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Se sachant malade et en fin de vie, une femme écrit à son plus grand amour, disparu sans laisser de trace des décennies plus tôt, sans même qu'elle sache si ses lettres seront lues un jour. Un jeune peintre à la recherche d'inspiration voit la silhouette d'une femme inconnue mais familière s'insinuer sous son pinceau et revenir en leitmotiv de ses toiles. Quel est donc le lien entre ces deux personnages ?


Deux aspects m'ont beaucoup gênée dans cette histoire. Sur le fond, elle m'a parue assez peu vraisemblable : je n'ai pas été convaincue par cette disparition quasi sans recherches, par cette résignation si facile et par cette douleur si positivement vécue. Sur la forme, le versant épistolaire du roman m'a vite semblé tourner en rond autour du même message, indéfiniment reformulé pour faire tenir dans la longueur l'alternance des chapitres entre « elle » et « lui ».


Cela n'empêche pas la lecture d'être agréable. le style est fluide. le récit s'organise de façon à ménager un certain suspense entre surprise et fausse piste. le thème de la peinture et de l'inspiration artistique est abordé d'une manière originale, et fait l'objet de quelques réflexions intéressantes. Surtout, il émane de cette histoire une certaine poésie qui vous tient sous son charme, et elle m'a permis de découvrir le tableau de Jan van Eyck intitulé Les Epoux Arnolfini.


Je referme donc ce livre sur une impression mitigée : charmée par la joliesse de son histoire bâtie sur une idée intéressante, je n'ai pu toutefois ressentir de véritable empathie pour son héroïne, trop peu crédible et pas assez consistante à mes yeux. La lecture est agréable, mais j'en attendais un peu plus.

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Il peint en solitaire, nous invitant à participer à son voyage intérieur, au vide qu'il ressent au coeur de sa vie, vide qu'il ne s'explique pas, vide aucunement comblé par la présence d'une compagne proche et lointaine à la fois, ni pas les encouragements de Marc qui gère ses expositions, et encore moins par les non-dits de Geneviève, compagne de son père défunt. Et pourtant son inconscient sait... il sait ce que l'artiste ne s'explique pas... la présence d'une femme énigmatique dans ses peintures...


Elle... elle sait qu'elle va mourir, et elle lui écrit la plus belle des lettres d'amour...


Un beau roman difficile à aborder et dans lequel j'ai eu quelques difficultés à trouver mon confort de lecture, et je crois que d'autres lecteurs ont ressenti cette difficulté, il ne faut toutefois pas hésiter à poursuivre, ne serait-ce que pour la beauté de ce texte et sa poésie, pour l'analyse psychologique que nous offre l'auteure de ce court roman, pour l'histoire en elle-même, qui pousse le lecteur à percer un mystère, à espérer une fin capable de soulager ses attentes.

Une premier roman tout en délicatesse.
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Le peintre, la vieille dame et l'île Maurice

Lucie Paye a réussi un premier roman tout en finesse et en poésie en confrontant «lui» et «elle», l'artiste-peintre venu de l'île Maurice et la vieille dame. Deux histoires qui vont finir par se rencontrer.

Ce pourrait être le roman d'une toile sur laquelle on verrait surgir une femme émergeant d'une végétation luxuriante, le visage encore caché par l'ombre reflétée par une grande feuille. Ce pourrait être le roman d'un peintre qui a quitté l'île Maurice pour Paris, où le ciel gris ne l'inspire plus vraiment. «Plus rien ne sort. Plus rien de juste. Il a beau essayer, il a beau forcer la peinture sur la toile. Il fouille, il rampe, il tourne en rond. Il est échoué, à sec sur une plage inconnue. Carcasse pleine d'un grand vide noir.» Ce pourrait être le roman d'une rencontre, celle de Marc le galeriste avec ce peintre qu'il a convaincu de le suivre à Paris. Comme le père de ce dernier venait de mourir, il est vrai qu'il éprouvait le besoin de changer d'horizon. Ce pourrait aussi être le roman d'un amour, du besoin viscéral d'une femme de retrouver celui qui a disparu et auquel elle s'adresse dans des lettres sans adresse de destinataire. « Je ne voyais pas d'autre issue que celle de te retrouver. Je ne pouvais pas mourir, à cause de toi; je ne pouvais pas vivre, sans toi». Mais c'est d'abord le roman de l'absence, de ce terrible manque que chacun va essayer de combler, de transcender. Ou d'oublier quelques heures. Comme quand le peintre retrouve Ariane qu'il avait rencontré à la galerie et avec laquelle il avait entamé une liaison.
Comme quand cette femme, mystérieuse rédactrice d'un courrier qui ne peut être envoyé et qui raconte la vie qu'elle mène depuis la disparition qui l'a anéantie.
Lucie Paye, en alternant les chapitres entre «Lui» et «Elle» a construit un roman qui fait se tisser des liens entre les deux univers, où les fils d'abord ténus, un goût commun pour l'art, vont devenir de plus en plus solides, poussés par un élan, un besoin irrépressible. «Tout ce travail, pour avoir parfois, un court instant, l'impression de saisir quelque chose. Donner un sens. Essayer. À tout prix, pour survivre.»
Bien entendu, les lettres vont finir par trouver leur destinataire et les destins des personnages se rejoindre, mais laissons le mystère entier, d'autant que l'épilogue est très réussi.
Disons en revanche quelques mots de la belle idée de la romancière qui, en situant son roman dans un milieu artistique, nous permet de (re)découvrir quelques oeuvres qui viennent ici souligner les émotions, dégager une atmosphère, rendre encore plus palpables des sentiments qui ne veulent pas se dire.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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***

