Vengeance en eau froide

-decrivez moi piers astley...
-y a t il des choses qu'il aime profondement ou dont il a peur? reprit t il. si je dois le retrouver, j'ai besoin d'en savoir le plus possible. on peut perdre ses cheveux ou se faire pousser une barbe. se mettre a boiter. acquerir de nouvelles habitudes. mais un amour de la nature, des chiens, qui sait? un gout pour le chocolat, une tendance a tousser quand on est a coté d'un chat, une phoie des araignées ....tout cela reste.

hester etait differente. oliver parlait d'elle avec un respect melé d'une admiration et une douceur dans le regard. sa beauté etait interieure, et non exterieure ce qui signifiait qu'elle ne se fanerait jamais. au contraire avec le temps, elle s'accentuerait peut etre encore

que pouvait on remettre en question chez autrui quand on avait ses propres secrets à garder?

le lendemain soir, beata s'habilla avec beaucoup de soin. elle n'aimait pas le noir. elle n'en portait presque jamais par choix. en revanche le mauve ou le gris clair, qui seraient acceptables a un stadeplus avancé de son deuil, convenaient a merveille a son teint pale et delicat. le noir etait si severe, si depouvu de couleur! cependant il etait encore trop tot pour le rejeter.

-oh! la loyauté qu'on achete est la plus faible de toute, convient Mcnab

Une épouse vous appartenait, on pouvait faire d’elle ce qu’on désirait. On pouvait assassiner son âme, du moment que son corps respirait.

Curieusement, très peu d’hommes qui travaillaient sur l’eau, que ce fût le fleuve ou l’océan, savaient nager. Ni les marins, qui passaient leur vie entière en mer, ni les débardeurs, les mariniers, les passeurs, ou d’ailleurs la plupart des membres de la brigade fluviale. L’eau était à la fois la vie et la mort.

De nombreux hommes étaient indignés qu’on puisse violer une femme. Ils éprouvaient de la fureur envers l’agresseur, de la pitié envers la victime. Toutefois, si leur propre épouse était attaquée, ils se sentaient souillés, voire déshonorés. C’était une réaction étrange, complexe, et pourtant viscérale.

Naturellement, les femmes le regardaient pour des raisons différentes : des raisons qui n’avaient pas besoin d’être expliquées et qui étaient aussi vieilles que l’humanité.

Il avait été pathétique à la fin, en dépit de ses dernières paroles ! Il était pathétique que la dernière chose qu’on dise sur terre soit grossière et dégradante. Elle ressentait aussi de la colère pour toutes ces années, et un profond sentiment de délivrance, comme si enfin elle avait pu retirer un lourd manteau qui l’écrasait, qui parfois la paralysait presque.
Une liberté nouvelle l’attendait, entière et belle… effrayante ! Qu’en ferait-elle, maintenant qu’elle n’avait plus d’excuses pour ne pas essayer… tout ce qu’elle voulait ? Il n’y avait personne pour l’en empêcher. Pas d’excuses… Toutes ses erreurs seraient siennes… Ingram n’était plus.