Selon la fameuse "théorie du ruissellement", arroser ainsi les riches se justifierait par des effets de retombées positives en contrebas sur l'échelle sociale. "Alléger les charges", nous serine-t-on depuis des décennies, favoriserait l'investissement et créerait des emplois. Forts de cette foi, les gouvernements successifs ont distribué aux plus riches et aux entreprises des milliards d'euros sans contrepartie ni contrôle.
[...] le plus mal payé des contribuables paie davantage en impôt sur le revenu, sur chaque euro de salaire reçu (14%) que le plus riche des actionnaires sur chaque euro de ses dividendes perçus (12,8%).
Si le don permet d'accéder à une niche fiscale en même temps qu'à une niche de légitimité, cette dernière ne fait pas le poids quand l'appât du gain disparaît.
Dérapages plus ou moins assumés ou formules calculées à l'avance, les provocations verbales d'Emmanuel Macron sont cohérentes : elles expriment à la fois la personnalité d'un dominant convaincu de sa supériorité et la violence d'une politique de classe. Car, sous les mots, il y a la réalité d'une action : une offensive lancée face aux classes populaires et aux acquis de leurs luttes, où les premières sont désignées comme des coupables à mater et les seconds comme des fardeaux à supprimer.
Quelques milliers d’ultra-riches en « costard sombre » ce n’est pas le peuple, ce n’est pas la France, c’est une petite minorité. On ne peut pas les laisser, ces factieux à Rolex, ces casseurs en col blanc, continuer à piller nos vies.
Les provocations d’Emmanuel Macron sont cohérentes : elles expriment à la fois la personnalité d’un dominant convaincu de sa supériorité et la violence d’une politique de classe. Car, sous les mots, il y a la réalité d’une action : une offensive lancée face aux classes populaires et aux acquis de leurs luttes, où les premières sont désignées comme des coupables à mater et les secondes comme des fardeaux à supprimer.