« Je n’ai jamais appris à exister. J’obtiens tout ce que je veux, pourvu que ce soit en moi-même. »
« Nous vivons presque toujours à l’extérieur de nous, et la vie elle-même est une dispersion perpétuelle. Et pourtant nous tendons vers nous-mêmes comme vers un centre autour duquel nous décrivons, telles des planètes, des ellipses absurdes et lointaines. »
« Tout ce que j’ai recherché dans la vie, j’ai de moi-même cessé de le chercher. Je suis comme un homme qui chercherait distraitement quelque chose et qui, entre la quête et le rêve, aurait oublié ce que c’était. »
« Je me cherche – et ne trouve rien. Je veux, et ne peux pas. (…) Maître du monde en moi, comme autant de domaines que je ne puis emporter avec moi. »
« Absurdons la vie, d’est en ouest. »
Le monde, ce tas de fumier de forces instinctives, qui brille malgré tout au soleil en tons pailletés d'or et de clair-obscur.
Pour moi, si je considère pestes, tempêtes et batailles, j'y vois le produit de la même force aveugle qui s’exerce tantôt grâce à des microbes inconscients, tantôt par le jeu des coups de foudre et de trombes d'eau, eux aussi inconscients, tantôt par le canal d'hommes tout aussi inconscients. Entre un tremblement de terre et un massacre, je ne vois pas d'autre différence que dans un assassinat perpétré avec un couteau ou avec un poignard. Le monstre immanent aux choses utilise tout autant – pour son plus grand bien ou son plus grand malheur, qui, d'ailleurs, semblent lui être indifférents – le mouvement d'un rocher dans les hauteurs que celui de la jalousie ou de la convoitise dans un cœur humain. Le rocher tombe, et vous tue un homme ; la jalousie ou la convoitise arment un bras, et le bras tue un homme. Ainsi va le monde, tas de fumier de forces instinctives, qui brille malgré tout au soleil en tons pailletés d'or et de clair-obscur.
... bateaux qui passent dans la nuit, sans se saluer ni se connaître...
Tout ce que nous faisons, dans l'art ou dans la vie, est la copie imparfaite de ce que nous avons cru faire
Lire, c'est rêver en se laissant conduire par la main
Je referme, las, les battants de mes fenêtres, j'exclus le monde, et je connais, pour un instant, la liberté.