Nous ne serons jamais un couple. Jamais. Il le sait. C’est peut-être aussi la seule chose qu’il sait de moi. Oh mon Dieu, Noah a les mêmes connaissances sur moi que mon gynécologue !
On a toujours besoin que nos parents fassent des choix. Pas seulement qu’ils nous réprimandent ou nous expriment leur désaccord, mais aussi simplement qu’ils nous écoutent.
Il est vrai que chez soi, à vingt-deux heures, il est recommandé de se trimballer en combinaison de ski. N’importe quelle femme sur cette planète le sait, nous sommes les seules responsables lorsqu’il s’agit d’agression !
Le rôle d’un père n’est pas d’avoir du mépris ou du dégoût pour son enfants, mais de lui montrer la voie à suivre, de l’aider et de le conseiller.
Matthew avait tort. Aimer, ce n'est pas seulement sentir son cœur s'emballer ou sa bouche s'assécher. Aimer, c'est se sentir mourir quand l'autre est loin de soi pour toujours. aimer, c'est rattacher chaque ressenti, chaque image, chaque phrase à un souvenir de l'autre. Aimer, c'est la pire chose qui me soit arrivée.
- Ne me quitte pas.
Son aveu me saisit, une douleur incommensurable me troue la poitrine de part en part et j'ai du mal à respirer.
Je ne partirai pas. Ce soir, en tout cas. Mais bientôt. Parce que je suis un lâche. J'ai peur que Charlyne devienne trop importante pour avoir les couilles de la quitter à la fin de l'année.
Et je suis terrorisé. Je viens de baiser ma voiture. Et maintenant, je le pense et j'en suis même certain, Charlyne ne sera jamais plus une simple voisine.
Il vient de me battre à plate couture avec la seule chose que je lui avais offerte : ma confidence sur ma plus grande crainte. Je le hais.
C’est deux saucisses dans un micro-ondes. La première dit : « T’as pas un peu chaud, là ? » La deuxième répond : « Oh mon Dieu ! Une saucisse qui parle !!!"
- Qu'est ce que je vais faire de toi , Charlyne Bauer ?
Sa voix rauque me perturbe autant que son introspection.
Tu vas me briser, me faire souffrir au point que tout mon être aura l'impression de mourir parce que tu vas partir.
Je me tais, pose la tête sur son torse et la main sur son ventre, tandis qu'un frisson me gagne.
- Tu as froid ? Demande-t-il
Non
- Oui, un peu. La fatigue n'aide pas, mens-je.