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Citations sur Amers (72)

Tu es là, mon amour, et je n'ai lieu qu'en toi. J'élèverai vers toi la source de mon être, et t'ouvrirai ma nuit de femme, plus claire que ta nuit d'homme ; et la grandeur en moi d'aimer t'enseignera peut-être la grâce d'être aimé. Licence alors aux jeux du corps ! Offrande, offrande, et faveur d'être ! La nuit t'ouvre une femme : son corps, ses havres, son rivage ; et sa nuit antérieure où gît toute mémoire. L'amour en fasse son repaire !
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Du maître des astres et de navigation :
Ils m'ont appelé l'Obscur, et mon propos était de mer.
L'année dont moi je parle est la plus grande Année ; la Mer où j'interroge est la plus grande Mer.
Révérence à ta rive, démence, ô Mer majeure du désir...
La condition terrestre est misérable, mais mon avoir immense sur les mers, et mon profit incalculable aux tables d'outre-mer.
(...)Et ma prérogative sur les mers est de rêver pour vous ce rêve du réel... Ils m'ont appelé l'Obscur et j'habitais l'éclat.
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J'ai rêvé, l'autre soir, d'îles plus vertes que le songe...
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Ne crains pas, ni ne doute, car le doute est stérile et la crainte est servile. Écoute plutôt ce battement rythmique que ma main haute imprime, novatrice, à la grande phrase humaine en voie toujours de création.
(extrait du discours d'allocution au banquet Nobel du 10 décembre 1960)
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Longue jouissance et long mutisme... Nul sifflement là-haut, de frondes ni de faux. Ils naviguaient déjà tous feux éteints, quand descendit sur eux la surdité des dieux...
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"...Au coeur de l'homme, solitude. Etrange l'homme, sans rivage, près de la femme, riveraine. Et mer moi-même à ton orient, comme à ton sable d'or mêlé, que j'aille encore et tarde, sur ta rive, dans le déroulement très lent de tes anneaux d'argile --- femme qui se fait et se défait avec la vague qui l'engendre."
(...) Et comme le sel est dans le blé, la mer en toi dans son principe, la chose en toi qui fut de mer, t'a fait ce goût de femme heureuse et qu'on approche...
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."...Etroits sont les vaisseaux, étroite notre couche.
Immense l'étendue des eaux, plus vaste notre empire
Aux chambres closes du désir."
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Étranger, dont la voile a si longtemps longé nos côtes (et l'on entend parfois de nuit le cri de tes poulies),
Nous diras tu quel est ton mal, et qui te porte, un soir de plus grande tiédeur, à prendre pied parmi nous sur la terre coutumière ?
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Ainsi la Mer vint-elle à nous dans son grand âge et dans ses grands plissements hercyniens – toute la mer à son affront de mer, d’un seul tenant et d’une seule tranche !
Et comme un peuple jusqu’à nous dont la langue est nouvelle, et comme une langue jusqu’à nous dont la phrase est nouvelle, menant à ses tables d’airain ses commandements suprêmes,
Par grands soulèvements d’humeur et grandes intumescences du langage, par grands reliefs d’images et versants d’ombres lumineuses, courant à ses splendeurs massives d’un très beau style périodique, et telle, en ses grands feux d’écailles et d’éclairs, qu’au sein des meutes héroïques,
La Mer mouvante et qui chemine au glissement de ses grands muscles errants, la Mer gluante au glissement de plèvre, et toute à son afflux de mer, s’en vint à nous sur ses anneaux de python noir,
Très grande chose en marche vers le soir et vers la transgression divine…
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... et que l'Amante renversée dans ses enveloppes florales livre à la nuit de mer sa chair froissée de grande labiée ! Il n'est point là d'offense pour son âme...
Submersion ! Soumission ! Que le plaisir sacré t'inonde, sa demeure ! Et la jubilation très forte est dans la chair, et de la chair dans l'âme est l'aiguillon. J'ai vu briller entre tes dents le pavot rouge de la déesse.
(...) Une même vague par le monde, une même vague notre course... Etroite la mesure, étroite la césure, qui rompt en son milieu le corps de femme comme le mètre antique... Tu grandiras, licence ! La mer lubrique nous exhorte, et l'odeur de ses vasques erre dans notre lit... Rouge d'oursin les chambres du plaisir.
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