Éloge des fins heureuses fait la part belle à l'optimisme. Non pas un optimisme béat qui en oublierait le réel mais un optimisme qui aide à dépasser ce réel, à être au monde sans s'engluer dans le pessimisme ambiant.
Coline Pierré en appelle à la puissance de l'imaginaire pour envisager d'autres possibles. Imaginer des fins heureuses aux fictions qui nous accompagnent, ce n'est pas forcément baigner dans un sirop de romantisme (et quand bien même ?), nager dans le sucre d'un bonheur sans nuages, mais ouvrir de nouveaux horizons, offrir aux héros et héroïnes de cinéma et de papier la capacité de mener leurs combats, de se déployer. C'est imaginer d'autres fictions qui aideront spectateurices* et lecteurices à se construire, à s'autoriser à rêver plus grand et plus haut.
Dans cet essai poétiquement politique,
Coline Pierré n'exhorte aucunement à faire fi du réel mais invite plutôt à utiliser l'imagination, cette “première forme d'action politique”, et donc la fiction pour apporter “un regard neuf sur la réalité.” Cinéastes, auteurices détiennent un pouvoir immense : celui de faire rêver la société, d'ouvrir des trous de lumière quand le monde autour semble en train de s'effondrer. Une élève m'a dit récemment : “dans les livres, il y a tout, toutes les histoires, toute la vie”. Oui, et bien plus encore : tous les possibles de la vie.
Un court essai enthousiasmant qui interroge notre rapport au monde, notre place de lecteurice/ spectateurice, le rôle des créateurices de fiction et illumine résolument le regard. A découvrir !
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