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Citations sur Les orangers de Versailles, tome 1 (24)

Parce que les grands de ce monde sont irréprochables ! Jamais on ne doit les rendre responsables, même de leurs propres maux. Alors, nous autres médecins parlons de la chaleur, du froid, de l'humidité de l'air, des trop longues promenades à cheval, des astres, et que sais-je encore... Que veux-tu, le roi aime les belles femmes, blondes, grasses et aussi goinfres que lui ! Un beau jour la gloutonnerie les tueras, tu verras !
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Dans le silence étonné de Marion, le roi demanda :
- N'aimeriez-vous pas savoir lequel ?
- Si, Votre Majesté.
-Votre mère était "Ma reine". A partir d'aujourd'hui, je vous nommerai "Ma princesse". La fille d'une reine n'est-elle pas une princesse ?
Marion et le roi se regardèrent et partirent ensemble d'un éclat de rire complice.
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La marquise redoutait l’orage. Pour elle, l’enfer venait d’ouvrir ses portes. Les démons des ténèbres rampaient vers elle… leurs bras se tendaient pour la saisir à la gorge et l’étouffer… bientôt, de leurs griffes monstrueuses, ils allaient lui arracher le cœur… Lucifer, impatient, attendait que la sinistre besogne soit achevée pour engloutir son corps dans l’abîme bouillonnant de ses entrailles…
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Depuis le matin, le tonnerre promenait ses roulements de tambour autour du château de Versailles. Aiguillonnés par le vent, de lourds nuages s’étaient accumulés avec une incroyable rapidité et pesaient maintenant comme une chape de plomb sur les toits d’ardoise.
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Malgré cela, elle ne pouvait rester insensible au charme indéfinissable qui émanait de cette petite personne. La favorite, rodée à toutes les intrigues de cour, savait très bien lire dans les âmes. Tout la séparait de cette enfant : la noblesse, la beauté, la fortune, le pouvoir… Pourtant, le simple fait de la regarder éveilla en elle un sentiment étrange : une sorte d’étonnement mêlé à une pointe d'inquiétude.
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Mais ils veulent que des garçons. Pourtant, elle connaît le parfum de chaque plante, de chaque fleur. Jamais vu une mémoire pareille ! Elle pourrait aussi être jardinière. Mais ça, pour sûr, c’est pas un métier de fille !

Cette enfant au beau regard sombre, doux et profond, déroutait la marquise. Elle ne ressemblait en rien aux servantes qui l’avaient si mal servie jusque-là et qu’elle avait renvoyées sans pitié.
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Je ne veux pas de servantes trop jeunes, qui pourraient devenir les compagnes de jeu de mes enfants. Les pauvres mignons risqueraient de s’y attacher sottement, comme autrefois le roi aux enfants des femmes de chambre de sa mère. Cette petite paraît avoir dix ou onze ans. Es-tu sûr qu’elle sera assez solide pour travailler à mon service ?
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Marion se sentait aussi intimidée que si elle avait été présentée à la reine. Athénaïs n’était pas reine de France, et pourtant elle était toute-puissante. Elle régnait sans partage sur le cœur de Louis XIV, dont elle était la favorite depuis sept ans et à qui elle avait déjà donné quatre enfants.

– Ta fille est chétive, Antoine Dutilleul. Tu as menti sur son âge.

– Je n’ai pas menti, Madame la marquise.
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Ce jour-là, elle recevait assise dans un grand fauteuil, noyée dans l’étoffe bleu et or de sa magnifique robe. Elle portait les couleurs du roi. De beaux cheveux blonds, harmonieusement bouclés, encadraient son visage.

Et ce parfum majestueux qui s’envolait au moindre de ses gestes…
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Antoine n’était pas homme à se laisser impressionner, mais, ce matin-là, il présentait sa fille à la marquise. Alors, dès qu’ils furent entrés dans le petit salon, il se mit à pétrir son chapeau de ses mains brunes et rugueuses. La surprise était de taille ! Athénaïs de Montespan, la belle marquise, avait décidé de choisir elle-même parmi les sept fillettes qui attendaient à l’office. Marion était la première à paraître devant elle. La favorite braqua sur elle ses yeux bleu clair. Ce regard éblouissant, éclatant de vivacité et d’intelligence, envoûtait le roi et fascinait toute la cour. Pourtant, elle n’était pas aimée à Versailles. Sa réputation était celle d’une intrigante sans scrupules ; d’une courtisane ambitieuse prête à tout pour rester en faveur auprès du roi ; d’une orgueilleuse avide d’honneurs et de richesses.
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