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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Le coût de la virilité", Lucile Peytavin au édition de Livre de Poche.

Cet essai nous démontre avec une kyrielle de chiffres le prix que nous Français payons sur notre économie.
Il y a une multitude de chiffre au début du livre puis ensuite l'autrice s'nterroge sur le rôle de l'éducation dés le plus jeune âge avec le rapport aux jouets dés l'âge de 4 ans, le collègue le lycéen comment les plus faibles mêmes garçons subissent la violence et ensuite au seins du couple.

En page 92 , il y a un tableau qui se nomme " pourcentage d 'hommes mise en cause par catégorie d' infractions" .

95, 2 milliard comme coût de la virilité pour le contribuable Français d'après les calculs de l'autrice .
Cette somme pourrai servir à d'autre chose cela est démontré dans les pages qui suivent.

Lucile Peytavin nous montre aussi que ailleurs cela est guère mieux.
Elle prend l'exemple des pays du nord de l'Europe qui ont voulu s'attaquer à ce sujet mais qui n'ont pas de trouvé de réelle solution néanmoins on peut mentionner l'exemple de Danemark qui a mis en place des cours d'empathie.

En lisant la conclusion de Lucile Peytavin , je suis du même avis qu'elle il faut cela viennent de l'éducation . Les chiffres parlent pour faire la conclusion.
Pour moi, il s'agit d'un sujet pas hélas pas assez présent dans l'espace publique malgré le changement qui a commencé à être fait après " #me toi" car il est pour la suite logique du questionnement.

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Un essai que j'ai trouvé intéressant malgré quelques faiblesses. Et que je considère malgré tout indispensable, d'une certaine manière.

Le livre se découpe en deux parties.

Dans la première partie, Lucile Peytavin nous explique ce qu'est la masculinité toxique, la virilité, et surtout comment elle se construit, s'intériorise et comment elle est acceptée par la société, dont nous faisons toutes et tous partie, comme étant un comportement normal, et comment elle est perpétuée à travers une éducation genrée (consciente ou non) qui commence même pendant la grossesse.
M'intéressant aux question féministes depuis plus de 25 ans maintenant, je n'ai pas appris grand-chose dans cette partie, parce qu'on y est fatalement et plus ou moins rapidement confronté.es dès que l'on se penche sur ces sujets.
Ce qui ne veut pas dire que c'était inutile ou inintéressant. Bien au contraire.
Pour celles et ceux dans mon cas, c'était une bonne piqûre de rappel, et un moyen d'ajouter de l'eau à notre moulin. Ainsi que des chiffres et des sources à nos arguments, puisque l'autrice s'appuie sur des études statistiques et scientifiques que l'on peut, à notre tour, consulter, éplucher, fouiller, étudier, et réutiliser par la suite.
On n'est jamais trop armé.es dans ce combat.
Et pour celles et ceux qui ne savaient pas encore, c'est un bon moyen de prendre conscience de toutes ces problématiques (à condition de ne pas se fermer et rejeter en bloc ce qui remet en question nos comportements et nos privilèges... Et à lire certaines critiques, c'est manifestement loin d'être gagné pour tout le monde).
Oui nos sociétés sont fondées sur un déséquilibre où une moitié de la population domine l'autre moitié, c'est un fait, qui a été documenté, étudié, prouvé. Et on peut en trouver dans ce livre un bon échantillon, éclairant, pertinent et très utile. Que ça plaise ou non à la moitié dominante n'a pas d'importance ni aucune pertinence.

