Plus tard, on réhabilita les sorcières. Michelet leur a consacré un livre étincelant, La Sorcière (1862), véritable hymne à la femme, bienfaisante et victime. Sa sorcière n ' est ni laide ni vieille, ni même malfaisante. Elle est simplement l ' une des incarnations de la Femme, cette "mère tendre gardienne et nourrice fidèle" dont il fait le personnage central de son oeuvre, victime mais non pas criminelle. Mais Michelet reste dans la logique qu il dénonce : celle d ' un lien privilégié entre la femme et les puissances occultes
Deux lieux ont été propices à l ' écriture : les couvents et les salons, le cloître et la conversation. Au Moyen Âge, les couvents favorisent la lecture, voire l ' écriture des femmes au point que, à la fin du XVIIIe siècle, les femmes de la noblesse paraissent culturellement supérieures aux hommes qui guerroient aux croisades ou ailleurs.