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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Inconditionnelle d'Anne Perry, dont j'apprécie l'écriture élégante et soignée, les intrigues toujours liées à une trame histoirque (ici le contexte de la guerre des Boeurs en Afrique du Sud), et bien sûr les personnages, attachants, bien typés et nuancés, j'ai été un peu déçue par ce dernier opus qui aborde un sujet important, à savoir le viol des femmes et la façon dont il est perçu par une société à dominance machiste. Non pas que j'ai à redire sur le regard aigu et lucide d'Anne Perry sur le sujet, mais plutôt sur la façon dont elle tourne en rond dans sa progression de l'enquête, délayant l'histoire à n'en plus finir et amenant brutalement les éléments qui font évoluer celle-ci, de façon assez maladroite. En bref j'ai apprécié toutes les remarques psychologiques et la grande sagacité de la romancière, mais j'ai trouvé la trame historique un peu bâclée au profit de la dénonciation de ce crime qu'est certes le viol, l'insistance -à la limite larmoyante- sur ce sujet déséquilibrant un peu l'ensemble. Il y a à mon avis cinquante pages de trop dans ce livre.
Cela dit, ce fut tout de même un bon moment de lecture, profondément humain, et agréable dans sa façon de dénoncer les dysfonctionnements de la société, virulente mais sans agressivité.
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Habituée depuis quelques tomes à des récits tournée vers la politique, je pensais me délecter avec de la magouille politique basée sur l'Afrique du Sud et la future guerre des Boers.

Oh, surprise, nous penchons plus vers une enquête criminelle que sur la politique. Pas que cela m'eusse dérangé, mais j'aurais aimé que l'on me parle un peu plus du Transvaal (qui n'est pas une marque de bière belge).

L'auteure, habituée à nous soumettre un problème de société n'a pas dérogé dans ce 28ème tome des aventures de Thomas Pitt et Charlotte.

Le fait de la société victorienne mis sous les projecteurs fut le viol et tout ses aspects : l'horreur de l'acte, le traumatisme, la peur, la honte, la condamnation de la femme par la bonne société, le chagrin des parents, le beau mariage que leur fille ne fera plus et le fait que le coupable se gaussera que la demoiselle (ou la dame) ne demandait que ça.

Un violeur issu de la bonne société hante ces pages et on a une furieuse envie de lui passer le petit oiseau par le fil de l'épée pour s'en faire un pendentif.

Ce que j'ai aimé – bien que parfois j'ai eu la sensation que l'enquête tournait en rond comme un chien après sa queue – ce sont les interrogations de Pitt et sa peur qu'un jour pareille horreur arrive à sa fille ou que son fils, une fois adulte, se conduise comme un rustre.

Les deux enfants de Charlotte et Thomas se posent eux aussi des questions, Jemima a 14 ans et c'est une adolescente comme toutes les ados de cet âge : une chieuse !

Tous les deux se posent des questions sur la chose et sur ce qu'est un viol.

Et oui, on a beau faire en sorte de ne pas ébruiter les détails sordides, à croire que tout le monde est sur écoute parce que la rumeur grossit de bouche en bouche (pas de pensées scabreuses, messieurs !) et tout le monde connait tous les détails sordides.

Si Pitt est un peu un retrait dans cette affaire, Victor Narraway et Lady Vespasia ont les honneur de l'enquête sur la mort violente de madame Quixwood. Moi qui détestait Narraway avant, j'éprouve maintenant de la tendresse pour ce personnage.

Oui, l'auteur arrive à me faire aimer des personnages que j'avais détesté aux premiers abords. Comme avec Tellman, l'ancien policier de Pitt, que j'ai appris à aimer au fil des romans et qui me manque terriblement. Mais celle qui manque le plus dans les nouvelles enquêtes, c'est Gracie, la petite bonne qui s'est mariée.

La mise en avant de certains personnages m'a bien plu, ça nous change, l'enquête était corsée, même si j'avais deviné quelques trucs, le procès m'a passionné, même si l'accusation n'avait pas grand-chose et à su monter tout ça à partir de peccadilles. Non, mon problème vient du final.

Il est rempli d'adrénaline, mais un peu trop too much. Certes, les cafards, faut les écraser, mais là, ça va trop vite d'un coup et j'ai trouvé la fin trop abrupte et trop facile. Boum, c'est terminé, mais je ne suis pas satisfaite entièrement.