La deuxième partie est un peu plus fastidieuse à lire, et m'a un peu moins convaincue.
D'abord parce que je n'ai pas besoin qu'on me parle d'argent pour que je prenne conscience du problème. Mais ça c'est tout personnel.
Ensuite parce que j'ai trouvé certains calculs et certaines méthodes (sur le choix des chiffres utilisés dans ces formules notamment) un peu bancals, et peu convaincants. Ce qui est dommage, puisque c'est exactement ce qu'attendent les ouin-ouin, qui n'hésitent pas une seule seconde à s'emparer de ces faiblesses pour hurler à l'injustice et au parti pris de l'autrice.
Alors euh comment dire... Pour l'injustice, j'en rirais si c'était pas aussi grave de sortir une énormité pareille (mais le retournement de situation pour se positionner en victime quand on fait partie de la classe dominante de la société ce n'est malheureusement pas nouveau).
Quant au parti pris.. Évidemment que c'en est un. Je rappelle que c'est un essai, pas un traité. Je vous conseille donc d'aller revoir la définition de l'essai (et du traité par la même occasion), puisqu'apparemment il faut recommencer du début et reposer les bases...
Donc à quel moment, avec un titre pareil et une autrice avec un parcours tel que le sien, certains ont pu s'attendre à un ouvrage mathématique précis et sans défaut, ça me dépasse.
A aucun moment son but n'a été de sortir le traité du coût de la virilité, ni de le faire paraître dans une revue scientifique mathématique.
D'ailleurs, Lucile Peytavin le dit elle-même, noir sur blanc dans le prologue : « La virilité, en tant que construction sociale, est donc la véritable cible de cet essai. »


En résumé, c'est un essai qui s'appuie sur des sources partagées pour montrer à quel point la virilité comme concept social mais également comme réalité sociétale a un impact, entre autres, pécuniaire totalement délétère, sur chacun d'entre nous au quotidien, femmes et hommes, mais aussi sur la société dans son ensemble.
A lire absolument si vous vous intéressez à ces sujets et problématiques socioculturels.
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Cette lecture a changé ma vision du partage de l'espace public et de la place qu'occupe les hommes. Maintenant dès que je lis un article ou vois des informations à la TV c'est criant, on peut passer des heures à analyser l'origine, la catégorie sociale de personnes incriminer mais JAMAIS s'attarder sur le fait que c'est un groupe D'HOMMES. Cela en devient risible....
J'ai apprécié les informations glanées sur l'éducation des garçons notamment et le fait qu'il existe très tôt un conditionnement de leur comportement ; c'est une grille de lecture que je n avais pas et qui tient. Je recommande cette lecture à tout.es
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La première partie du livre soulève un point vraiment intéressant qui me fait beaucoup réfléchir depuis que je l'ai refermé. Se pourrait-il comme le démontre l'autrice que ce soit la culture et non la nature qui fait que les hommes (moi compris) sont beaucoup plus portés sur la violence que les femmes ? L'argumentaire est limpide et bien documenté et mériterait 5 étoiles de mon point de vue. Malheureusement il y a cette 2e partie à côté de la plaque. Quel est l'intérêt de chiffrer le coût de la violence ? Les morts du Bataclan, c'est combien ? Bizarre comme idée.
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Façon originale de poser d'aborder le sujet et de faire quelques rappels sur les attributions de genre...n'en déplaise à ceux dont le sujet paralyse la capacité à débattre. Un peu aride lorsque les chiffres se succèdent. C'est un bon support de discussion.
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La première partie du livre est un constat sociologique général bien argumenté.je le trouve très pertinent.
La deuxième partie est un chiffrage point par point de chaque coût avec sa méthodologie. Personnellement, ça ne pas intéressé car c'est ultra répétitif. Mais pour ceux qui aiment bien le financier ou comprendre d'où elle tire son estimation financière, je ne doute pas de l'intérêt de la chose.
Enfin, dans la dernière partie elle donne son avis sur des solutions pour remédier à tout ce qu'elle exposé.
Et là, je ne suis pas d'accord. Elle propose d'élever les garçons comme les filles, mais la féminité a aussi un coût financier et écologique loin d'être négligeable . Les produits de beauté, la mode, les problèmes médicaux dû aux diktats physiques...
Néanmoins, ce livre pose le débat et celui mérite amplement d'être traité.
Quel est le coût pour nos société des stéréotypes de genres ? Et comment rendre les gens plus heureux en les laissant tomber ?
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Dans ce court essai, l'autrice aborde la question du coût que fait peser sur la société la violence masculine, produit direct d'une culture de la virilité qui encense les comportements « asociaux » tandis que les valeurs féminines, plus portées sur le soin à l'autre et au collectif, sont systématiquement dévalorisées. La première partie explique le concept et la 2e s'essaie au calcul du coût en question.
La 1e partie m'a appris peu de choses, mais c'est une bonne synthèse de ce qu'on pourrait aussi appeler la masculinité toxique. Elle démonte un certain nombre d'idées reçues et d'arguments souvent employés par les opposants au discours féministe…
Tout comme le propos du calcul des coûts lui-même, cela donne en fait l'impression que Lucile Peytavin tente de rationaliser les propos féministes avec des arguments que les hommes peuvent comprendre (bah oui, l'argent, c'est sérieux) pour convaincre. Pas sûre que cette voie ait vraiment un sens (ou une chance de réussir) mais c'est intéressant comme approche.
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Je suis feministe donc je suis d'accord avec ce qui est avancé dans le livre cependant je voudrais contre-balancer, certe la virilité apporte son lot de problemes mais il existe également des "benefices" qui sont la force orientée vers le sauvetage et la protection: en effet ce sont majoritairement des hommes (forts) qui sont des sauveteurs, pompiers, policier, GIGN, et armée. Heureusement qu'ils sont la pour nous protéger et sauver. Voila je voulais juste apporter une touche d'optimisme! Il existe du positif dans la virilité quand elle est orientée vers un bon objectif.
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Un court essai très accessible, qui se lit très vite.

