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3,39

sur 52 notes
Un livre qui nous plonge dans l'Amérique des années 30, dans la famille qu'Anna, veuve, élève seule. Elle s'occupe de ses trois enfants et dans la première partie on partage leur vie quotidienne, leurs rêves, leurs espoirs, surtout ceux d'Annabelle, la cadette. Et bien sûr la solitude pèse sur les épaules d'Anna et par l'intermédiaire des petites annonces, elle va chercher un compagnon pour briser cet isolement. Un choix dramatique qui se terminera bien mal. Dans la deuxième partie , c'est Emily la journaliste qui va s'intéresser à l'affaire et à l'enquête, on rentre alors dans un récit beaucoup plus convenu et pour tout dire moins intéressant.
Malgré cette partie que j'ai trouvé moins passionnante, un livre qui présente néanmoins suffisamment de qualités pour être lu surtout si l'on est curieux des serial killers.
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Inspirée de faits réels, cette histoire revient sur les crimes du premier serial killer des Etats Unis. Après la mort de sa belle mère, Asta Eicher, veuve et mère de 3 enfants, décide d'épouser Cornelius O Piersen, qui lui fait miroiter des jours meilleurs et un total amour pour ses enfants. On suit toute la machination de cet horrible personnage, qui en a exécuté plus d'une en répondant juste à tes annonces matrimoniales.

C'est l'histoire de cette famille, puis toute l'enquête jusqu'à la condamnation, rapportée par la journaliste Emily Thornhill que nous suivons. Nous sommes plongés dans l'Amérique des années 30, toute une ambiance. Un bon équilibre entre horreur et poésie, et pour ajouter encore un peu de légèreté une petite histoire d'amour, ce roman finit par être un peu brouillon avec beaucoup de personnages, un fond de bon sentiments en arrière plan qui n'apportent pas grand-chose à l'histoire.

J'aurai aimé un peu plus d'approfondissements psychologiques sur les personnages en général.

Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Le crime de Quiet Dell est un fait divers américain des années 30 qui se termina par la pendaison de l'accusé, Don Juan des annonces matrimoniales, tueur de femmes seules qu'il escroquait et torturait. le titre français « Tous les vivants » est une citation extraite de la première page du livre et met l'accent sur la volonté de l'auteur de traiter moins du crime que des victimes ou plus exactement de celles qui n'étaient pas destinées à l'être, à parler de leur vie, de leurs peines et de leurs espoirs, et à faire disparaître l'assassin dans l'insignifiance. de lui, on ignorera presque tout, et il ne sera pas un héros - d'aucune histoire.
Ce choix de Jayne Anne Philips m'a beaucoup touchée. Je me suis souvenue d'articles et de commentaires demandant pourquoi c'étaient les photos des assassins qui s'étalaient dans les journaux et non celles des femmes et des hommes morts pendant les attentats de Paris.
Le serial killer de Quiet Dell est également à l'origine de « La Nuit du chasseur » et sans doute le livre de Philips rend-il aussi hommage à ce sublime film. Comme Charles Laughton, la romancière imagine un conte noir où la poésie enserre le mal pour lui faire rendre gorge. La lumineuse Lilian Gish sauvait les enfants de la mort et de la solitude. Les victimes de Quiet Dell ne peuvent connaître le même heureux destin ni être ressuscitées, du moins sont-elles vengées par la rage du bien que déploie Philips. Si elle s'appuie sur une enquête rigoureuse dont fait foi la série de photographies d'époque qu'elle dévoile aux lecteurs, elle n'hésite pas à proposer une histoire parallèle, enhardie par les clins d'oeil envoyés par la réalité. Un shérif nommé Grimm, une petite fille qui écrit des pièces de Noël, un assassin qui se prénomme Harm, « nuire », un chien qui répond au nom de « Duty », un avocat qui est maître Law, en voilà assez pour que Philips se sente le droit de répondre par la fiction aux indices semés par l'histoire vraie. Il y aura donc dans son presque roman une femme seule qui trouvera l'amour et non la mort dans les bras d'un homme marié, un homosexuel capable de mener sa vie sans honte ni opprobre, un enfant battu qui trouvera une famille, au lieu d'un parâtre pervers, et des fantômes évanescents qui connaîtront dans l'autre monde le bonheur qu'on leur a dénié dans celui-ci.
C'est donc l'amour qui gagne et non le crime à Quiet Dell. Cela pourrait être niais. Mais c'est profondément émouvant
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Veuve et mère de trois enfants, Asta Eicher croit sauver les siens en épousant Cornelius O. Pierson. La famille entière est assassinée par ce prétendant providentiel, un serial Idller qui choisit ses victimes dans les agences matrimoniales. Journaliste assignée à l'affaire, Emily Thornhill plonge dans une histoire sordide. Depuis l'au-delà, la petite Annabel Eicher veille sur les vivants.
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L'idée de départ était intéressante. Romancer une enquête à partir d'un crime réel en s'appuyant sur les documents d'époque. Mais le résultat est loin d'être à la hauteur de l'ambition. En positif une reconstitution de l'atmosphère de l'époque (du côté des privilégiés) assez réussie. Mais la recréation des personnages est digne d'un roman de la série Harlequin. Face au criminel dont la personnalité et les motivations sont à peine esquissées, une cohorte d'humanistes caricaturaux, beaux, riches, bien élevés, pétris de bon goût, pleins de bons sentiments et d'empathie et sans la moindre zone d'ombre. Heureusement, la qualité d'écriture de l'auteur sauve l'ensemble de l'hyperglycémie.
Au final, un roman qui se laisse lire facilement pour peu qu'on supporte son côté gnan-gnan.
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L'intérêt principal de ce livre est d'exhumer un fait divers Américain peu connu en France. Celui d'un des premiers serial-killer américain dans les années 30 en pleine dépression, dont les exactions ont eu un écho important outre-atlantique car il fut très médiatisé à travers tout le pays.