Lui est artiste peintre. Il a quitté l'île Maurice pour venir vivre de son art à Paris. C'est dans son atelier, coupé du monde, qu'il voit apparaître une femme dans ses tableaux. Il peint d'abord sa silhouette, ses mains, son corps, mais son visage reste flou. Elle est une mère en errance. Son mari lui a arraché son fils il y a des années, quand il avait 3 ans. Depuis elle le cherche et n'a jamais cessé de lui parler et de le croire à ses côtés. Proche de la mort, elle lui écrit une lettre… Se peut-il que ces deux êtres, en quête de cet autre qui leur manque, soient liés ?

J'ai eu un de mal à entrer dans l'univers de Lucie Paye. Pourtant poétique et aux mots justes, l'atmosphère qu'elle nous offre ne s'attrape pas si facilement…

Et puis la magie a opéré. On alterne les histoires, les lieux, les corps. Qu'on soit enfermé dans l'atelier de l'artiste ou dans la chambre de cette femme, on ressent toute la solitude de chacun d'entre eux.
La quête et la force de cette mère, à qui on a arraché son fils, m'a énormément émue. le croire à ses côtés pendant toutes ces années lui a donné le courage de vivre. Tête haute, elle n'a jamais perdu l'espoir de le revoir…

Avec une écriture fine et tendre, l'auteur nous touche par sa délicatesse et la justesse de son ton. L'amour infini qui relie ces deux âmes abandonnées est lumineux et pur… Un moment de lecture comme suspendu.

Merci aux 68 premières fois pour cette douce découverte…
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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Pour ma première sélection des 68 premières fois, je commence par le premier roman assez poignant de Lucie PAYE.

Dès le début de l'ouvrage et à chaque chapitre, nous rentrons alternativement dans l'intimité de deux personnages "lui" et "elle".   
 "Lui" est un jeune peintre qui voit son travail évoluer. Après avoir longtemps peint des paysages, sur des toiles apparaissent progressivement le visage d'une femme qu'il semble avoir connu.
"Elle" est une femme qui retranscrit ses souvenirs sur le papier dans l'espoir d'être lue par un destinataire qui se dessine au fil des pages.

Pendant très longtemps un mystère demeure. 
Y-a t-il un véritable lien entre ces deux personnes? Est-il possible que "lui" et "elle" se connaissent ou se soient connus? En avançant dans ce roman, des points communs émergent comme leur passion pour la peinture.

 Pour le premier roman, Lucie Paye nous place en tant que spectateur impuissant du quotidien de deux personnes à la recherche de réponses à leurs interrogations.

