- Magnifique ! Quel thème étrange !
- Oui, si mon livre déploie un esthétisme abouti qui choque la pudibonderie de botre chère société victorienne, j'en serai ravi !
Leur vie était calme et paisible, et suivait la voie imperturbable du destin, comme l'eau de la rivière sombre suit son cours jusqu'au lointain.
- Sur le côté qui jouxte Big Ben, vous pouvez apercevoir le palais de Westminster.
- Impressionnant !
- Ce bâtiment abrite le Parlement des humains.
- À quoi ça sert ?
- Pff... on s'en moque... je ne suis jamais entré dedans, mais un ami m'a expliqué ce qui s'y passe. Le Parlement est constitué de deux Chambres. Si vous portez une perruque, c'est la Chambre des Lords. Si vous n'en portez pas, c'est la Chambre des Communes. Comme son nom l'indique, ces Chambres servent de dortoir à de nombreux humains... mâles et plutôt âgés. (…) On ne sait pas pour quelle raison, très souvent, l'un de ces géants, pris d'un coup de folie, se lève et se met à parler très fort dans la Chambre...
- Peut-être parce que son voisin ronfle trop fort ?
- Peut-être...
Les paroles ne sont que des feuilles... les actes sont les véritables fruits dont se nourrit notre tribu !
Le parlement est constitué de deux Chambres. Si vous portez une perruque, c'est la Chambre des Lords.
Si vous n'en portez pas, la Chambre des Communes.
- Zzz.
Comme son nom l'indique, ces Chambres servent de dortoir à de nombreux humains...
...mâles et plutôt âgés.
- Mais pourquoi ces vieux aiment dormir en groupe ?
- Certainement pour se tenir chaud.
L'industrie moderne, en d'autres termes, notre société comprend une grande masse d'esclaves qu'il s'agit de nourrir en esclaves, de vêtir en esclaves, de loger et de divertir en esclaves... Leurs besoins quotidiens les contraignent à fabriquer les marchandises d'esclaves dont l'utilisation même perpétue leur esclavage...
Jeune Rameau, les paroles ne sont que des feuilles... les actes sont les véritables fruits dont se nourrit notre tribu !
[p206]
Ainsi, l'oiseau déploya ses ailes...
- Wouaou !
... et en quelques battements, nous nous élevâmes dans le ciel, bien cramponnés aux plumes du volatile.
Je crus d'abord que c'était l'expérience la plus merveilleuse de ma vie !
- Oh là là, qu'est-ce que c'est haut !
Planer à une telle altitude était tout bonnement incroyable !
Pourtant, peu de temps après, mon avis changea radicalement !
- Accrochez-vous, nous arrivons sur le parc. Je vais entamer une procédure d'amerrissage en piqué.
- Ces tissus ont l'air si doux et soyeux, c'est comme si on avait jeté sur l'eau des pétales de fleurs multicolores !
- Mmm, t'en fais pas un peu beaucoup pour pas grand-chose ?
- Pfff, bien sûr... Comment parler de mode avec un aveugle et une grenouille qui se trimballe à poil...
[p58-59]