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Citations sur Pourquoi pas la vie (58)

Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi, Sylvia ? Comment as-tu pu, bon sang ? répète Ted, parfois même sans l'énoncer, juste avec son regard et ses soupirs.
Comme si c'était une question à laquelle on peut répondre.
Pourquoi as-tu voulu mourir ? Pourquoi as-tu essayé de te tuer ? ne demande jamais Ted. Seulement Pourquoi ? Et tout le reste, c'est le silence qui l'exprime. Mais la vraie question, la seule qui mérite qu'on lui cherche une réponse, c'est : Comment vivre ?
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Seule la nuit est assez froide pour nous faire croire que la mort est une issue.
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A ses yeux, la littérature est comme la table d’un buffet, il y a des mets raffinés, des plats régressifs, des saveurs exotiques, de la pâtisserie délicate, et des préparations, et de préparations modestes mais délicieuses, et Sylvia veut goûter à tout. Non, dévorer tout.
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Dans le monde de 1963, alors que commence juste à s’esquisser pour une femme le droit de vouloir ou de ne pas vouloir quelque chose, ne pas désirer d’enfants revient peu ou prou à se promener dans la rue en costume d’extraterrestre tout en pissant sur les voitures, c’est-à-dire s’octroyer une liberté tellement incongrue et scandaleuse que presque personne ne songe à l’imaginer. 
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C’est la première fois depuis son mariage avec Ted qu’elle n’a pas à s’inquiéter des émotions et des désirs d’un homme ou d’un enfant. La première fois qu’elle a le temps et l’espace de ne penser qu’à elle. A tel point qu’une question toute neuve a fait son apparition : Que désire-t-elle ?
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Elle n’en a que l’intuition, Sylvia, mais autour d’elle aussi, c’est tout un monde qui commence à se transformer. Un monde qui fondait sa prétendue stabilité sur le contrôle du corps des femmes. Personne ne sait encore que ce sera si long, que, chaque fois qu’on soulèvera une pierre du patriarcat, on découvrira un nouvel iceberg.
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Greta se lève et sort deux bobines de film 8 mm et un projecteur, coincé derrière le balai dans le placard de l’entrée. Ça fait sourire Sylvia, cette cohabitation des vies domestique et créative.
- Ça t’intéresserait de regarder quelques extraits de ma précédente pièce ? Un ami à moi l’a filmée. Après tout, tu t’es engagée dans ce projet sans même savoir ce que j’ai fait auparavant.
- Bien sûr. Mais tu sais, je t’ai fait confiance parce que mon instinct m’y a poussée. Avant ça, je ne l’ai jamais beaucoup suivi, et ça ne m’a pas vraiment réussi. Alors j’ai voulu tenter autre chose.
- J’espère que ton instinct est un type avisé, dans ce cas.
- Tu plaisantes ! C’est une femme, pas un homme. Regarde : mon instinct est sensible et intuitive, elle a de bonnes idées mais personne ne l’écoute, elle sait ce qui pourrait me faire du bien mais s’est toujours laissé convaincre par ces connards de rationalité et d’ego (qui, eux, sont bien des mecs) parce qu’elle n’a pas confiance en elle, parce qu’on ne lui a jamais appris à formuler ses convictions avec assurance. Mon instinct est désespérément féminin, tu veux dire !
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Dans le monde de 1963, alors que commence tout juste à s’esquisser pour une femme le droit de vouloir ou de ne pas vouloir quelque chose, ne pas désirer d’enfant revient peu ou prou à se promener dans la rue en costume d’extraterrestre tout en pissant sur les voitures, c’est-à-dire à s’octroyer une liberté tellement incongrue et scandaleuse que presque personne ne songe à l’imaginer.
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C’est peut-être ce qui est le plus dur pour elle, avec la maternité : avoir perdu l’indépendance de son corps en même temps que celle de son esprit. Avoir toujours un enfant collé à elle, littéralement : accroché à sa jambe comme un paresseux, affalé sur ses genoux, reposant dans ses bras, escaladant son dos. Elle voudrait retrouver ses bordures. Et puis cesser d’avoir l’esprit encombré par un amoncellement de petites tâches et de préoccupations dont Ted a semble-t-il à peine conscience : courses, vêtements, horaires, couches, rendez-vous chez le médecin… Elle est jalouse. Depuis l’enfance, elle jalouse les hommes, leur liberté, la facilité avec laquelle ils se débarrassent de leur rôle de père à l’instant où ils passent le pas de la porte (quand ils daignent l’endosser à la maison), le droit qu’on leur a toujours concédé à être distraits, absents, inconséquents.
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Il a peut-être peur qu’elle meure, mais elle, elle a la trouille de vivre.
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