J’entre dans la cour. Des rires, des bribes de discussion. Et moi toute seule. Pas facile d’arriver en cours d’année. Je vais me blottir dans un coin de la cour en attendant la sonnerie. A quelques mètres de moi, je remarque un groupe de garçons et de filles près d’un arbre. Ils doivent être une vingtaine, de la sixième à la troisième. Ils sont là, immobiles et silencieux, indifférents à ce qui se passe autour d’eux. Tous ont en commun le même air de gravité, qui tranche avec l’ambiance plutôt joyeuse qui règne partout ailleurs. Comme s’ils étaient à part. On dirait un clan, le clan de l’Arbre.