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3,4

sur 109 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un séjour en Laponie …
Une nuit à Kautokeino le 17 mai 2022 …
Souvenir …
Rovaniemi ( la ville du père Noël certes, mais surtout l'Arktikum, un musée et centre des sciences explorant la région arctique et l'histoire de la Laponie … site remarquable ) … Pajala, point de passage simple entre la Finlande et la Suède … Gallivare … Kiruna (la ville en cours de déménagement) … Karesuando (passage de la frontière vers la Finlande) … Enontekiö et Leppäjärvi (passage obligatoire dans le couloir finlandais) … Kautokeino, Karasjok (les deux villes norvégiennes complémentaires, représentant le peuple Sami) … Inari (la ville finlandaise siège du parlement).
La lecture de « la loi des sames » reprend cet itinéraire dans tous les sens pour pénétrer la culture de cette minorité qui essaie de se jouer des frontières.
Un séjour à Kautokeino, chez un voisin de Lars Pettersson, m'a rappelé ma lecture et donné envie de me replonger dans cet univers.
J'ai replongé dans mes souvenirs, revu ses paysages, senti le soleil me réchauffer, regarder mes mains se recouvrir de flocons de neige aériens … j'y étais !


Ma première critique le 2 mai 2017 :
Ça commence fort, on part dans le grand nord tout là haut au Nord du nord, au Nord de la Norvège, de la Suède et de la Finlande, la région de la Sapmie.
On roule avec des températures redoutables, sur une route entre Korpilombo et Pajala, vous voyez bien là haut tout là haut !
C'est parti pour l'aventure.
Rouler sur des routes désertes, avec une température si basse que tout est gelé,
Croiser un troupeau de Rennes, écouter et voir les aurores boréales.
Se retrouver avec un jeune renne coincé sous ses roues, il faut le tuer et le dégager pour ne pas rester bloqué sur cette route, loin de tout, route sur laquelle presque personne ne passe ... alors, il nous reste comme ultime tâche à effectuer, la coupe des oreilles pour remonter la trace du propriétaire.
Découvrir que dans ce pays on peut marquer une femme comme on marque un renne, qu'il y a des sames et des demi sames et que les ruvgus on peut les violer, ça ne compte pas.
Facile de se repérer dans ce drôle de monde où Kautokeino s'écrit aussi Guovdageaidnu.
Les lecteurs de la littérature scandinave, ont déjà découvert la police des rennes avec Olivier Truc, là nous découvrons la police des canards, à Kautokeino, au printemps la chasse aux canards est autorisée, vieille tradition, une équipe spéciale est détachée pour faire respecter des règles qui ne sont jamais respectées.
Remonter le temps avec l'histoire de ce lieu, la révolte de kautokeino en 1852, quand des sames læstadiens se sont soulevés contre les autorités norvégiennes.
Une drôle de région où vivent des familles qui avaient failli par rapport à la morale et qui se trouvent pour toujours marquées par l'infamie,
"Aucune injustice n'était jamais oubliée où expiée, elle subsistait à côté des choses de tous les jours."
Ecouter le tube de Jo Nesbo, du groupe norvégien Dit Derre, "Jenter som kommer pg jenter som går", "des filles qui viennent et des filles qui partent",
Ce qu'il y a de remarquable dans cette lecture, c'est que nous ne lisons pas un polar qui se passe chez les Samis mais que petit à petit nous devenons nous mêmes tout comme l'héroïne, nous devenons Sami.
Avec Anna, nous intégrons le passé refoulé, l'histoire de ses parents, le poids de la famille que sa mère a dû fuir pour ne pas vivre ce qu'elle ne voulait pas vivre.
Cette femme retrouve à travers sa fille toute sa personnalité et devient respectable .
Nous comprenons de l'intérieur comme l'héroïne les lois samis qui sont bien loin des lois norvégiennes, suédoises ou finlandaises. Nous sommes dans un autre monde qui a ses propres valeurs.
Nous ne sommes pas là, contrairement aux livres d'Olivier Truc dans la découverte journalistique de la Laponie, là on y vit, on y souffre et on peut y mourir.
C'est une autre approche tout aussi passionnante.
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Excellent! Passionnant, drôle, intelligent. Une plongée en immersion dans l'univers physique et culturel des Sames. Une réflexion sur la justice, la famille, la transmission culturelle... au cours d'une enquête aux rebondissements parfaitement maîtrisés.
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Anna Magnusson, procureure adjointe à Stockholm, issue du peuple Same de la Laponie norvégienne, retourne à Kautokeino après un appel de sa grand-mère. Par solidarité de clan, elle doit aider son cousin, Nils Mattis, accusé du viol de Karen Margrethe. La jeune femme découvre que le jeune homme est coupable et, malgré les menaces, refuse de répondre à la demande de sa famille
Enfin un nouvel auteur suédois qui n'est pas annoncé comme le nouveau Larsson ou Lackberg ! Un très bon premier roman qui se déroule entre Suède, Norvège et Finlande, parmi les éleveurs de rennes. Il réussit à parfaitement s'intégrer à son environnement et à en expliquer toutes les particularités, sans être trop didactique et sans sombrer dans un folklore facile. L'intrigue devient de plus en plus complexe et les personnages restent ambigus. Une réussite.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Je trouvais qu'il ne faisait pas assez froid cette semaine… Je me suis lancée dans la lecture d'un polar nordique : avec La loi des Same de Lars Petterson, direction la Scandinavie et la région de Kautokeino.

