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Un roman tout en subtilité, sur l'amour maternel et la perte des êtres chers. L'autrice joue un jeu avec le lecteur qu'elle rend complice, c'est très agréable. Des fausses pistes se dessinent, on espère autant qu'on redoute la suite. C'est surtout joliment émouvant, j'étais en larme, et pas qu'à la fin. A lire et à relire
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Nous voici dans l'atelier d'un peintre avec ce premier roman de Lucie Paye. Il vit et travaille dans la solitude de son atelier au milieu des toiles, des tréteaux, des bidons, des pinceaux, le sol maculé d'éclaboussures, un matelas à même le sol dans un coin de la pièce et quelques livres au pied des étagères. Il peint le jour, la nuit, toujours insatisfait, à la recherche de quelque chose qu'il ne saurait définir, il peint avec rage, détruit parfois des toiles sur lesquelles il a passé des nuits et recommence. Une silhouette de femme va apparaitre sur l'une de ses toiles, qui est-elle ? Il l'ignore mais cette mystérieuse femme va l'obséder . Les honneurs, il s'en moque et les vernissages, il les redoute car il n'a pas de réponse aux questions qu'on lui pose sur ses intentions, sur le sens, sur ses influences. Son galeriste croit en lui mais lui est ailleurs et considère l'exposition comme une exhibition..
Ailleurs, justement, une femme écrit une longue lettre à l'amour disparu de sa vie mais toujours présent dans ses pensées, nous ne savons pas qui elle est mais nous savons qu'elle est malade, une lettre comme un adieu. Ces deux histoires parallèles vont finir par se rencontrer.
Tout l'intérêt de ce roman est de montrer les tourments du processus créatif, la personnalité d'un peintre dans sa quête d'une vérité qui peut-être n'existe pas et tourments dans le coeur d'une femme qui ne sait pas si le destinataire pourra un jour lire son message.
Un premier roman prometteur, une écriture subtile, sensible et poétique.

Challenge Multi-Défis 2022.
Challenge Riquiqui 2022.
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Lui, artiste peintre qui excelle dans les paysages sans aucun personnage, a quitté l'île Maurice pour Paris. Son galeriste envisage une nouvelle expo en septembre, mais est-il capable de répondre à cette exigence.
Son inspiration du moment ? Une femme, pas un modèle, pas une amoureuse, pas une voisine, mais une femme surgie des limbes de son imaginaire sans qu'il arrive à comprendre l'urgence qui s'est emparée de lui.

Elle, on le comprend vite, est malade. Elle saisi les moments de sérénité et de lucidité qu'il lui reste pour écrire à l'amour de sa vie qui a disparu depuis si longtemps.
Qui est-il cet homme qu'elle a cherché pendant tant d'années, que veut-elle de lui, et pourquoi a-t-il disparu ?

Lui et elle, vont ils être deux destins parallèles ou leurs trajectoires vont-elles se croiser un jour ?
L'auteur nous propose des tranches de vie qui émeuvent et bouleversent, mais qui en même temps nous procurent un sentiment de sérénité.
Ces lettres qui débordent d'amour, de regrets, mais qui sont tellement positives et généreuses envers celui qui devrait les recevoir. L'amour d'une mère, absolu et définitif.
Les secrets de famille et les silences qui détruisent inexorablement ceux qui les acceptent.
Cet homme qui trouve une inspiration dans une femme inconnue qui le bouleverse sans qu'il en connaisse la raison. La force de amour filial suggérée ainsi.

