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Citations sur Les Folies de la duchesse d'Abrantès (9)

D'où vient ce fléau ? Les scientifiques se perdent en conjectures, mais le fait est là : il jeta son voile noir sur Paris, rappelant les grandes épidémies du Moyen Age, générées par les invasions de rats sortant des caravelles d'Orient. Boutiques, théâtres, restaurants et autres publics fermèrent leurs portes. Peu à peu, Paris prenait l'allure d'un désert.
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Peu à peu, les Bonaparte ou leurs proches s'infiltraient, par la voie de ces unions inspirées par la diplomatie plus que par les sentiments, dans le gotha continental. L'avantage étant d'assurer la pérennité de la paix, nous ne pouvions, Laure et moi, que nous en réjouir.
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Laure (la Duchesse d'Abrantes) commande une paire d'escarpins à son fournisseur Cop. Devant la beauté, elle tint à essayer ces escarpins qui ne résistent pas. Le chausseur est convoqué et dit :
"Il n'y a rien d'étonnant à cela. Madame a dû marcher.
Elle lui lança :
- Qu'aurais je dû faire, selon vous ? Les porter autour du cou comme les sauvages d'Afrique ou des Indes ?"
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Il (Balzac) me rapporta ce mot cruel de Talleyrand "Depuis que la duchesse écrit ses Mémoires, je suis dégoûté d'écrire les miens !"
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La capitale avait bien changé depuis la chute de l'Empire. Les alliés qui l'occupaient, moins complaisants que ceux de la première Restauration, se montraient arrogants, exigeants et méprisants.
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Des émigrés de retour au pays, on disait qu'ils n'avaient rien appris.

Certains, revenus avec l'esprit de retrouver leurs biens intacts et leurs privilèges, hantaient les allées du nouveau pouvoir, parlant haut et faisant claquer leurs talons rouges.

Ils comptaient sur la bienveillance du roi ; ils allaient être déçus. Ce pauvre roi... Il n'avait rien de la majesté et de l'autorité de certains de ses ancêtres. Obèse, podagre, arthritique, il faisait plus pitié qu'envie. Il semblait n'être rentré en France que par devoir.

En revanche, loin d'être aussi stupide que son apparence le laissait supposer, il était doué de finesse et du sens de l'équité. S'il recevait volontiers ses anciens compagnons d'exil, il n'écoutait leurs revendications que d'une oreille distraite, bien décidé, la plupart du temps, à ne pas donner suite à leurs requêtes péremptoires. Ses réformes iraient au train de sa démarche : à petits pas.
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Si nous avions retrouvé notre logis tel qu'il était à note départ, il n'en était pas de même de Paris.
Fallait-il y voir les conséquences du divorce et du remariage de Napoléon ? Je ne sais. Toujours est-il que la société que nous avions connue, toujours prête à se laisser entraîner dans le tourbillon des fêtes, était devenue plus guindée, soumise à un protocole austère. Selon ma maîtresse, ce changement s'expliquait par l'affut des émigrés qui recréaient une ambiance de cour d'Ancien Régime. L'aimable exubérance qui avait animé les premiers temps de l'Empire s'était dissoute dans un liquide froid et insipide.
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- Je me fiche de ces caquets de bonne femme ! Pourquoi y prêtez-vous l'oreille ? Sachez que la poule doit se taire devant le coq ! Que Junot s'amuse à Parme, qu'y trouvez-vous à redire ? Mes généraux ne sont pas des cénobites. Sachez que, quand les femmes tourmentent leur mari pour ces bagatelles, ils font pis que pendre.
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- Elle était superbe, ruisselante d'étoffes précieuses d'Orient, de diamants et de perles fines. Elle m'a invitée dans son palais. Elle s'est penchée et m'a dit à l'oreille en pouffant de rire : "Mes frères, mes sœurs surtout crèvent de jalousie. C'est que je suis une vraie princesse, mois !" J'ai failli lui répondre qu'elle devait ce titre à la rondeur de ses fesses plus qu'à son esprit. Mon dieu, que de vanité dans la tête de cette poupée...

Laure Junot parlant de Pauline Bonaparte épouse Borghèse.
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