Une région norvégienne assez hostile, aux confins de la Finlande et de la Suède, dans les terres hautes arctiques. Wikipédia nous apprend que « le soleil ne s'y couche pas durant 5 semaines pendant l'été. Il ne se lève pas non plus pendant six semaines en hiver. L'hiver dure de la mi-octobre à la mi-mai. Mais il est particulièrement vigoureux de décembre à février, avec la disparition du soleil. Les températures peuvent tomber à −40 °C. La température annuelle moyenne ces trente dernières années se monte à −2,7 °C. »

« – J'ai consulté la météo nationale, il faisait moins trente-deux dans la matinée, aujourd'hui. Soyez prudente ! Promis ? » C'est sur ces mots qu'Anna Magnusson, substitut du procureur à Stocholm s'apprête à partir pour Kautokeino, la patrie de sa famille. Sa grand-mère lui a en effet demander de venir gérer une affaire délicate. Son cousin Nils vient d'être accusé de viol et Anna doit trouver un arrangement avec la plaignante.

Elle retourne alors chez les Sames, dans ces contrées reculées et hostiles. Un voyage qui démarre par une scène violente. Sur la route, elle renverse un jeune cerf. Pattes brisées, coincé sous la voiture, l'animal vit encore. Et il faut l'achever au couteau. « Je n'avais jamais fait ça moi-même. Mais j'avais vu mon grand-père et mon oncle le faire un nombre incalculable de fois. » Mauvais présage ? probablement. La suite du roman ne sera qu'un long cheminement entre rennes morts et volés, violence des hommes, traditions ancestrales et justice peu orthodoxe.

Anna doit apprendre à composer avec ce sentiment qu'elle est une étrangère (une « rigvu »), qui a quitté sa terre natale, laissant sa famille seule au milieu de la neige et des rennes. Elle doit racheter le départ de sa mère, qui a fuit la communauté Same pour vivre à Stockholm. Plusieurs semaines durant, Anna apprend donc à lutter contre les rancoeurs familiales, la brutalité du climat et de ses autochtones et les lois mafieuses qui règnent dans ces contrées.

Au-delà du polar, ce roman est aussi social. La vie des éleveurs de rennes, leurs difficultés croissantes, les rivalités claniques et la lente agonie de cette communauté au-delà du folklore touristique et des tenues chatoyantes sont présentes en filigrane tout au long des chapitres. Alcool, violence, désoeuvrement, poids de la tradition sont le lot des Same.

Un roman lent, au gré des aléas climatiques. Brouillard, neige, congères, nuit(s) sans fin sont autant d'éléments qui ralentissent le quotidien et les déplacements. Anna subit de plein fouet ce froid laponien qui tue à petits feux et n'autorise aucune fantaisie. Un gant perdu est une main congelée ! Une lenteur qui s'accompagne de silence et de non-dits. Une spécificité de la langue same apprendra-t-on : « C'était ma mère qui m'avait appris cela. Ce que l'on taisait avait plus de poids que ce dont on parlait tout le temps. Il fallait apprendre à déchiffrer ce qui n'était pas dit. L'art de la conversation consistait à comprendre ce qui se cachait derrière les paroles que l'on prononçait réellement. Une vie en sous-texte. »
[En apprendre un peu plus sur cette langue qui résiste ? https://cursus.edu/articles/43552/la-langue-en-pratique]

Envie de vous geler les orteils en motoneige à la poursuite des troupeaux de rennes et des méchants ? ce premier roman de Lars Petterson est pour vous.




Lien : https://deambulationsrennais..
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Ce roman policier est bien plus qu'un simple polar, il donne au lecteur de connaître les Sames ou Samis, un peuple autochtone qui couvre la zone du nord de la Suède, de la Norvège et de la Finlande ainsi que la péninsule de Kola en Russie.
Anna vit en Suède, elle est substitut du procureur, elle est d'origine Same par sa mère. Anna a été appelée par sa grand-mère Same pour défendre un de ses jeune cousins accusé de viol. Elle ne peut pas refuser cela à sa famille qu'elle n'a pas revue depuis son enfance. Elle part pour Kautokeino en Norvège, dans le Grand Nord en pensant régler le problème en une semaine, mais rien n'est simple et son séjour va se prolonger... Il n'est pas facile de mener cette enquête, de concilier les obligations de la justice norvégienne avec les traditions familiales ancestrales... La communauté Sames vit dans des conditions extrêmes, elle a ses propres lois, ses non-dits, sa fierté. En plus, le souvenir de la mère d'Anna plane sur son séjour... Je n'oublie pas la nature rude et magnifique de cette région du Finnmark, elle fait vraiment partie prenante de ce thriller.
J'ai beaucoup aimé ce roman policier, qui m'a fait découvrir ce peuple de Laponie norvégienne, les Sames. Ce peuple d'éleveurs de rennes laissé en marge de la société norvégienne.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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très bon
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