoue que c'est aussi très agréable de voir des hommes lâches, peureux… Je ne dirais pas que l'auteure rend la gens masculine pitoyable, mais pas loin.
Bref, de très bons personnages !

Par contre, j'ai trouvé l'intrigue un peu fade. Il manquait quelque chose : peut-être un peu de dynamisme. J'avoue que j'ai trouvé que le roman trainait un bon passé la moitié des 400 pages. Bref, j'avoue avoir du mal à définir ce qui m'a manqué dans ce livre…
Pourtant, il y a des bons points : l'héroïne ne comprend pas tout, elle n'est pas maitre des événements, il y a des rebondissements… Différents éléments s'entremêlent : d'étranges morts, un Conseilleur pas net, des petits incidents banaux, mais pas si anodins, des fondations qui s'écroulent.
Mais voilà, je n'ai pas réussi à tout adhérer. Peut-être parce que je m'attendais à plus de magie. Car cette dernière est relativement absence, bien qu'elle soit une partie du fond de cette affaire.

Un livre avec de très nombreux points positifs, mais qui m'a un peu ennuyé. C'est dommage, car c'est vraiment un univers plaisant dans lequel j'aurai bien voulu évoluer un peu plus.
Commenter  J’apprécie          20



Lecteurs (280) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le tome 1 du Livre de Saskia

Qui est l'auteur de ce livre?

Marie Pavlenko
Veronica Roth
Marilou Aznar

10 questions
63 lecteurs ont répondu
Thème : Le livre de Saskia, tome 1 : Le réveil de Marie PavlenkoCréer un quiz sur ce livre

{* *}