Les deux premières parties, démontrant que la virilité et son corolaire, la violence masculine, ne sont pas une fatalité mais bien une construction culturelle sont étayées et sourcées. Il faut dire que les études sur le sujet sont de plus en plus nombreuses, et l'autrice les synthétise parfaitement.

J'ai été en revanche moins convaincue sur la partie "chiffrage" du coût de la virilité. Lucille Peytavin décrit bien sa méthodologie et ses sources, ce qui permet de voir qu'il y a de nombreux trous dans la raquette.

Par ailleurs, ce calcul du coût peut manquer d'esprit critique sur certains points. Par exemple, la sous-représentation des femmes dans la population pénale est également liée à une appréhension sexiste des comportements délinquants qui n'est pas du tout interrogée. Autre exemple, je trouve hasardeux d'imputer aux comportements virilistes le coût de l'aide sociale à l'enfance : les enfants pris en charge par l'ASE le sont parce qu'en danger. Cette notion de danger ne recouvre pas uniquement le cas d'une maltraitance volontaire mais aussi des cas de carences éducatives graves, qui sont finalement plutôt le fait des mères puisqu'elles conservent principalement la charge de l'éducation des enfants. Bref, sur ce point, si le prisme du sexisme peut être pertinent, il mériterait d'être plus finement détaillé et analysé.

Et c'est là que le problème à mon avis de cette partie "calcul du coût" : on se retrouve dans un inventaire à la Prévert, mettant côte à côte des chiffres trop brutes dont les sources et le mode de production ne sont pas interrogés.

Néanmoins, l'essai atteint son objectif : démontrer, de manière accessible, que la culture viriliste entraine un surcoût pour la société. le chiffrage est très imparfait mais le livre invite à ouvrir la réflexion (et la recherche) sur ce que pèse la culture virile sur les finances publiques, y compris au travers de subventions directes à la virilité.
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Un très bon essai ! La démonstration manque parfois de nuances ou de finesses, ne prenant pas en compte certains facteurs sociaux dans son analyse. Ça reste néanmoins un premier essai réussi pour tenter de quantifier de manière la plus exhaustive possible les coûts financiers de la virilité et de la culture de la virilité en France.
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