Layla

Layla Conte des marais écarlates me faisait envie depuis quelques mois, j'étais contente de l'avoir enfin.
Les dessins étaient exactement comme je l'espérais : magnifiques, soignés, avec une attention portée aux couleurs, à leur traitement. J'ai beaucoup aimé aussi les différentes tailles de vignettes, s'adaptant aux expressions de visage, aux larges plans de paysage… Il y a un côté naturaliste avec un soin du détail très chouette. J'ai aussi beaucoup apprécié la cohérence entre le récit et les images.

En revanche, j'ai été très déçue par l'histoire. Ca commence plutôt bien. L'histoire présente le cadre, avec une narration de Grenoye, jeune homme bien brave et un peu naïf. Il raconte sa rencontre avec la vouivre, la créature des marais, qui va le hanter des années durant. Ensuite, le récit s'embarque dans un mélange de plusieurs récits qui se croisent (la reine, la fille de la vouivre…) et se résolvent en un temps record, à peine le temps de dire ouf. J'aurais aimé que cette histoire prenne davantage son temps pour explorer les personnages, les liens entre eux.

Et alors j'ai été passablement agacée par le traitement des personnages et des scènes qu'on voit arriver (sauf la fin) à 10000 kilomètres à la ronde. C'est un peu trop vu et revu, et les personnages féminins sont vraiment pauvres, coincés dans des représentations clichées désespérantes. J'ai trouvé ça vraiment dommage.

Dommage, donc, car il y a vraiment du bon dans cet album, avec des inspirations intéressantes, et des effets de style intéressants aussi. Il aurait fallu deux tomes, peut-être.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/j..

Reprenant le thème de la vouivre, devenue ici Layla, ce « conte des marais écarlates » nous plonge dans un Moyen-Âge nauséeux. Deux mondes s'y opposent: les nantis et le petit peuple, relégué dans les tréfonds de la ville. Un jeune homme, tout mignon et gentil, Grenoye, oscille entre ces deux mondes et entre deux femmes que tout oppose: Layla, créature fantastique, à la beauté vénéneuse, qui règne sur les marées et une armée de serpents, et la belle Edith, douce et dévouée. Au service d'un roi ignoble puis d'une reine (sa fille), dure et infiniment avide de pouvoir, Grenoye est entraîné dans une guerre imbécile et… c'est à la vouivre qu'il se dévouera jusqu'à la mort. Tout ici est exacerbé, les sentiments, les désirs, les actes et jusqu'aux illustrations. du coup, la jolie petite idylle entre le héros et sa femme semble anachronique. Trop, c'est trop... bref je n'ai pas aimé.

Le résumé de cette bande dessinée m'avait intriguée et les graphismes avaient l'air prometteurs. Autant de raisons qui m'ont poussée à tenter ma chance lors de la masse critique.
A l'issue de ma lecture je ne regrette pas car l'histoire racontée est prenante et intéressante même si j'ai eu l'impression que l'auteur développait pleins de sous-intrigues sans avoir le temps de bien les développer et de leur donner une bonne conclusion. de même, j'ai eu du mal avec l'écoulement du temps annoncée : de nombreuses années passent sans que le personnage principal ne vieillisse vraiment. J'avoue donc que cet aspect m'a déstabilisée mais que l'ambiance générale de ce one shot, sublimée par les dessins, a laissé une impression générale plutôt bonne.Au final, j'ai surtout apprécié découvrir l'histoire personnelle de Layla plutôt que la fascination de Grenoye pour cette dernière.

En conclusion, une belle découverte même si l'intrigue aurait pu se passer de certains personnages ou sous-intrigues car cela se fait au détriment de certains événements et/ou personnages (surtout Grenoye en fait) qui ne sont que résumés en quelques cases alors qu'il aurait été intéressant de les voir plus développés.

Lors d'une promenade dans les marécages, Grenoye fait la rencontre de Layla, une femme mystérieuse et envoûtante. Obsédée par elle, il tente de la retrouver, en vain. Il décide alors de l'oublier. Mais dix ans plus tard, alors qu'il est marié et père, son travail de cuisinier du Roi l'entraîne à travers le pays. Sa route recroise celle de Layla, poursuivie par les forces royales. Il devra choisir alors entre prendre ses distances afin de protéger sa vie de cuisinier et de père, ou mettre tout sa en danger afin de protéger la femme mystérieuse qui l'a jadis envoûtée.
Cette bande-dessinée en un volume nous plonge dans un conte fantastique intéressant, avec de multiples péripéties. Elle développe le mythe de la Vouivre, que l'on retrouve en Lorraine, en Franche-Comté et dans le Jura. Ce terme désigne un serpent légendaire, gardien d'un trésor fabuleux ou, comme ici, une jeune fille accompagnée de serpents et douée de pouvoirs fantastiques.
Bien que le récit soit assez classique, le twist de fin est particulièrement bien trouvé et apporte un nouvel éclairage à toute l'oeuvre.
Le dessin est très beau et particulièrement bien adapté au ton et au genre du récit.
Cette bande-dessinée, sans révolutionnée le genre, est une agréable lecture.
Lien : https://www.tribulationsdune..