Eva est le second volet de la trilogie de
Perez-Reverte avec le mercenaire Lorenzo falcó. Ce deuxième tome m'a plu moins que le premier; il est plus épais et vers le milieu j'étais agacée avec tant d'explications.
On cerne mieux ce anti-héros qui est falcó, sans foi ni loi, amoral, séducteur/prédateur. Mais cette image ne correspond pas avec le profil qu'il va afficher après la rencontre avec
Eva…
L'action se déroule à Tanger en mai 1937 (Tiens! comme dans
Sabotage où falcó est à Paris…il est ubiquitaire le mec). Tanger était alors une ville assez cosmopolite, creuset d'espions de tout poil et de sbires vendus au plus offrant, le centre de business pas nets du tout.
L'Amiral, le chef de falcó, va l'envoyer à Tanger récupérer une petite cargaison de 30 tonnes d'or espagnol que les républicains destinaient à Moscou pour le mettre à l'abri des franquistes (Ah ! les naïfs).
Tout le livre est tenu par la forte tension psychologique après la rencontre de falcó avec la russe
Eva Neretva (alias
Eva Rangel dans falcó et alias Luisa Gomez dans celui-ci).
Eva Neretva est une femme dogmatique et fanatique, cruelle, une espionne sanguinaire sans scrupules parfaite pour affronter falcó.
La « petite » cargaison d'or est dans les soutes du bateau républicain , le Mount Castle auquel s'oppose le bateau franquiste Martin Alvarez qui doit récupérer cet or et le ramener en Espagne.
Il y a confrontation entre les deux capitaines et c'est la seule partie du livre qui soit belle au plan de la moralité, car les deux marins ont un code de l'honneur, une responsabilité vis-à-vis de l'équipage et de la cargaison, de la dignité et de la parole donnée.
Pour falcó et pour la russe la cruauté est seulement un outil de travail. Lorenzo falcó va reconnaitre dans la détestable russe son alter ego, une guerrière comme lui, mais elle est davantage implacable car elle croit dur comme fer dans sa doctrine et se sent « héroïque » dans son sacrifice.
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