Cela reste un chouette roman policier et on réalise qu'en matière de viol, la victime aura toujours le mauvais rôle.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Beaucoup trop de redites sur les états d'âme des différents protagonistes !
On tourne un peu en rond.
Malgré tout, une approche intéressante des non-dits de la haute société corsetée de cette époque.

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Londres, 1896. le cadavre d'une femme de la bonne société est retrouvé à son domicile. Elle a été battue et violée pendant que son mari était à une soirée. Victor Narraway, ancien chef de la Special branch -les services secrets-, aujourd'hui à la retraite, accepte d'enquêter à la demande du mari effondré. Rapidement cependant il apparaît que la victime connaissait son agresseur et l'avait fait entrer elle-même après avoir congédié ses domestiques. S'agirait-il d'un amant ?

Dans le même temps Charlotte Pitt est intriguée par le comportement d'Angeles Castelbranco, la fille de l'ambassadeur du Portugal à Londres, qui semble terrorisée par les jeunes gens qui tentent de l'approcher et plus particulièrement par Neville Forsbrook, fils d'un riche banquier. Charlotte se demande si Angeles n'a pas été violée.

Anne Perry s'attaque donc à un sujet difficile et je trouve qu'elle a parfois la main lourde pour convaincre le lecteur que le viol est un crime horrible. Non les femmes viollées ne l'ont pas "bien cherché", ne sont pas nécessairement des femmes légères aux moeurs douteuses. Si on ne l'a pas compris à la fin c'est qu'on a sauté des passages car elle n'hésite pas à se répéter. Cette tendance à tirer à la ligne est souvent le défaut d'Anne Perry. de même les triturations mentales des personnages font aussi dans la redondance.

Néanmoins je fréquente les personnages de cette série depuis si longtemps qu'ils sont presque devenus des amis et que j'ai toujours plaisir à les retrouver et à suivre leur évolution. Les héros, Charlotte et Thomas Pitt, bien sûr mais aussi leurs enfants dont la jeune Jemima, âgée de 14 ans, qui découvre les joies et les douleurs de l'adolescence. Victor Narraway et lady Vespasia dont l'amitié évolue doucement vers des sentiments plus tendres.

Il y a aussi l'arrière-plan historique, le fiasco de l'expédition de Jameson : "Jameson, à la tête d'une armée privée à la solde de la Compagnie britannique d'Afrique du sud, composée d'environ cinq cents hommes armés jusqu'aux dents, avait incité les travailleurs de la bande de Pitsani à marcher avec eux sur le Transvaal afin de renverser le gouvernement boer et annexer ce territoire riche en or et en diamants."

Cet événement semble constituer les prémices de la guerre des Boers. Il est peu développé mais cela me donne envie d'en apprendre plus sur le sujet.

Pour terminer, un mot sur l'intrigue policière dont le dénouement ne me satisfait pas totalement. Une fois que les méchants, qui étaient les seuls à pouvoir témoigner de leurs intrigues, ont disparu, je ne vois pas bien comment l'innocent injustement accusé va pouvoir se disculper.

Je me rends compte que je suis dure mais qui aime bien châtie bien et j'aime bien Anne Perry. Cette lecture ne change pas mon opinion.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Et une enquête de plus des Pitt à mon compteur ! le chiffre s'élève désormais à 28 tomes lus. Dans ce nouvel opus, Anne Perry revient à ses premières amours. En effet l'enquête tourne autour de divers viols et d'un meurtre. Même si la Special Branch ne semble pas concernée de prime abord, Thomas Pitt se doit d'intervenir. C'est un travail de fourmis qui s'enclenche avec une recherche de preuves, des interrogatoires ainsi que des intimidations afin de faire plier les suspects et ainsi les faire avouer. Il s'agit donc d'une intrigue lente. Quelques raccourcissements auraient pu être opérés afin d'alléger l'ensemble.

Narraway est toujours présent. Il met entre parenthèse sa fonction de parlementaire pour se consacrer à enquêter. Gracie n'est pas présente une seule seconde. Je dois dire qu'elle me manque beaucoup. J'aimerais que les Pitt gardent contact avec elle et la fasse intervenir volontairement ou non dans leurs enquêtes. Vespasia a une place importante. Elle aide Narraway dans sa tâche. Ce dernier ne reste pas insensible à son charme. Affaire à suivre ! La tenue d'un procès est un point intéressant. de même que les discussion avec les enfants à propos de sujets difficiles.

L'intrigue de ce tome m'a beaucoup plu. Malheureusement quelques longueurs viennent alourdirent l'ensemble. Narraway et Vespasia sont mis en avant. Anne Perry nous expose des thèmes intéressants.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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