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Citations sur Les aventures du capitaine Alatriste, Tome 5 : Le Gen.. (11)

Diego Alatriste était d’une humeur massacrante. On jouait une nouvelle comédie au théâtre de la Croix, et il était là, sur la côte de la Vega, en train de se battre contre un quidam dont il ne connaissait même pas le nom. La première représentation d’une pièce de Tirso de Molina était un grand événement dans la capitale. Toute la ville remplissait la cour de comédie ou faisait la queue dans la rue, prête à se chercher querelle pour des motifs raisonnables tels qu’un fauteuil ou une place debout, et non pour une vétille telle qu’une bousculade fortuite au coin d’une rue comme c’était présentement le cas: rien que de fort ordinaire au demeurant, dans ce Madrid où la coutume voulait que l’on dégainât comme d’autres se signent. Sacrebleu, monsieur, regardez un peu devant vous. Regarde donc toi-même, si tu n’es pas aveugle. À Dieu ne plaise, monsieur. À Dieu ou au diable. Ce tutoiement inopportun du personnage – un jeune gentilhomme facilement irascible – rendait le duel inévitable. Je vous invite, monsieur, à me donner du «tu» autant que vous voudrez à quatre pas d’ici sur la côte de la Vega, avait dit Alatriste en passant deux doigts sur sa moustache. Avec épée et dague, si vous êtes assez bien né pour avoir un instant à me consa-crer. Apparemment, l’autre l’avait. Et donc ils étaient là, sur le versant dominant le Manzanares, après avoir marché ensemble comme deux camarades sans échanger un mot ni tirer prématurément leurs bonnes lames qui maintenant s’entrechoquaient vigoureuse-ment, cling! clang!, en reflétant le soleil vespéral.
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- Je vous souhaite bonne chance, capitaine... Et si, quelque jour, on veut vous pendre ou vous donner du garrot, appelez-en au roi... Dorénavant, vous avez le droit d'être décapité comme un hidalgo et un gentilhomme.
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Tout était question de dispositions. Et les siennes n'avaient jamais été celles d'un franciscain.
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Diego Alatriste était d’une humeur massacrante. On jouait une nouvelle comédie au théâtre de la Croix, et il était là, sur la côte de la Vega, en train de se battre contre un quidam dont il ne connaissait même pas le nom.
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La gifle n'avait pas réjoui l'Italien. Entre hommes de leur trempe, cela ne se faisait pas. Tuer était une chose, et elle allait de soi. Humilier était une autre.
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- Bien que le plus grand danger soit encore Alatriste lui-même, ironisa-t-il, comme s'il devinait ma pensée. Tu ne crois pas ? ... Guadalmedina et Saldana rossés, deux argousins occis, un autre qui ne vaut guère mieux, et tout cela en moins de temps qu'il n'en faut pour réciter un Pater Noster...
[...]
- Ce n'est pas une épée que porte ton maître, conclut-il, c'est une faux.
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Marcher seul la nuit dans Madrid était comme vivre avec le dernier soupir à fleur de lèvres, et quiconque en avait les moyens louait les services d'une escorte pour aller d'un lieu à un autre.
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Pourtant mon instinct, formé aux mœurs madrilènes, me soufflait que les coïncidences se changent facilement en acier et en sang au coin d'une rue mal éclairée.
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Tant il est vrai que dans cette Espagne singulière qui était la nôtre, extrême dans le bien comme dans le mal, nul médecin n'était puni pour avoir tué un malade à force de saignées et d'incompétences, nul homme de loi ne perdait son office du fait de ses intrigues, nul commis du roi ne se voyait privé de son privilège pour s'être servi dans les coffres ; mais que l'on ne pardonnait pas à un poète de s'égarer dans ses vers et de ne point trouver le mot juste.
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L'escrime, quand vie ou santé sont en jeu, requiert de garder la tête froide en plus d'un bon poignet, sous peine que la colère ou toute autre disposition d'esprit s'échappe du corps en même temps que l'âme par quelque boutonnière imprévue dans le pourpoint.
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