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Extrait
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451 : les Huns bloqués par un orage devant Orléans

451 - «Saint Aignan ayant appris qu'Attila, roi des Huns, était entré dans les Gaules avec une armée de 50 000 hommes en dévastant tout par le fer et la flamme et qu'il se dirigeait sur Orléans, voulut prévenir cette tempête et alla voir Aetius, lieutenant général de l'empereur Valentinien III dans les Gaules pour lui demander secours [...]. Attila, avec son armée, arrive sous le mur d'Orléans et fait tous ses efforts pour s'en rendre maître ; déjà il avait renversé, du côté de l'orient, une partie des murailles avec ses machines, et se préparait à donner un assaut général, lorsqu'il survint une pluie et un orage si horrible que, pendant trois jours qu'il dura, les barbares furent forcés de suspendre le siège ; presque tout leur camp fut noyé par les eaux, leurs tentes abattues par la fureur des vents et plusieurs d'entre eux frappés de la foudre. L'orage ayant cessé, Attila rallia ses troupes et en fit un gros corps pour donner un nouvel assaut ; les habitants qui ne voyaient pas arriver de secours, commencèrent à perdre courage, et obligèrent saint Aignan d'aller trouver Attila pour lui rendre la place, à condition de leur sauver la vie et la liberté». En effet. lorsqu'Orléans se trouve menacée par l'invasion des Huns, l'évêque Aignan, vieillard de 92 ans, prend en main la défense de la ville en se rendant lui-même en Arles afin de demander de l'aide au général romain Aetius, qui lui promet d'arriver début juin en val de Loire. Le 14 juin, l'armée des Huns investit la ville : Attila tente de s'emparer du pont sur la Loire pour marcher vers le Sud contre les Wisigoths. «Saint Aignan, sans craindre les flèches, chantait des psaumes au milieu des siens sur le chemin de ronde» : sur le point d'être prise, la ville est délivrée par l'armée de secours conduite par Aetius qui arrive par la Sologne, dans «un nuage de poussière». Cette délivrance miraculeuse marque la mémoire collective et suscite des légendes.