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Critique de loucarigna


Suite à mon mot sur Jean-Claude Carrière, un pays si proche pour la vie qu'il a menée, la fidélité à sa maison familiale bien que monté à la capitale, un auteur encore au plus haut dans l'émotion qu'il suscite vient m'interpeller. Lui aussi a gagné Paris afin d'échapper à une mentalité villageoise sans pitié pour ceux qui sortent du moule. Paris lui a permis aussi de percer en tant qu'écrivain. Il n'empêche, l'amour du pays, de la campagne, des forêts de son plateau du Doubs, traversent ses écrits. J'aime tant Louis Pergaud, à en pleurer quand on réalise tout ce que la guerre de 14-18 a détruit, à en rire en lisant le sermon du curé de Melotte sur les filles prenant les assauts des garçons comme anodins, naturels, sans en mesurer les conséquences, à en sourire à la lecture de " La Guerre des Boutons ". Que de choses en partage entre un Comtois et mon monde méditerranéen... Les enfants, les garçons grandissent de la même manière que ce soit dans la forêt ou au bord de la mer, les curés laissent parfois des sermons mémorables, je pense à celui de Sorgeat, préoccupé aussi de la vertu des filles du village, à celui de Cucugnan plus généraliste sur les péchés de l'humanité. Grâce à Pergaud je sais que je n'ai rien à voir avec les papillons qui se brûlent les ailes à la lumière trop crue de la capitale. Paris n'est pas pour moi, sa vanité de capitale mondiale me rend agressif car elle ne fait que phagocyter ce que la province a de meilleur. Et puis, paris s'amusait tandis que, comme l'a si bien traduit Jean Guéhenno " ...la pauvreté conduit bien mieux à la tranchée et à une mort héroïque qu'un seul des millions de Rothschild... " je comprends que notre espèce s'en foute, elle qui a tendance à vite effacer le passé, par contre à l'âge que j'ai, ça me dégoûte ; les regrets, la compassion, la colère aussi demeurent... le 8 avril 1915, du côté d'Étain, en Lorraine, rien ne resta du corps atomisé de notre cher instituteur...
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