Cet ouvrage ne laisse pas indifférent, et même si de nombreuses émotions et sensations s'entremêlent, j'ai refermé cet ouvrage avec un sentiment de paix de d'apaisement...
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L'auteure a choisi un jeune peintre comme l'un des personnages principaux de ce récit à deux voix.
Cette histoire est construite en chapitres alternés. L'un pour lui, le peintre et l'autre pour elle et tous les deux sont visités par les fantômes du passé.
Cette femme ne sait pas mais écrit. Elle écrit sans relâche tous les jours à son bureau, face à la fenêtre du peintre, des lettres à un être évanoui.
Qui est-elle ?
Lui, le peintre ne s'est pourquoi surgit sous son pinceau une femme sans visage.
Leurs quêtes s'entremêlent et se répondent, sans qu'on sache tout d'abord qui ils sont l'un pour l'autre.
D'autres personnages apparaissent : le galeriste, l'amante qui dévoile l'artiste à lui-même, la vieille dame sibylline et enfin, cette femme qui vit de l'autre côté de la cour, troublante et énigmatique.
Ce roman nous parle d'absence, d'arrachement, de mélancolie et d'amour inconditionnel et de soif de vérité.
L'auteur explore le rapport de l'artiste à son oeuvre.
La littérature et la peinture font partie de ces arts qui souvent s'inspirent l'un de l'autre ou se mêlent.
Une forte tension romanesque ressort de ce récit. Ce roman a une écriture subtil, fluide et délicate.
Merci à Babelio et aux éditions Gallimard de m'avoir permis de découvrir ce livre vers lequel je ne serai pas forcément aller.
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Tout est trait. le trait de l'horloge pour elle. le trait de pinceau pour lui. L'art pour trait d'union. le trait d'écriture de ce premier roman pour cette autrice, qui frôle le Beau. Et la lecture de ce livre, d'un trait.
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Nous voici dans l'atelier d'un peintre avec ce premier roman de Lucie Paye. Il vit et travaille dans la solitude de son atelier au milieu des toiles, des tréteaux, des bidons, des pinceaux, le sol maculé d'éclaboussures, un matelas à même le sol dans un coin de la pièce et quelques livres au pied des étagères. Il peint le jour, la nuit, toujours insatisfait, à la recherche de quelque chose qu'il ne saurait définir, il peint avec rage, détruit parfois des toiles sur lesquelles il a passé des nuits et recommence. Une silhouette de femme va apparaitre sur l'une de ses toiles, qui est-elle ? Il l'ignore mais cette mystérieuse femme va l'obséder . Les honneurs, il s'en moque et les vernissages, il les redoute car il n'a pas de réponse aux questions qu'on lui pose sur ses intentions, sur le sens, sur ses influences. Son galeriste croit en lui mais lui est ailleurs et considère l'exposition comme une exhibition..
Ailleurs, justement, une femme écrit une longue lettre à l'amour disparu de sa vie mais toujours présent dans ses pensées, nous ne savons pas qui elle est mais nous savons qu'elle est malade, une lettre comme un adieu. Ces deux histoires parallèles vont finir par se rencontrer.
Tout l'intérêt de ce roman est de montrer les tourments du processus créatif, la personnalité d'un peintre dans sa quête d'une vérité qui peut-être n'existe pas et tourments dans le coeur d'une femme qui ne sait pas si le destinataire pourra un jour lire son message.
Un premier roman prometteur, une écriture subtile, sensible et poétique.

Challenge Multi-Défis 2022.
Challenge Riquiqui 2022.
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Lui, artiste peintre qui excelle dans les paysages sans aucun personnage, a quitté l'île Maurice pour Paris. Son galeriste envisage une nouvelle expo en septembre, mais est-il capable de répondre à cette exigence.
Son inspiration du moment ? Une femme, pas un modèle, pas une amoureuse, pas une voisine, mais une femme surgie des limbes de son imaginaire sans qu'il arrive à comprendre l'urgence qui s'est emparée de lui.

Elle, on le comprend vite, est malade. Elle saisi les moments de sérénité et de lucidité qu'il lui reste pour écrire à l'amour de sa vie qui a disparu depuis si longtemps.
Qui est-il cet homme qu'elle a cherché pendant tant d'années, que veut-elle de lui, et pourquoi a-t-il disparu ?

Lui et elle, vont ils être deux destins parallèles ou leurs trajectoires vont-elles se croiser un jour ?
L'auteur nous propose des tranches de vie qui émeuvent et bouleversent, mais qui en même temps nous procurent un sentiment de sérénité.
Ces lettres qui débordent d'amour, de regrets, mais qui sont tellement positives et généreuses envers celui qui devrait les recevoir. L'amour d'une mère, absolu et définitif.
Les secrets de famille et les silences qui détruisent inexorablement ceux qui les acceptent.
Cet homme qui trouve une inspiration dans une femme inconnue qui le bouleverse sans qu'il en connaisse la raison. La force de amour filial suggérée ainsi.

Cet amour de l'art et de la peinture qu'ils ont en commun, cette façon qu'à l'auteur de distiller la beauté des oeuvres et de nous en faire apprécier le beauté et à parfois le sens.
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J'ai pris ce livre un peu par hasard, car le titre m'attirait. Puis j'étais tentée à l'idée de lire un "premier roman". Et bien clairement c'est un hasard heureux.
J'ai beaucoup apprécié le livre de Lucie Paye. Elle écrit vraiment très bien. Elle donne souvent de très belles images pour exprimer les sentiments, les émotions. Sans que ça fasse trop. C'est très souvent poétique. Quant à l'histoire, elle est très belle. Plus le livre avance et plus on est touché, plus on s'attache à Elle et à Lui.
C'est presque trop court, tellement on a envie de rester dans ce cocon.
Si je ne l'avais pas su, je n'aurais pas deviné que c'était un premier roman!
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