Cet amour de l'art et de la peinture qu'ils ont en commun, cette façon qu'à l'auteur de distiller la beauté des oeuvres et de nous en faire apprécier le beauté et à parfois le sens.
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Une lecture "doudou" pour mes quelques jours de vacances en Bretagne, cela d'autant plus que le temps se prêtait à ce moment.
A la manière d'un  peintre, tout à fait en rapport avec l'un des personnages premiers, Lucie Paye nous invite à la découverte en chapitres courts, par petites touches à un récit choral des plus beaux et parfois aux accents tristes du manque. Manque d'inspiration d'aboird pour le jeune peintre détruisant un premier jeu de tableaux pour finalement lancer toute une série thématique autour d'une femme qui brusquements s'impose dans son esprit sans qu'il en connaisse l'origine et dans le cadre d'une nouvelle exposition et cela tout à fait en-dehors de ce qu'il peignait jusque là... Manque de l'enfant que le géniteur soustrait un matin à cette femme désepérée,   le second personnage majeur de ce roman sans jamais qu'elle ne puisse le retrouver et dont toute la vie sera marquée par le drame qui constitue la succession de recherches sans résultat. C'est du coup une suite de lettres à l'enfant disparu que le lecteur est invité à suivre avec émotion. D'autres personnages vont traverser la vie et le quotidien de ces deux êtres en manque l'un d'une mère, l'autre d'un enfant.... Des témoins plus ou moins silencieux, des êtres - clés qui nous permettent de rassembler les pièces d'un puzzle remarquablement construit.
Du sentiment, de la pudeur, de très belle phrases, une humanité rare dans un récit court et fluide qui ne peut que nous enchanter et nous transposer dans les vies de chacun des deux narrateurs. Puissance et beauté sans excès de pathos. Vivement le prochain livre de Lucie Paye
Lien : https://passiondelecteur.ove..
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Il peint en solitaire, nous invitant à participer à son voyage intérieur, au vide qu'il ressent au coeur de sa vie, vide qu'il ne s'explique pas, vide aucunement comblé par la présence d'une compagne proche et lointaine à la fois, ni pas les encouragements de Marc qui gère ses expositions, et encore moins par les non-dits de Geneviève, compagne de son père défunt. Et pourtant son inconscient sait... il sait ce que l'artiste ne s'explique pas... la présence d'une femme énigmatique dans ses peintures...


Elle... elle sait qu'elle va mourir, et elle lui écrit la plus belle des lettres d'amour...


Un beau roman difficile à aborder et dans lequel j'ai eu quelques difficultés à trouver mon confort de lecture, et je crois que d'autres lecteurs ont ressenti cette difficulté, il ne faut toutefois pas hésiter à poursuivre, ne serait-ce que pour la beauté de ce texte et sa poésie, pour l'analyse psychologique que nous offre l'auteure de ce court roman, pour l'histoire en elle-même, qui pousse le lecteur à percer un mystère, à espérer une fin capable de soulager ses attentes.

Une premier roman tout en délicatesse.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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***

Lui est artiste peintre. Il a quitté l'île Maurice pour venir vivre de son art à Paris. C'est dans son atelier, coupé du monde, qu'il voit apparaître une femme dans ses tableaux. Il peint d'abord sa silhouette, ses mains, son corps, mais son visage reste flou. Elle est une mère en errance. Son mari lui a arraché son fils il y a des années, quand il avait 3 ans. Depuis elle le cherche et n'a jamais cessé de lui parler et de le croire à ses côtés. Proche de la mort, elle lui écrit une lettre… Se peut-il que ces deux êtres, en quête de cet autre qui leur manque, soient liés ?

J'ai eu un de mal à entrer dans l'univers de Lucie Paye. Pourtant poétique et aux mots justes, l'atmosphère qu'elle nous offre ne s'attrape pas si facilement…

Et puis la magie a opéré. On alterne les histoires, les lieux, les corps. Qu'on soit enfermé dans l'atelier de l'artiste ou dans la chambre de cette femme, on ressent toute la solitude de chacun d'entre eux.
La quête et la force de cette mère, à qui on a arraché son fils, m'a énormément émue. le croire à ses côtés pendant toutes ces années lui a donné le courage de vivre. Tête haute, elle n'a jamais perdu l'espoir de le revoir…

Avec une écriture fine et tendre, l'auteur nous touche par sa délicatesse et la justesse de son ton. L'amour infini qui relie ces deux âmes abandonnées est lumineux et pur… Un moment de lecture comme suspendu.

Merci aux 68 premières fois pour cette douce découverte…
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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Il peint, l'inspiration vient à manquer. Une femme apparait sur son tableau. Nouvel élan pour sa peinture ?
Elle écrit à son fils.Il a disparu à trois ans kidnappé par son père. A l'approche de sa mort, il ne lui reste plus que l'écriture pour essayer de le toucher, si besoin, après son deces.
Joli premier roman à deux voix, bien écrit et de lecture aisée.
Même si cela peut manquer un peu d'originalité, on découvre un nouveau talent.
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D'une plume singulière, à la fois vive, limpide et poétique, Lucie Paye nous entraîne dès les premières pages vers une énigme poignante. En alternant les récits, elle nous embarque dans l'atelier d'un peintre en pleine création perturbé par une femme qui s'impose à lui, et auprès d'une femme condamnée qui noircit des pages et des pages qu'elle destine à son cher amour. Entre eux, Lui et Elle, Elle et Lui, un dialogue s'instaure alors même qu'ils ne se connaissent pas. Deux destins, deux voix qui se répondent en écho. Ils ont en commun l'absence, l'arrachement et la résilience, les mensonges qui détruisent, la rédemption par la création, mais surtout cette quête de vérité.

