Il faut croire que certaines de nos peurs et de nos contradictions les plus féroces nous débordent.
Je crois que vous recommencez à vivre et ça vous terrifie. La perspective d'être heureuse vous effraie autant que l'idée d'échouer. Alors vous restez là, coincée entre les deux.
Ce dimanche matin semble recroquevillé tout au creux de la vague, là où l'eau se rétracte, prend son élan pour se préparer à rouler et emporter tout ce qui se trouverait sur son passage.
Sylvia sait bien que ses monstres seront toujours là, qu'on ne peut pas leur échapper tout à fait. Mais ainsi emprisonnés dans des poèmes, elle peut les tenir à l'oeil. Elle ne se laissera plus surprendre.
[...] pour remplir le vide, espérant y trouver de quoi rassasier et endormir les créatures tapies en elle.
À quoi sert l'écriture si ce n'est pas à se sauver ?
Les cauchemars sont plus faciles à vivre que l'existence.
Ce qui a changé sans doute, cet infime basculement, c'est que le vide de la mort ne semble plus davantage séduisant que celui de la vie. La balance s'équilibre. Alors autant continuer à vivre.
Être en colère, c’est être en vie, non ?
Mais la vraie question, la seule qui mérite qu’on lui cherche une réponse, c’est : Comment vivre ?