L'auteure, Jayne Anne Phillips, a effectué un travail de recherche exceptionnel pour restituer, de façon la plus juste possible, l'époque, les mentalités et toute l'horreur des crimes.
D'ailleurs, quelques photos des lieux et des protagonistes viennent illustrer le récit, nous faisant ainsi prendre conscience du caractère bien réel des faits.

L'écriture est subtile et distille lentement les informations que l'on devinent d'abord avant de les affronter.
De fait, le récit en devient parfois un peu long, mais je pense que c'est pour mieux immerger le lecteur dans une ambiance qui devient parfois morbide.
Comme pour honorer leur mémoire, Jayne Anne Phillips, effectue une véritable étude de caractère des personnages principaux, qui ainsi prennent chair sous nos yeux.
Elle met l'accent sur la notion de culpabilité de ceux qui auraient pu (ou dû) intervenir plus tôt avant l'inévitable carnage.

Donc, c'est un livre fort intéressant du point de vue historique.
Toutefois, j'ai trouvé que l'auteure a consacré une part bien trop importante à la vie des quelques personnages qu'elle a créé pour nous raconter cette histoire. Cette partie romancée de ces personnages fictifs, bien trop longue, est venue -à mes yeux- déprécier la qualité du livre. Certes, c'était sans doute une façon d'apporter une certaine humanité à cette terrible histoire, mais cela l'allonge inutilement et m'est apparu sans grand intérêt.

A lire, pour découvrir ce fait divers ainsi que les mentalités américaines de l'époque et constater qu'une fois de plus, les périodes de chaos (dépressions économiques ou conflits mondiaux) servent de couverture aux vecteurs du mal et de l'horreur, comme les 2 guerres ont servies Landru et Petiot, en France, par exemple.
N'oublions pas que le procès de 1931 n'a pas permis de déterminer combien de femmes (et d'enfants?) ont réellement été victimes de ce Harry Powers...
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Un début prometteur pour ce roman policier basé sur un fait divers survenu en 1931 dans une bourgade de la Virginie occidentale. Malheureusement, dans la seconde partie du roman, une bluette sentimentale prend place abruptement dans l'histoire, initiée par un coup de foudre improbable entre un banquier d'âge mûr, mal marié et une jeune journaliste célibataire, à qui un shérif un peu trop bienveillant chargé de l'enquête fournit matière à écrire ses comptes-rendus. Les personnages fictifs sont donc le maillon faible du roman, l'intrigue s'éternise car on connaît d'avance le dénouement. Dommage...
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Ce livre ressemble beaucoup par sa construction à celui de Alice Sebold :" la nostalgie de l'ange" mais là s'arrête la comparaison puisque dans un cas c'est un premier roman et que dans l'autre les faits relatés sont réels; même si l'auteur a pris quelques libertés sur les pensées et perceptions des protagonistes.
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Asta Eicher, veuve de quarante cinq ans, élevant seule ses trois enfants est devenue très proche de Charles O'Boyle, un ancien locataire à qui elle louait une chambre dans sa maison de Park Ridge, dans la banlieue de Chicago. Malgré cette amitié, elle lui a caché la correspondance qu'elle entretient avec Cornelius Pierson, un homme qui paraît bien sous tous rapports et qui cherche une union stable avec une femme respectable...Sous le charme, Asta part le rejoindre et quelques jours plus tard, Cornelius vient chercher les enfants pour les emmener dans leur nouvelle demeure à Quiet Dell en Virginie Occidentale...On ne les reverra plus. Commence alors pour Emily Thornhill, journaliste d'investigation, une enquête pour retrouver la famille après que Charles Boyle ait signalé leur disparition, jusqu'aux découvertes macabres des membres de la famille et d'une autre victime.