Les coeurs inquiets est un roman poignant, intime et poétique. Lucie Paye dépeint avec grâce et finesse le sentiment d'abandon. Elle nous transporte en plein coeur de ces âmes torturées, écrasées par l'urgence du temps qui passe. L'urgence à créer, l'urgence à délivrer.
Les coeurs inquiets est un premier roman à découvrir et Lucie Paye, une auteure à suivre.
Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
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Voici une nouvelle lecture de la sélection des 68 premières fois qui m'a totalement transcendée.


Lui. Elle. Cavalcade solitaire où les émotions prédominent et accaparent.


Lui, peintre. Une première exposition qui éclabousse sa vie de prestige. de son île, il débarque à Paris, terre fertile de la création. Une nouvelle exposition est programmée, il a quelques mois pour clore cette nouvelle collection. Tableau blanc, esquisse inachevée, incomplète. Pourtant, il est là, ce visage, triomphant du blanc, de la solitude. Une insolente esquisse narguant son créateur. Qui es-tu ? Introspection virale, vitale, Lui, désespéramment, s'accroche à cette unique ancre. Des souvenirs, des flashs, sa vie se déroule sur ce tapis amer et azuréen. Et puis la frénésie survient. Explosion d'un passé, d'une fenêtre en face de chez lui, de cette femme où mystère et grâce s'unissent pour l'espoir, la folie, l'envie.


Elle, elle écrit depuis son lit de mort à cet enfant qu'elle n'a pas vu grandir. Un déchirement brutal, sauvage, sa vie en noir et blanc. Elle se souvient de ces moments délicats, de partage, de câlin, de mots interminables. Des souvenirs à la pelle qu'elle garde précieusement au fond de son coeur dans cet endroit où brille encore et pour toujours l'innocence envolée. Elle retranscrit sa douleur et son espoir. Elle rêve de l'homme qu'il est devenu, de la vie qui l'a eu. Mots après mots, phrases après phrases, se dessine ce portrait irrésistible d'une mère qui malgré cette perte fracassante a toujours su s'émerveiller.


Il n'est rien pour Elle. Elle n'est rien pour Lui. Ce trait d'union improbable, mystique. Une ligne qui s'étire dans l'espace-temps et qui s'étiole attendant le moment unique pour surprendre.


Lucie Paye décortique le sentiment de l'abandon avec cette grâce qui hypnotise. Pages après pages, l'envie se fait pressante, urgente. Une plume poétique, captivante qui a su me séduire dès le départ. L'exigence des sentiments absorbe l'esprit. L'amour percute et transcende. La tristesse n'est que joie. La joie n'est que péril. Un roman bouleversant et prenant au coeur de ce monde artistiquement flou qui n'attend que le mot ultime pour se dévoiler, s'épanouir et pardonner.


Un premier roman magnifique et une auteure à suivre absolument !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Court roman qui alterne entre le genre narratif et le genre épistolaire.
D'un côté, nous suivons la vie d'un homme, « lui », un peintre qui a quitté Maurice pour venir vivre de sa peinture à Paris.
« Lui » a débuté sa « carrière » de peintre avec des tableaux de paysages mais petit à petit « une femme » s'invite dans sa peinture. D'où vient-elle ? Est-ce la voisine de l'immeuble d'en face qu'il se surprend à espionner chaque soir ? Que veut-elle lui montrer ? « Lui » persiste dans son processus artistique afin de voir où cette femme peut l'emmener.
De l'autre, nous lisons la lettre d'une femme, « elle », qui, avant son décès, écrit une lettre dévoilant ses sentiments à son plus grand amour. Son plus grand amour qu'elle a perdu et qu'elle espère retrouver de façon posthume avec cette lettre.
Le lecteur est forcé de s'interroger sur l'existence d'un lien entre « Elle » et « Lui ».
Lecture rapide et agréable.
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