J'avais adoré Lark et Termite, un roman à quatre voix de cette auteure et c'est avec plaisir que j'ai retrouvé Jayne Anne Phillips. Avec Tous les vivants : le crime de Quiet Dell, elle s'attelle à la reconstitution d'un fait divers des années trente qui avait défrayé la chronique en son temps, inspirant le film "la nuit du chasseur". L'histoire des victimes de Cornelius Pierson, alias Harry Powers de son vrai nom Herman Drenth, d'origine hollandaise, un tueur en série, froid et cynique s'attaquant aux veuves en mal d'amour. A l'aide de photos de l'époque, d'extraits d'articles de journaux, Jayne Anne Phillips relate la chronologie des crimes qui ont passionné la curiosité des américains, se précipitant sur les différents lieux de crime, détruisant les indices ou gênant le travail de la police...
Cette enquête est passionnante mais il faut tout de même patienter environ 150 pages.....en effet, une longue partie d'introductive se concentre sur la vie de la famille Eicher, avec une narration longue, précise et détaillée, un bémol important qui risque de lasser et laisser certains lecteurs sur le bord de la route....
Pour ceux qui persévèreront, c'est une enquête passionnante, très rythmée, la reconstitution d'une époque, qu'ils pourront apprécier sans oublier une histoire d'amour qui permet de donner le côté romance à ce récit.
Un bon moment de lecture qui se mérite, surtout ne pas se décourager...
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Certains livres vous touchent, très personnellement... C'est le cas de celui-ci, "roman vrai" d'un fait divers des années 30, aux Etats-Unis, qui a également inspiré le film "La nuit du chasseur".

Le roman se divise en deux parties, assez différentes.

La première retrace les derniers mois de la famille Eicher, au travers des regards de la plus jeune des enfants, Annabel, fillette fantasque et imaginative, dont le regard transforme le monde en un univers poétique, d'Asta, la mère soucieuse, prise entre ses responsabilités envers ses enfants, le besoin de trouver un soutien (masculin, bien entendu) pour éviter la ruine de la famille et des rêves que saura manipuler le meurtrier, et enfin de Charles, l'ancien locataire homosexuel, devenu un ami de la famille et décidé à épouser Asta pour sauver une famille qu'il aime.

Cette partie est à mon sens un petit chef d'oeuvre, dans lequel l'auteur sait sans porter de jugements, ni se lancer dans des explications bavardes, expliquer les dilemmes et motivations des personnages. Les rêves déchus, les obligations sociales, les sentiments et les désirs sont évoqués clairement et avec pudeur.

La seconde partie du livre voit apparaitre un nouveau personnage, une jeune journaliste libérée, Emily Thornhill, qui "couvre" l'enquête et le procès, en menant une histoire d'amour, une belle amitié et adoptant un enfant des rues... Cette partie, bien que fort sympathique, est à mon sens moins réussie. le personnage d'Emily m'a paru beaucoup trop contemporain dans sa manière de penser et de s'exprimer. On la jurerait par moment nourrie à une psychanalyse qui n'existe pas encore. Et j'ai été parfois un peu surprise du peu de préjugés dont elle et son entourage font preuve.

Un livre à lire et sans doute relire.
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